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La folie Medi-1 Sat Histoire d'une hérésie cathodique
Publié dans Le temps le 09 - 02 - 2010

Née il y a quatre ans de l'ambition d'un aventurier,
la CNN marocaine est un Titanic sans boussole.
Le 1er décembre 2006 naissait Médi-1 Sat, première chaîne d'information marocaine. Elle s'apprête alors à diffuser de 7 heures à 20 heures, avec des flashs d'information toutes les 30 minutes. Ses dirigeants sont tout sauf optimistes : «Nous disons aux téléspectateurs : n'allez pas chercher ailleurs ce que nous pouvons vous offrir depuis notre région», expliquait Pierre Casalta, à l'époque PDG de la station qui émet depuis Tanger. Pourtant, au Maroc, la marge d'expression vis-à-vis de l'État reste des plus réduites sur certains sujets, notamment ce qui touche à la monarchie. Médi-1 Sat entendait pourtant, du moins sur le papier, suivre de près les évolutions des sociétés maghrébines. Plus qu'une approche «objective», le très diplomate Casalta évoquait un «regard distancié» sur l'information. En réalité, dans un environnement médiatique au parfum de libéralisation fragile, le pari de Casalta , ce corse bourlingueur et ancien para d'Algérie, était plus que risqué. Médi-1 Sat, «la première télévision tout info du Grand Maghreb», comme le martèlent à ses débuts les publicités, ambitionnait de devenir la chaîne de référence de la région, et même au-delà, dans un ciel pourtant déjà très encombré par les chaînes du Golfe, Al-Jazeera notamment. Dans le pipe depuis trois ans, après que Jacques Chirac et Mohammed VI s'en furent entretenus, Médi-1 Sat avait pu se constituer un confortable tour de table avec la Caisse de dépôt et de gestion (CDG) et Maroc Telecom avec à la clé un capital social de 15 millions d'euros. «Cet homme, c'est Napoléon faisant la campagne de Russie. Il est terrible ! Il ne lâche jamais prise» dira de lui un haut fonctionnaire du Quai d'Orsay. Mais les promesses sont loin d'avoir été tenues : sa télé est méconnue. Elle n'attire ni public, ni annonceurs. Pourtant l'homme n'a pas ménagé son énergie pour accompagner sa nouvelle création, en vrai monstre de boulot, surveillant sa chaîne comme un général surveillerait sa caserne. Il s'est démené pour trouver des investisseurs, présentant son projet tour à tour au banquier Othman Benjelloun, à l'ONA où il n'a pas que des amis, à des capitalistes libanais du clan Hariri, promoteur de Future TV, ou à des princes fortunés du Golfe. L'ampleur de son business plan en a refroidi plus d'un, la télévision 100% numérique nécessitait un apport de plus de 60 millions de dollars. Même l'Etat français y est allé à reculons à cause de son propre projet France 24, la CNN francophone chère à Chirac, dont les résultats sont toujours contrastés.
Propagande vs audimat
C'est surtout dans sa conception originelle que Médi-1 Sat s'est avérée défaillante. «Casalta a présenté une belle maquette aux autorités, mais vouloir dupliquer la radio Médi-1 à la télé était à coup sûr voué à l'échec», explique un spécialiste de la HACA, la haute autorité chargée de l'audiovisuel qui en a pourtant donné le feu vert. Sur le plan éditorial, l'échec est patent. Alors que les chaînes d'information panarabes proposent des émissions au ton critique et donc alternatives à celles des télévisions publiques, Médi-1 Sat a délibérément choisi d'exclure les sujets qui pourraient gêner l'Etat. Comme pour la radio Médi-1, la politique intérieure marocaine ne tient pas une grande place sur Médi-1 Sat. Sans être taboue, les grands rendez-vous politiques sont moins traités que l'actualité internationale. «Il est inconcevable de constater que la chaîne a diffusé en boucle des programmes de LCP (la chaîne parlementaire française) pendant les présidentielles et a boudé les législatives locales», explique un journaliste de la chaine. Si «La mayonnaise avait bien pris» pour la radio éponyme comme l'avait dit Casalta à Jeune Afrique dans les années 80, cela s'expliquait par le contexte de l'époque. La station a été montée avant tout pour arroser le voisin de l'Est et concurrencer Alger Chaîne 3, au moment où le climat politique était furieusement tendu entre les deux pays à cause de la guerre au Sahara. Casalta était venu avec une ligne éditoriale claire et alignée sur les positions de Rabat. La radio se devait être internationale, avec des collaborateurs disséminés dans le monde, mais avec un objectif bien précis : garder de la distance avec les affaires intérieures du Maroc, simuler une indépendance éditoriale avec le régime, tout en ne se privant pas de mettre en exergue les maux du voisin. Pour cela, Pierre Casalta ira de sa petite touche personnelle. A Médi-1, les journalistes ne disaient pas «Sa Majesté le Roi Hassan II», mais «Hassan II, Roi du Maroc», une vraie petite révolution. Mais, lorsque la famille Oufkir parvient à s'évader de son bagne et monte à Tanger pour tenter de rallier l'Europe, Malika et les siens font un détour par la chaîne pour une aide médiatique éventuelle. Ils se feront gentiment éconduire, avec tout de même un conseil, celui d'aller taper à la porte de RFI… Les évènements de 1981 à Casablanca sont annoncés avec beaucoup de retard, une fois que l'info aura largement été relayée ailleurs. Idem pour les attentats de mai 2003 lorsque la radio attendra près de sept heures et un communiqué officiel de la MAP, avant de l'annoncer sur ses ondes. Pour compenser cette carence éditoriale trop criante pour une télé, les promoteurs de Médi1-Sat misent sur l'infotainment. Au point d'essayer de séduire les plus grandes sociétés de productions de l'Hexagone : Ardisson et sa société de production Lumières, Endemol France (dirigée par Arthur, et à laquelle on doit Star Academy) et Reservoir Prod (de Jean-Luc Delarue, animateur du talk show à succès «Ça se discute» sur France )… Mais là encore les stars du showbiz n'accourent pas.
Un sauvetage qui
«ne peut être que politique»
Moins d'un an d'exploitation après son lancement, la télé du Maghreb «qui fonctionne sans caméras» pour reprendre l'expression caricaturale de ses propres journalistes, interdite de surcroît sur le sol algérien ou chez Ben Ali, est dans le rouge. Avec ce projet budgétivore et mal fagoté, l'insatiable patron de Médi-1 a très vite perdu la baraka. Sa super télé tout info se retrouve au bord de la faillite. Un rapport d'audit est diligenté en 2007 par ses actionnaires qui rechignaient à investir davantage dans ce puits sans fond. Une réunion du conseil d'administration de la chaîne convoquée dans l'urgence en septembre 2007 avait donné une idée du désastre financier : compte tenu des dépenses engagées à fin juillet 2007, les besoins de financement s'établissaient déjà à 6,5 millions d'euros. De ce fait, Maroc Telecom, la CDG et la radio Médi-1 sont sollicités pour qu'ils procèdent au versement de 4 millions d'euros au titre du reliquat des avances en compte courant qu'ils devaient effectuer avant le 15 octobre de la même année. La part de l'Etat français qui s'élevait à 3 millions d'euros, remplacée par un prêt de l'Agence française de développement (AFD) ayant déjà été engloutie. A Paris, Vivendi, la maison mère de Maroc Telecom fulmine, Médi-1 Sat devait renforcer l'offre de contenu du bouquet Internet de sa filiale marocaine. Sans succès. Même ressentiment chez la CDG qui s'est toujours abstenue de communiquer sur cet investissement pour le moins hasardeux. A cette époque, personne ne croyait plus en l'avenir de la «CNN marocaine». Sauf Casalta. Fayçal Laâraïchi, patron du pôle audiovisuel public, a aussi donné le ton de l'Etat marocain en boudant le conclave du 11 septembre 2007 en se faisant représenter par Casalta lui-même… qui l'a bien compris. En dernier recours, ce dernier en appellera au roi via son secrétaire particulier, Mohamed Mounir Majidi. «Dans le prolongement de notre rencontre, je prends la liberté de vous adresser une synthèse des questions que nous avons abordées concernant le devenir du groupe RMI (radio Méditerranée internationale). Je profite de l'occasion pour vous remercier de votre écoute attentive et du soutien que vous nous apporterez ». La note restée confidentielle qu'adresse Pierre Casalta à Mohamed Mounir Majidi à l'automne 2007 est sans ambages. Il est aux abois et se tourne vers le Palais pour sauver son entreprise pharaonique du naufrage. Pour expliquer qu'une issue peut encore être trouvée à la crise, il y déroule un énième plan stratégique pour «pérenniser et développer l'influence et la voix du Maroc dans le Grand Maghreb». Un bel aveu de sa mission propagandiste… Tout y passe, le numérique pour moderniser la radio, la rénovation de l'émetteur de Nador, celui qui couvre tout l'Oranais dont la vétusté et le coût d'exploitation est si coûteux pour l'Etat, Régie 3 dont la manne publicitaire pourrait échoir à la télévision nationale et mettre encore plus à mal les finance du groupe Médi-1 etc… De l'argent donc, plus d'argent pour que «le Maroc puisse toujours se prévaloir d'une présence médiatique respectée et reconnue». «Un choix stratégique qui appelle une réponse qui ne peut être , à présent, que politique», concluera Casalta dans sa complainte.«Je ne sers qu'un homme : le souverain», tel est leitmotiv de Pierre Casalta. «Les Corses ont toujours été de grands serviteurs de l'Etat. Je le suis par atavisme», s'amusait-il à dire. Il attendait logiquement que le souverain et son Etat lui renvoient l'ascenseur. En réponse, Casalta sera débarqué sans ménagement à l'issue du conseil d'administration en septembre 2008.Tout s'accélère alors. La nouvelle est quasiment passée inaperçue. Après le retrait de la Compagnie internationale de radiotélévision (CIRT), filiale française de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC), la chaîne de télévision Medi-1 Sat a basculé dans le giron de l'audiovisuel public marocain. Curieusement, la transformation de Medi-1 Sat en une télé publique n'a fait l'objet d'aucune communication digne de ce nom.
Une protection qui coûte très cher
La chaîne sera dorénavant publique (du moins par son financement) et sera diffusée sur le hertzien, d'après le nouveau cahier des charges présenté par son nouveau PDG, Abdeslam Ahizoune au ministre de la communication, Khalid Naciri, qui en a approuvé le contenu. La chaine méditerranéenne axera l'essentiel de sa nouvelle programmation sur l'information générale, diffusée 24h/24. Ce nouveau cahier des charges a été présenté avec l'accord du Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA). Dans une déclaration à la MAP, Khalid Naciri ne manque pas de souligner sa satisfaction de voir le secteur audiovisuel public marocain s'enrichir «d'un nouvel espace de liberté de débats et d'information destiné au grand public», et d'ajouter par voie de communiqué que «le ministère de la Communication considère cette action d'une grande importance», précisant que ce changement de statut entre «dans le cadre de l'accompagnement de la libéralisation du secteur de la communication audiovisuelle, et du renforcement du paysage audiovisuel national, et notamment de ses chaînes publiques». Mais tout semble montré que le passage au public de la chaine tangéroise n'a rien d'un hasard, comme le note le site spécialisé Visasmédias. En effet, en août 2008, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA) annonçait la délivrance de deux licences de télévision. Une décision qui avait été très applaudie par les partisans de la libéralisation du secteur audiovisuel marocain. Pourtant, début 2009, la tendance est au gel du foisonnement des télés. Le CSCA bloque tout ce processus d'octroi des licences pour de nouvelles chaines de télévisions. Motif avancé dans un communiqué du CSA : la création de toute nouvelle télévision sur l'échelle nationale constituerait «un risque important de déséquilibre pour le secteur, pouvant manifestement compromettre l'équilibre des opérateurs audiovisuels publics et privés existants à court terme, et leur viabilité, à moyen terme». Dans le même texte, rappelle Visasmédias, le CSCA évoquait d'autres arguments tels que «certains facteurs conjoncturels et sectoriels intervenus depuis septembre 2008, notamment la situation du marché publicitaire ainsi que la crise traversée par Médi-1 Sat». La volonté du CSCA de protéger la chaîne méditerranéenne est donc évidente, « un vrai syndrome Wana » renchérit un analyste financier qui ose la comparaison avec les télécoms. Et pourtant, le changement aujourd'hui du statut de cette chaine aurait du la disqualifier par le CSCA . «Un traitement de faveur incohérent» note un spécialiste du secteur qui s'insurge sur cette «fuite en avant organisée pour des raisons aussi obscures que désastreuses pour le secteur, ainsi que pour cette antenne, qui est en déphasage avec la SNRT, qui est coûteuse et dont la mission est de plus en plus opaque». Un point de vue qui est largement partagé Rue El Brihi où l'on parle d'une chaîne «hertzienne qui n'arrosera que ses propres émetteurs, tant les téléspectateurs visés, c'est-à-dire les Algériens, ne regardent que les chaînes satellitaires»… Il faut dire qu'avec une grille des programmes souvent décalée par rapport aux attentes des téléspectateurs maghrébins, la chaîne n'a pas réussi à se positionner solidement face à l'offre domestique et aux bouquets satellitaires, ce qui l'a empêchée d'attirer suffisamment d'annonceurs.
Un renflouement «anticonstitutionnel»
Janvier 2010, contre toute attente, de nouveaux actionnaires font leur entrée dans le capital de Medi-1 Sat. Ce sont les assureurs MAMDA et MCMA, la Caisse interprofessionnelle de retraite (CIMR) et le groupe Banques Populaires. Le détail financier de ce tour de table réaménagé n'a pas été divulgué, mais une chose est sûre, la Fipar Holding (filiale de la CDG), déjà lourdement engagée par des investissements hasardeux à l'international, continue d'être majoritaire dans le capital de la chaîne satellitaire. «Un scandale sans nom», vitupère un analyste financier, fin connaisseur du secteur audio-visuel. «Comment peut-on encore solliciter les fonds de retraites dans une telle opacité !» s'insurge ce spécialiste qui rappelle que le gouverneur de Bank Al-Maghrib lui même avait sermonné la CDG en exigeant qu'elle rende publics ses engagements financiers. Et d'ajouter, «les contributeurs des caisses de retraites devraient dénoncer par voie de justice ce déni de gouvernance anticonstitutionnel !». Surtout que les actionnaires avaient, il y a un an, injecté près de 182 millions de DH pour renflouer les comptes malmenés par la faiblesse des ressources. Une recapitalisation en coup d'accordéon qui avait déjà fait jaser, tant l'avenir de la chaine est incertain et sa réussite plus qu'hypothétique. Dans un premier temps, le capital de 15 millions d'euros (155 MDH environ) a été ramené à 1,35 million d'euros (15 MDH) pour apurer les grosses pertes cumulées en deux ans d'activité opérationnelle, avant qu'une injection d'argent frais de 16,5 millions d'euros (182 MDH) ne le porte à 18 millions d'euros (198 MDH). Cela n'aura pas suffit…
Ghalia Slaoui


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