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La Botola entre le meilleur et le pire | Le Soir-echos
Publié dans Le Soir Echos le 08 - 01 - 2013

La première « mi-temps » de la Botola Pro est arrivée à terme ce week-end. La phase aller a consacré un champion, le Raja de Casablanca, et n'a pas été exempte de quelques résidus de l'amateurisme. Aussi, un fléau ne cesse de semer la rouille dans la machine tactique et artistique des clubs nationaux : la valse des entraîneurs.
Le deuxième acte du championnat professionnel marocain est à mi-parcours. Les quinze premières journées de la Botola Pro, saison 2012/2013 nous ont réservé des prestations en dents de scie, avec le meilleur mais aussi le pire. Nul ne pourrait contester les quelques avancées qu'a connues le football national, notamment au niveau de la première division, mais encore faut-il dépasser certaines lacunes qui creusent l'écart entre la Botola et d'autres championnats voisins comme ceux de la Tunisie. Entraîneurs, spécialistes et simples supporters de l'élite nationale ont pu constater un saut qualitatif en terme de spectacle footballistique, quoique toujours égratigné par des facteurs qui nous poussent parfois au dégoût. On en citera l'état des pelouses au Maroc, un problème qu'on s'est égosillé à déplorer sans qu'aucun changement palpable ne se manifeste. Les dernières journées de la phase aller ont donné un clair aperçu de la situation archaïque des terrains où évolue -malheureusement- la crème des clubs nationaux, à l'image du gazon d'Agadir, de Khouribga et à un degré moindre de Rabat. On dirait presque que parmi nos stades, certains serviraient davantage à la Corrida. Pour revenir à l'enjeu sportif, le Raja de Casablanca a terminé la mi-saison comme il l'avait commencée : en accaparant les commandes du classement. Les Verts ont décroché le titre de champion d'hiver, après une lutte acharnée avec deux gros calibres : le WAC et les FAR.
Abdelmajid Eddine du Raja, lors du match face au DHJ sur la pelouse du stade El Abdi (4-1).
Les Aigles Verts continuent leur moisson.
Lors de la cérémonie organisée par le Wali de Casablanca en l'honneur du RCA (à l'occasion du titre de la coupe du trône), M'hammed Fakhir nous a confié que « la Raja a mis en point un ensemble de dispositifs susceptibles de hisser le niveau de l'équipe et de lui permettre de s'imposer sur tous les fronts cette année ». Il a également ajouté, en référence à la consécration en coupe du trône : « nous commençons à récolter les fruits de ce que nous avons semé ». Le week-end dernier, le Raja a de nouveau cueilli un fruit, celui du titre de champion hivernal. Les verts se sont accrochés au fauteuil de leader durant la majorité des journées de la phase aller, malgré une phase de vide marquée par quatre matchs nuls successifs. Un score fleuve contre le DHJ à El Jadida (4-1) a scellé la supériorité de Kouko et compagnie, qui terminent la première partie de la Botola avec la meilleure attaque (28 buts en 15 matchs, soit 1,86 buts par match). « Ce titre reste symbolique. Je préfèrerais être sacré à l'issue de la 30e journée. » a déclaré le coach Fakhir après le coup de sifflet final de la rencontre face au DHJ. Néanmoins, cette distinction reste un catalyseur pour les joueurs, qui devraient faire le plein de confiance en vue de la phase retour. Une phase qui s'annonce particulièrement palpitante vu le nombre de poursuivants qui se bousculent derrière le RCA.
WAC, FAR et récemment le FUS en embuscade
Le peloton de tête de la Botola s'est adonné à un baroud sans merci depuis les toutes premières journées. Les FAR, qui ont entamé le championnat avec autant d'éclat que le Raja, n'ont trébuché qu'à l'ultime journée contre le MAS (2-0). Moins imposants qu'en début de saison, après le départ de Rachid Taoussi, les militaires ont quand même maintenu une grande pression sur le leader, et ont terminé à trois points de la première marche. L'autre challenger des verts n'est autre que le rival traditionnel et éternel, le Wydad de Casablanca. Ressuscité par Baddou Zaki après l'inertie ayant marqué l'ère Bénito Floro, le WAC a enchaîné les trois points jusqu'à se positionner en principal concurrent pour le titre d'hiver. Tout comme le Raja, le Wydad a cependant cumulé quelques matchs nuls (durant les six dernières journées) qui lui ont fait perdre des longueurs dans la course vers le sommet de la hiérarchie. Les rouges ont clôturé la première partie de la saison sur une victoire précieuse contre le MAT (6e au classement), qui leur a permis de talonner de près le voisin casablancais ( 2points de différence). Par ailleurs, l'auteur de l'ascension la plus fulgurante n'est autre que le FUS de Jamal Sellami, qui a démarré très timidement avant de finir en beauté. Hormis le Raja, le Fath est la seule formation à n'avoir ingurgité de défaite depuis huit journées (9 pour les Verts). Une montée qui a catapulté le second club de la capitale jusqu'au quatrième rang, en attendant le restant des journées. Pour rappel, le FUS était le champion d'hiver pour le compte de la saison écoulée.
L'immigration massive des coachs.
En tout bas du tableau, deux formations ne sont jamais parvenues à se défaire de la médiocrité des résultats. Le Raja Béni Mellal et la Renaissance de Berkane n'ont jamais pu dépasser la 13ème place, malgré avoir changé de « fusible » durant la première manche de la Botola. Cela nous mène à parler de ce phénomène qui rend toute stabilité dans le jeu et dans les automatismes d'une équipe un objectif chimérique : les coachs limogés ou même démissionnaires. Depuis le coup d'envoi de la saison 2012/2013, il ne sont que trois entraîneurs à avoir gardé leur poste jusqu'à la quinzième journée. En effet, seuls le Raja, le MAT et le FUS ont maintenu leur coachs, puisque toutes les autres équipes se sont données rendez-vous dans un énorme marché de brocante pour remplacer les fusibles sautés, et éventuellement se servir de ceux « éjectés » par les autres clubs. Contacté par le Soir Echos pour nous éclairer quant à l'opinion des concernés, Jaouad Lmilani, le dernier entraîneur à avoir quitté son poste -jeudi dernier- ne cache pas son irritation : « ça devient pénible d'assurer la fonction d'entraîneur au Maroc. Parfois, le recrutement des joueurs prime par rapport à la stabilité du coach, puisqu'il peut être remercié s'il n'abdique pas pour un certain nom. Dans d'autres cas, il devient une cible pour les Hooligans qui s'en prennent à lui directement ou indirectement. C'est vraiment agaçant et ça affecte le travail opéré par le technicien au sein du club. Je cite également les cas où le comité est entaché de quelques membres qui s'en prennent à l'entraîneur, pour des intérêts sportifs et même extra-sportifs. » A ce rythme, le football marocain a battu tous les records, et a même dépassé l'Italie (réputée pour les changements fréquents de coachs).
La deuxième année du professionnalisme n'a pas déçu, mais n'a pas inspiré pleine satisfaction non plus. En œuvrant pour mettre fin à ces quelques défectuosités, et en appuyant le changement de mentalités qui se fait déjà sentir, la Botola Pro ne rivalisera pas avec la Premier League mais nous permettra de repasser au devant de la scène footballistique arabe au moins.
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