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Médecin à tout prix
Publié dans Le Soir Echos le 09 - 08 - 2011

La semaine dernière était celle des concours de médecine générale et dentaire. Les lycéens, Bac en main, sont venus tenter leur chance, multipliant souvent les concours. Certains sont venus de très loin. C'est qu'on ne badine pas avec l'avenir !
Près de la Faculté de médecine de Rabat, et trois jours durant, il y avait foule ! Une fois n'est pas coutume, les pare -chocs s'embrassent et l'animation va bon train, venant défier l'ambiance morne de ce mois sacré. Des chaises (occupées par les parents des candidats) sont même placées face à l'entrée de la Faculté, et les casquettes sont de sortie. C'est la période des concours! Jeudi dernier, c'était au tour des candidats en médecine dentaire d'être mobilisés. Plus de 2.000 au total, ils ne seront qu'une centaine à être finalement sélectionnés à l'issue du concours. Comme le mentionne le tableau à l'entrée, les quatre épreuves (physique, chimie, maths, sciences de la vie et de la terre), de trente minutes chacune, ont été ouvertes aux bacheliers ayant obtenu plus de 15,5 au baccalauréat. La note la plus élevée est 18,73. La médecine a-t-elle toujours autant de succès ? La médecine dentaire demeure-t-elle un second choix, venant après une médecine générale indétrônable ? L'avis des candidats qui sortent des épreuves est partagé.
Les fanas de la médecine, ceux que la discipline a toujours fait rêver, existent toujours. Sarah, bachelière rbatie, en fait partie. Ses yeux s'illuminent quand elle lance avec conviction : «Depuis que je suis toute petite, je rêve d'être médecin. J'ai passé le concours de médecine civile hier, et aujourd'hui celui de médecine dentaire. Si je ne suis pas prise, je ferais médecine en Belgique.
Pour de nombreux candidats, un médecin est une personne qui sauve des vies, et qui, surtout, suscite de l'admiration des autres (famille et société).
Mais je ferais ça ou rien !», conclut-elle. La profession de médecin semble toujours produire le même effet que dans le passé. Pour de nombreux candidats, un médecin est une personne qui sauve des vies, et qui, surtout, suscite de l'admiration chez les autres (famille et société). Et si vous êtes mutés aux fins fonds d'un patelin pour y exercer ? Ils préfèrent laisser ces hypothèses à plus tard.
Pour de nombreux candidats, un médecin est une personne qui sauve des vies, et qui, surtout, suscite de l'admiration des autres (famille et société).
Mais je ferais ça ou rien !», conclut-elle. La profession de médecin semble toujours produire le même effet que dans le passé. Pour de nombreux candidats, un médecin est une personne qui sauve des vies, et qui, surtout, suscite de l'admiration chez les autres (famille et société). Et si vous êtes mutés aux fins fonds d'un patelin pour y exercer ? Ils préfèrent laisser ces hypothèses à plus tard.
Passer les deux concours pour augmenter leurs chances, ils sont nombreux à l'avoir fait. Et certains sont venus de loin pour se donner une seconde chance ! Fedoua et Lamia, assises sur l'herbe après l'épreuve, viennent d'El Hoceïma. «On a passé le concours de médecine civile hier à Oujda, puis on a pris la route pour passer le concours de médecine dentaire à Rabat». Un mal nécessaire, selon elles. Surtout qu'elles ont raté l'épreuve de la veille. «C'était sous forme d'un QCM, contrairement au concours dans d'autres villes. Et on nous a donné les résultats le soir-même », détaille Fedoua. Les mains tremblantes, elle ajoute : «Si je rate même la médecine dentaire, je suis prête à repasser mon baccalauréat l'année prochaine, pour obtenir une note plus élevée et augmenter ainsi mes chances de faire médecine».
Elle est accompagnée par son père, qui la suit à chaque étape pour assurer son d'avenir. «Il faut un accompagnateur, c'est obligatoire, surtout pour les filles venant des petites villes. Elles ne connaissent pas Rabat, et moi-même il m'arrive de m'y perdre». Il se désole de constater que malgré les moyennes élevées obtenues par sa fille, elle échoué au concours de médecine civile dont elle rêvait. En fin analyste, il souligne que «ce qui est dommage, c'est que même quand ils obtiennent des moyennes élevées au baccalauréat, ils ne savent pas quoi en faire. Ils tombent dans le piège des concours qui les démoralise». A 17 ans, et devant l'embarras du choix, les candidats sont souvent un peu déboussolés.Perdus dans le nombre de propositions, ils errent d'écoles en universités pour avoir toutes les cartes en main. Même si certains savent ce qu'ils veulent. Lamia, qui est venue de Meknès, vise l'ENCG de Tanger. Elle passe pourtant les concours de médecine. Quand on lui demande le lien entre des études en gestion et des études en médecine, elle sourit. Fière de sa moyenne au baccalauréat, elle nous avoue. «J'ai eu une note élevée, j'ai la possibilité de passer les concours de médecine, donc je le fais pour le geste. Et aussi pour mes parents… mais je sais depuis le début ce que je veux». Entre certains parents qui transposent leurs désirs avortés à leurs enfants, des élèves qui sentent que tout se joue à un âge où ils ne savent pas quoi choisir, des moyennes au baccalauréat pas toujours à la hauteur des exigences des concours, on comprend le désarroi des bacheliers. Seule consolation, savoir qu'ils y verront plus clair en septembre !


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