Walid Regragui, sélectionneur des Lions de l'Atlas Il est devenu courant de voir joueurs et entraîneurs marocains solliciter la presse nationale à leurs débuts pour se faire un nom. Mais une fois la notoriété acquise, beaucoup tournent le dos aux médias locaux pour privilégier les rédactions étrangères. C'est notamment le cas de Walid Regragui. Depuis sa nomination à la tête des Lions de l'Atlas, le sélectionneur multiplie les entretiens en France et en Espagne, tout en se faisant rare dans les médias marocains. Le sélectionneur national préfère accorder des interviews à la presse étrangère et se contente des conférences de presse d'avant matchs pour répondre aux questions légitimes des journalistes marocains. Ainsi soit-il... Cette attitude passe mal, surtout à l'approche de la CAN 2025 que le Maroc organisera du 21 décembre 2025 au 18 janvier 2026. D'autant que Regragui ne cache plus son agacement face aux inquiétudes et critiques récurrentes des observateurs marocains sur le style de jeu de son équipe. Se confiant au journal français, l'Equipe, le patron des Lions de l'Atlas a dit à ce sujet : « J'accepte les critiques lorsqu'elles sont cohérentes, c'est normal dans ce métier. Mais ce qui me gêne, c'est qu'on s'acharne sur des détails comme notre style de jeu. » Regragui met en avant les performances offensives de son équipe pour contrer cette image jugée réductrice. Les Lions de l'Atlas ont en effet terminé les qualifications de la CAN avec un carton plein réalisé en grande partie à domicile : six victoires en six matchs et 26 buts inscrits, meilleur total de la zone Afrique. « C'est dommage qu'on continue à nous coller cette étiquette défensive issue de la Coupe du monde. Il y a clairement eu une évolution depuis. Aujourd'hui, on est une équipe qui prend le jeu à son compte, avec la possession et une volonté offensive affirmée. » Pourtant, une partie du public et des analystes marocains reste sceptiques. Jugé trop prudent pour viser le sacre continental, Regragui sait qu'il devra convaincre autrement, sur le terrain et non via les médias étrangers. Le Maroc, 12e au classement FIFA et leader africain, attend une deuxième CAN depuis 1976. Les attentes sont immenses et le sélectionneur le sait...