Sur demande du ministre de la Santé publique, une réunion s'est déroulée lundi au siège de ce département. Au cours de cette réunion avec le Syndicat national de la santé publique, affilié à la FDT, en présence du secrétaire général du ministère et du directeur des ressources humaines, le ministre de la Santé, Hossein El Ouardi, a exposé, de manière claire, sa vision de la politique de gestion qu'il compte mettre en œuvre et réitéré son engagement pour le dialogue avec les différents partenaires en vue de trouver des solutions aux problèmes du secteur et de mener à leur terme les chantiers ouverts au niveau sectoriel. Particulièrement ceux concernant l'élargissement de la couverture sociale, la politique du médicament, la régionalisation, ainsi que la création d'un Observatoire de la recherche scientifique dans le domaine de la santé, la réhabilitation du rôle prépondérant des professionnels en vue de développer le système de santé, entre autres. Le ministre de la Santé fraîchement installé dans ses fonctions a saisi cette occasion pour annoncer son engagement à respecter les dispositions de l'accord du 05 juillet 2011 et sa disposition pour la tenue d'un colloque national sur la santé qui permettra d'élaborer une Charte nationale et qui donnera lieu, à son tour, à un statut particulier de la Fonction publique pour les seuls fonctionnaires du secteur de la santé. L'accord d'un montant de 672 millions de dirhams qui avait été signé avec les secrétaires généraux de quatre syndicats les plus représentatifs du secteur, a pour objectif d'améliorer les conditions matérielles et de travail du personnel. Après avoir présenté sa vision quant à la crise que connaît le système de santé au niveau national et aux programmes et stratégies de la politique sanitaire dans le Royaume, le Syndicat national de la santé publique a émis des réserves sur nombre de points dont l'approche adoptée pour faire face au manque criant en ressources humaines, l'abandon de l'objectif de recruter 3000 médecins annuellement à l'horizon 2020 et la conclusion d'accords avec le privé. Le SNSP a insisté au cours de cette réunion sur la nécessité que soient approuvés dans de brefs délais les décrets d'application des dispositions de l'accord du 5 juillet et l'opérationnalisation des commissions mises en place. De nombreuses questions ont soulevées dont, entre autres, la restructuration de la Fondation Hassan II pour la promotion des œuvres sociales, les Caisses de retraite (RCAR), la révision de la loi organisant les élections des commissions paritaires, l'entrave aux libertés syndicales particulièrement au sein du CHU Ibn Rochd.