Bounou_Lion-Pharaon On dirait qu'Essam El-Hadary, ancien gardien mythique des Pharaons, n'a pas digéré l'éclosion de Yassine Bounou, nouvelle icône des cages africaines. Depuis la performance stratosphérique du Lion de l'Atlas contre Manchester City au Mondial des clubs, l'ex Pharaon veut quitter sa momie pour remettre les gants... Seulement, on ne peut pas être et avoir été. Il faut dire qu'El-Hadary, du haut de son impressionnant palmarès africain, quatre CAN, des dizaines de trophées avec Al Ahly et une participation record en Coupe du monde à 45 ans, s'était habitué à trôner seul au sommet de l'Olympe des gardiens africains. Mais voilà que Bounou, avec ses arrêts réflexes, ses Ligues Europa, sa 4e place au Mondial 2022 et son statut d'idole planétaire, commence sérieusement à éclipser l'ancien roi du Nil. Vexé ? Probablement. Jaloux ? Cela se lit entre les lignes. Dans un message posté après le match héroïque d'Al-Hilal, El-Hadary a d'abord joué la carte du grand frère bienveillant : « Mon frère, ami et cher Bounou, avec qui je suis en contact permanent. Nous sommes tous fiers de toi. Je pense qu'il est le meilleur gardien arabe et africain du moment, avec Mohamed El Shennawyi. » Mais rapidement, le masque est tombé : « Sa parade contre City me rappelle la mienne contre El Hadji Diouf, lors d'un Egypte – Sénégal. Cela prouve à quel point il a travaillé aux entraînements pour atteindre ce niveau... » Comparaison douteuse, quand on sait que l'arrêt de Bounou a fait le tour du monde, pendant que celui d'El-Hadary... eh bien, reste un souvenir très flou pour quiconque ne porte pas un maillot des Pharaons. Sur les réseaux, la réaction de l'ancien gardien n'a pas convaincu. Beaucoup l'ont perçue comme une tentative maladroite de rester dans la lumière, face à une étoile montante devenue, aux yeux de nombreux spécialistes, le meilleur gardien africain de tous les temps, et peut-être l'un des meilleurs au monde actuellement. Mais qu'importe le palmarès, diraient certains. Deux Ligues Europa dans le coffre, le Trophée Zamora, une 4e place en Coupe du Monde, et maintenant une démonstration face à Haaland et Bernardo Silva... Il est clair que Bounou ne défend plus seulement les cages, il défend aussi l'honneur d'une nouvelle génération africaine qui ne demande pas la permission des ancêtres momifiés comme El Hadary pour briller. Alors, cher El-Hadary, peut-être qu'il est temps de troquer le sceptre pour le micro, et de saluer avec un peu plus de grâce le nouveau Pharaon venu de l'Atlas.