Elections partielles : Le PAM, RNI et Istiqlal remportent 64% des sièges    MRE : Le Maroc opère un vaste mouvement consulaire, 45% des postes aux femmes    Maroc-Guatemala : Des relations fortes et prometteuses    Le Conseil de gouvernement adopte un projet de loi relatif au Statut des journalistes professionnels    Affaires Etrangères : Nomination de 22 nouveaux Consuls généraux    L'ambassadeur de Chine au Maroc explore la mémoire de l'amitié historique à travers les Archives Royales    Un data center de 500 MW fonctionnant aux EnR en projet à Dakhla    Inwi lance la campagne #Lbess_touni pour soutenir les Lionnes de l'Atlas    Rabat en mode gaming : Le Maroc joue dans la cour des grands    Grève en France : Des vols Royal Air Maroc annulés ce 3 juillet    Tanger : L'Allemand ZF LIFETEC inaugure son usine de systèmes de volants    Algérie : L'historien Amine Belghit condamné à 5 ans de prison    Spain : Sumar pressures PSOE over coalition pact, avoids Western Sahara dispute    Genève : Le Maroc dénonce les violations israéliennes dans les territoires palestiniens occupés    CAN 2025 : Fouzi Lekjaa tend la main aux supporters algériens    CAN 2024 féminine : Les six stades qui vont accueillir les matchs au Maroc    Solidarité à Khénifra : le ministère de la Santé prend en charge le traitement de Firdaws Bousarfan    CAF unveils new WAFCON trophy ahead of tournament in Morocco    Rougeole : Utrecht renforce la vaccination avant les départs au Maroc cet été    ISIDERM et ISDIN s'unissent pour promouvoir l'éducation sur la protection solaire au Maroc    Casablanca : 4 personnalités décorées chevalières de l'Ordre des arts et des lettres par la France    Six personnes interpellées à Fès après une rixe nocturne à l'arme blanche    Un homme interrompt le trafic du tramway à Casablanca en s'allongeant nu sur la voie    Le syndrome du Maroc : une obsession médiatique algérienne révélée par la disparité de couverture entre les agences de presse des deux pays    Cinq chefs d'Etat africains à la Maison Blanche    Essaouira accueille la 2ème étape du Championnat du Maroc de Kitesurf Strapless    Gaz à effet de serre : l'UE fixe un objectif "flexible" de réduction de 90% des émissions à l'horizon 2040    La DGSN marocaine, la DNPJ française et la police espagnole saisissent plus de quinze tonnes de résine de cannabis dissimulées dans un camion de pastèques    L'historien algérien Mohamed Lamine Belghit condamné à cinq ans de prison au terme d'un procès expéditif pour «atteinte à l'unité nationale»    Biens culturels. La Côte d'Ivoire et la Suisse s'accordent    Tanger : Le caftan marocain brille lors de la Luxury Network Morocco    Rabat : L'OPM organise une semaine de concerts gratuits pour célébrer la musique classique    L'ADN d'un Egyptien de l'Ancien Empire révèle des origines marocaines et mésopotamiennes    Le ministère de la culture soutient 379 projets d'édition et du livre pour plus de onze millions de dirhams en 2025    Real Madrid : En manque de temps de jeu, Brahim Diaz inquiète    Elodie Nakkach : Pas de pression inutile, juste l'envie d'aller loin    Le Maroc à l'épreuve d'un risque climatique devenu structurel    Essam El-Hadary, une momie en panique face au Roi Yassine Bounou    Chicago : 4 morts et 14 blessés dans une fusillade de masse    Algérie : Le FMI alerte sur l'urgence d'un ajustement économique    Le président de la Fédération kabyle de football écrit : Quand une interview devient un chef d'accusation de terrorisme en Algérie    L'attaquant portugais Diogo Jota et son frère meurent dans un accident de la route en Espagne    L'Atalanta et l'OM se disputent les faveurs de Nayef Aguerd    Le géant chinois Xiaomi annonce officiellement la création de sa filiale au Maroc et vise le marché africain via Rabat    OCP Nutricrops renforce sa coopération stratégique avec le Bangladesh    La ville marocaine de Chefchaouen renaît en Chine : une réplique fidèle de la ville bleue au cœur de Harbin    La finale de la Coupe du monde des clubs pourrait se jouer à 9h du matin    Presse : le délai de dépôt des demandes de l'aide publique prolongé jusqu'au 30 septembre    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Obama peut-il relancer le processus de paix ?
Publié dans Le temps le 07 - 09 - 2009

En accueillant tour à tour Benyamin Netanyahou et Mahmoud Abbas, le président
américain a dessiné les premiers contours de sa politique moyen-orientale. Deux
éditoriaux du New York Times dressent les premières conclusions de ces rencontres.
Obama et Netanyahou
The New York Times, 23 mai 2009
Si l'on devait annoncer un résultat après la rencontre entre le président Obama et le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, ce serait un match nul. Netanyahou s'est engagé à contre-cœur à négocier avec les Palestiniens, mais il n'a pas prononcé les mots : “two-state solution (solution des deux états)”. Obama a promis que sa patience avec l'Iran, et ses ambitions nucléaires, avait des limites. Il a dit qu'Israël doit arrêter la construction de colonies et adopter la solution des deux états, seule base raisonnable pour parvenir à la paix.
Un match nul était ce qui pouvait être espéré de mieux - mais reste loin de ce qui est nécessaire. Obama et ses collaborateurs doivent maintenant concevoir un plan pour forcer Netanyahou et le président palestinien Mahmoud Abbas à s'asseoir et négocier sérieusement. Obama devra également proposer une stratégie pour contrecarrer le programme nucléaire iranien - avec des incitations contraignantes ou des sanctions bien plus dissuasives. Le temps est compté pour les deux dossiers.
Obama croit que pour réussir en Irak, en Afghanistan et au Pakistan, les Etats-Unis doivent améliorer leurs relations avec le monde musulman. Pour cela, un des moyens est de travailler de manière crédible et impartiale sur le processus de paix au Moyen-Orient.
Le leader israélien ne va certainement pas tout faire pour lui faciliter la tâche. Son gouvernement de coalition - qu'il a composé - n'est pas une excuse valide pour l'inaction. Si Netanyahou choisit de faire de l'obstruction, Obama devra exercer une pression beaucoup plus publique - les chefs israéliens n'aiment pas les disputes avec Washington. Ce ne sera pas politiquement populaire dans l'un ou l'autre des deux pays, mais c'est dans l'intérêt des deux.
Obama doit également rassembler les Etats arabes pour faire une meilleure offre de paix à Netanyahou. Cela devrait inclure rapidement une normalisation de leur relations avec Israël, un soutien à Abbas et un effort pour persuader le Hamas d'arrêter ses attaques de roquettes. Les Palestiniens, eux, devront montrer qu'ils sont capables de s'auto-administrer.
Curieusement, Netanyahou n'est pas gêné par la décision d'Obama de mettre à l'essai Téhéran en lui offrant des négociations. Les Israéliens ont raison, le temps joue clairement pour l'Iran.
Actuellement, le plan est que les Etats-Unis se joignent aux Européens et à la Russie pour des discussion avec l'Iran, juste après les élections présidentielles iraniennes de juin. Avec la possibilité de négociations bilatérales à suivre. Obama a indiqué qu'il évaluerait la situation à la fin de l'année. Si la diplomatie avance, il faudrait qu'il résiste à la pression d'y renoncer immédiatement. Espérons qu'il emploie maintenant son temps à préparer l'Europe et la Russie à la nécessité de sanctions plus sévères si un tel effort échoue.
Obama doit rencontrer Abbas à la Maison Blanche la semaine prochaine (lire ci-contre) et donner un discours important au Caire le 4 juin. Ses collaborateurs découragent les rumeurs selon lesquelles il utilisera ce discours pour présenter un plan américain de paix. Avec une audience aussi importante, il doit aller au-delà de la seule description de sa vision de relations plus harmonieuses avec le monde musulman.
George W. Bush, le premier président américain à approuver la création d'un Etat palestinien, n'a jamais développé une stratégie pour y parvenir. Obama doit faire mieux.
© The New York Times
Obama et Abbas
The New York Times, 30 mai 2009
La rencontre du Président Obama (NDLR : le 28 mai) avec le président palestinien Mahmoud Abbas a rappelé le long chemin que les Palestiniens et les principaux Etats arabes, l'Arabie Saoudite et l'Egypte en tête, doivent parcourir pour raviver des négociations de paix qui semblent sur le point de s'effondrer. Nous avons de la sympathie pour Abbas, c'est le leader modéré du parti Fatah – mais un leader faible. Israël, l'administration Bush et de nombreux dirigeants arabes ne lui offrent pas l'appui nécessaire pour faire passer les compromis difficiles mais nécessaires à tout règlement politique du conflit.
Le refus du nouveau premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, de s'engager en faveur d'une solution des deux Etats ou de geler la construction de colonies alimente la violence et renforce le Hamas rival de Abbas. Cela n'excuse en rien, cependant, la déprimante passivité dont a fait montre Abbas dans une interview avec le Washington Post, avant sa réunion à la Maison Blanche.
Abbas a suggéré que son seul rôle dans l'initiative de paix menée par les Etats-Unis était d'attendre : que le Hamas s'associe à un gouvernement d'unité, que Netanyahou agisse. Il a dit ne pas pouvoir demander aux Etats arabes d'engager une quelconque activité avec l'Etat hébreu, “jusqu'à ce qu'Israël accepte le gel des colonies et reconnaisse la solution des deux Etats”. Et d'après le chroniqueur Jackson Diehl, il aurait ajouté : “En attendant, nous ne pourrons parler à personne”.
Abbas a accompli des progrès significatifs. Les forces de sécurité palestiniennes (financées et formées par les Etats-Unis et d'autres pays) sont devenues plus professionnelles et plus disposées à réagir à des attaques.
Mais il doit faire beaucoup plus. Il doit continuer à améliorer ces forces. Il doit redoubler d'efforts pour stopper l'épanchement constant de haine contre Israël dans les écoles, les mosquées et les médias. Il doit travailler plus encore pour éradiquer la corruption. À moins que le gouvernement de Abbas ne fasse plus pour améliorer les vies des Palestiniens, il perdra sûrement encore face au Hamas lors des prochaines élections programmées pour janvier 2010.
Les Etats arabes ont fui leur responsabilité de soutenir Abbas dans la voie de la création d'un Etat palestinien. Ils disent soutenir l'initiative de paix (louable) offerte par les Saoudiens en 2002 - la normalisation des relations avec Israël en échange d'un accord sur deux Etats - mais restent vagues sur les détails.
Quand Obama se rendra en visite en Arabie Saoudite et en Egypte, il devra inviter leurs chefs d'Etat à faire plus. Ils pourraient contribuer à augmenter la pression sur Netanyahou en entreprenant des gestes préliminaires - mais symboliquement importants - comme ouvrir des bureaux de représentation commerciale à Tel-Aviv ou rencontrer des responsables israéliens.
Quand Netanyahou a visité la Maison Blanche la semaine dernière, Obama a publiquement pressé le chef israélien de geler les colonies et de s'engager en faveur d'une solution de deux Etats. Aujourd'hui, il a posé les jalons avec Abbas, en l'invitant à faire de plus grands efforts pour retenir les militants et mettre fin à l'incitation à la haine contre Israël. Espérons qu'il fera la même chose avec les principaux Etats arabes.
Pendant huit années, les leaders arabes et les Palestiniens se sont plaints du fait que George W. Bush n'était pas disposé à s'engager pour la paix au Moyen-Orient. Maintenant qu'ils ont un président américain qui y est disposé, ils doivent montrer qu'ils jouent aussi leur rôle.
© The New York Times
Présenté par
Youssef Aït Akdim


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.