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L'industrie laitière encore trop saisonnière
Publié dans Le Soir Echos le 13 - 07 - 2011

Aujourd'hui, la filière laitière génère un chiffre d'affaires de 8 MMDH. A l'horizon 2020, il devrait atteindre 18 MMDH. D'ici là, le développement du secteur reste limité par un cheptel peu performant et une production encore très dépendante des conditions climatiques.
Les Marocains ne sont pas de grands consommateurs de lait. Si les besoins recommandés par les standards nutritionnels internationaux en matière de consommation de lait sont de 90 litres par personne et par an, le Marocain consomme moins de 55 litres par an contre 110 pour la majorité des pays développés ! La distribution, le prix et la préférence pour le thé sont derrière cette faible consommation. Malgré cette faible consommation, la filière laitière a connu un développement considérable depuis le milieu des années 80. En 2009, la production laitière marocaine s'est élevée à environ 1,9 milliard de litres et le taux de couverture des besoins de consommation a atteint 95%. Pour compenser le déficit, 17 000 tonnes de lait en poudre sont importées annuellement, principalement au mois de Ramadan qui enregistre un taux de consommation très élevé.
Selon les chiffres du ministère de l'Agriculture, le Maroc compte 400 000 exploitations laitières essentiellement localisées dans les bassins côtiers, notamment au Gharb, Doukkala, Chaouia et Souss Massa. 82 % de ces exploitations sont concentrées dans les zones irriguées en raison des potentialités de production, notamment les ressources fourragères. Les ressources animales sont diversifiées et constituées aussi bien de races laitières spécialisées que des locales et croisées. Les races locales représentent 45% du cheptel contre 35 % de races croisées. Les races étrangères représentent quant à elles 20 % du cheptel.
Avec la création de 460 000 emplois permanents et un chiffre d'affaires de 8 MMDH par an, le développement du secteur reste limité par la performance assez moyenne du cheptel et, au niveau de la production, par la dépendante des conditions climatiques. La dépendance est aussi celle du marché étranger en termes d' importation d'intrants pour la production de lait et viandes (bovins, semences de maïs, semences d'insémination artificielle, matériel d'ensilage et aliments de bétail).
Au niveau de la structure, le secteur reste dominer par les petites exploitations. De nouvelles unités disposant d'importants effectifs ont fait leur apparition. Toutefois, elles ont besoin d'une nouvelle ingénierie agricole et de nouvelles compétences d'où la nécessite d'une formation adaptée pour le personnel. La gestion rationnelle des ressources alimentaires n'est pas moins importante en vue d'améliorer la productivité et de réduire le coût de production du lait.
A l'instar de la majorité des filière agricole, la multitude des opérateurs au statut ambigu (secteur informel) fait du système de collecte du lait un système complexe et rend difficile une éventuelle intervention au niveau de la qualité. En effet, le circuit informel est caractérisé par la collecte directe du lait chez les éleveurs et la vente directe également aux laiteries artisanales «mahlabats ». La part de ce circuit, qui évite tous les contrôles de qualité microbiologique, atteint environ 30 % des quantités commercialisées.
Pour en faire une filière compétitive à l'horizon 2020, et dans le cadre du Plan Maroc Vert, un contrat-programme a été mis en place pour la période 2014-2020 pour le développement de la filière et sa mise à niveau. Le programme vise l'augmentation massive de la production à des coûts compétitifs, produire 3 milliards de litres en 2014 et 4,5 milliards de litres à l'horizon 2020.
L'investissement global prévu serait de 12 milliards de DH, soit une croissance de 15 % par an. En terme de consommation, l'objectif est d'atteindre 350 à 400 grammes d'équivalent lait par personne et par jour. Une hausse du chiffre d'affaires est également escomptée pour atteindre en 2020, 18 milliards de DH.
Selon les derniers chiffres du ministère, la stratégie commence déjà à porter ses fruits. En effet, la région de Doukkala représente aujourd'hui 20 % du volume du lait collecté à l'échelle nationale. Elle a dépassé ainsi en terme de production les objectifs arrêtés pour 2013. Pour la région sous Massa Draa, qui représente 15 % de la production nationale, les niveaux de production ont atteints plus de 80 % des objectifs fixés pour 2013 et plus de 70% de ceux pour 2020. Ces niveaux de production ont été atteints grâce aux projets d'agrégation de la filière laitière, dont la création d'une unité de production laitière avec une capacité de 200 tonnes par jour. Quant à la région de Fès-Boulemane, la production laitière s'élève à 35,5 millions de litres par an. Cette production devra atteindre, à l'horizon de 2020, 63 millions de litres par an, soit +75 %.


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