Le Consortium de recherche et d'enseignement supérieur de Casablanca (CRES), qui regroupe 5 établissements d'enseignement supérieur, s'érige désormais en pôle scientifique d'un nouveau genre. C'est officiel. Le Consortium de recherche et d'enseignement supérieur de Casablanca (CRES) est né. Ce pôle scientifique, le premier du genre au Maroc, est né à travers le regroupement de 5 établissements d'enseignement supérieur relevant du public et du privé. Il s'agit de l'Université Hassan II de Casablanca, de l'Ecole marocaine des sciences de l'ingénierie(EMSI), de l'Esca Ecole de Management , du groupe Ecole supérieure de gestion (ESG) et de l'Institut supérieur de génie appliquée (IGA). Le CRES a acquis le statut juridique d'association à but non lu cratif. « Au début, l'idée était de donner corps à un groupement d'intérêt économique . Mais nous avons eu quelques problèmes au niveau du ministère de l'Enseignement supérieur, qui nous a recommandé, en fin de compte, d'opter pour le statut d'association », a affirmé Khalid Naciri, Président de l'Université Hassan II de Casablanca, lors d'une rencontre, jeudi dernier, au siège de la présidence de l'Université. Sortir de l'enfermement académique « L'objectif d'une telle initiative unique en son genre », explique le recteur, « est d'essayer de faire sortir l'université de son enfermement académique et de donner naissance à des projets de formation que l'université ne pourrait assurer seule ». Insuffler une nouvelle dynamique Il s'agit également d'insuffler une nouvelle dynamique dans les projets académiques via des pistes de formation et de revalorisation de la recherche scientifique et technique. Des bourses d'excellence sont également prévues pour soutenir les meilleurs profils académiques, tout en veillant à toujours assurer le lien historique entre le monde de l'enseignement et celui de l'entrepreneuriat. Une telle initiative vise à apporter des choses concrètes à même d'éveiller « l'intelligence collective », comme l'a signalé brièvement Thami Ghorfi, président du groupe ESCA, hissant ainsi Casablanca au rang d'une ville universitaire et numérique par excellence. Quant aux ressources financières de l'association, les professionnels avancent que ce nouveau-né compte en premier lieu sur les subventions de l'Etat. Vœu pieux, peu-être, mais qui, au vu des contraintes budgétaires enregistrées, semble très difficile à réaliser. D'autant que le Fonds dédié à la recherche et l'enseignement supérieur, au titre de la loi de Finances 2012, ne dépasse guère la maigre somme de 25 millions de dirhams.