Vous êtes ici : Actualités / A La Une / Démission de l'un des membres du CNDH L'affaire du pédophile espagnol Daniel Galvan atteint le CNDH. Le silence officiel du Conseil national des droits de l'homme vient d'être brisé par la démission de l'un de ses membres. Il s'agit de l'écrivain et militant des droits de l'homme, Abdellatif Bazi, membre du comité régional du CNDH Tanger-Tétouan. Celui-ci a annoncé sur sa page Facebook sa démission en guise de protestation contre le silence du CNDH face au scandale lié à l'affaire du pédophile espagnol Daniel Galvan, qui a bénéficié de la grâce royale avant qu'elle ne lui soit retirée par ordre royal. A travers cette démission, Abdellatif Bazi dénonce également l'usage de la force contre les manifestants, qui ont investi les rues pour protester contre cette décision. Pour rappel, vendredi 2 août, les opposants à cette grâce accordée à ce violeur de 11 enfants ont manifesté leur refus d'une manière pacifique devant le Parlement. Les forces de l'ordre sont intervenues pour disperser les manifestants à coups de matraque. «Face au silence injustifié et incompréhensible d'une institution dont la vocation est de protéger la dignité des Marocains et la préservation de leur honneur..., j'annonce mon retrait et ma démission de la commission régionale des droits de l'homme de la région de Tanger-Tétouan », a écrit Abdellatif Bazi sur sa page Facebook. Que pensent les deux grandes figures du CNDH à savoir Driss El Yazami et Mohamed Sebbar respectivement président et SG du Conseil ? Contactés à maintes reprises par Le Soir échos, les deux hommes sont restés injoignables. Cependant, dans une déclaration à la presse électronique, Mohamed Sebbar affirme « qu'il n'a reçu jusque-là aucune démission officielle d'Abdellatif El Bazi » avant de s'expliquer sur le silence observée par l'institution qu'il représente. « La mission du CNDH n'est pas d'émettre des communiqués de protestation en cas de violation des droits humains, mais d'effectuer un travail plus posé », souligne-t-il à h24info.ma. Mohamed Sebbar annonce ainsi la réalisation d'une étude sur le droit de manifester pacifiquement en vue de préparer une nouvelle loi. Les résultats de cette étude feront l'objet d'un débat national en octobre prochain.