Conférence de presse de Walid Regragui Les Lions de l'Atlas de Walid Regragui ont bouclé leurs éliminatoires du Mondial 2026 par une courte victoire 1-0 face au Congo. Une victoire qui prolonge la série d'invincibilité des Lions de l'Atlas mais qui laisse un goût d'inachevé. Car derrière les chiffres flatteurs, le contenu interroge face à des blocs bas bien organisés. Gagnons-nous réellement nos matchs grâce à la maîtrise tactique et au travail de fond de Walid Regragui, ou bien cette invincibilité repose-t-elle surtout sur le talent brut de nos individualités, capables de débloquer les situations par leurs éclairs de génie ? La question mérite d'être posée. Face au Congo, comme face au Bahreïn (1-0), le scénario s'est répété : domination stérile, difficultés à créer des décalages, et un but pour sauver le contenu. Si les changements opérés en seconde période ont fini par porter leurs fruits face à un bloc bas bien organisé, le constat reste le même : le Maroc peine à imposer sa supériorité dans le jeu face à des équipes regroupées. Walid Regragui lui-même a reconnu la difficulté de l'exercice : « Ce match n'a pas été facile. Face à des équipes qui adoptent un bloc défensif bas, l'important est de trouver la faille et de marquer. Mes joueurs ont su le faire sur une action bien coordonnée, avec ce but de Youssef En-Nesyri (face au Congo). » Le sélectionneur s'est toutefois dit satisfait du résultat et du record atteint : « Les joueurs sont très motivés. Ils étaient motivés pour rentrer dans l'histoire. À l'étranger, on dira sans doute qu'on n'a affronté personne, mais c'est nous qui sommes recordmen aujourd'hui. On a dépassé l'Espagne, l'Allemagne, et on a mis le Maroc sur le toit du monde. Pour ça, il faut féliciter les joueurs. » et tout le monde félicite les joueurs et le staff pour ce record symbolique qui sera un jour battu contrairement aux trophées qui restent graver à jamais... Des mots fiers et justes, certes, mais qui peinent à dissiper les doutes nés d'un jeu souvent manquant de cohésion et de créativité dans les trente derniers mètres. Le Maroc domine face à des équipes modestes mais sans véritablement convaincre. Ces victoires étriquées entretiennent la dynamique de la victoire mais ne rassurent pas totalement les supporters à l'approche de la CAN 2025. Car si les chiffres sont là, le sentiment demeure : celui d'une équipe solide mais bridée, talentueuse mais encore en quête d'inspiration collective et de constance. Luis Enrique (PSG), Pep Guardiola (Manchester City) ou encore Hansi Flick (Barcelone) affrontent eux aussi, semaine après semaine, des équipes regroupées en défense. Pourtant, leurs formations parviennent à développer un jeu offensif fluide, varié et efficace, capable de trouver des solutions face à des blocs compacts, même parmi les défenses les plus rigoureuses d'Europe. Leur secret ? Une circulation rapide du ballon, des mouvements coordonnés sans ballon et une recherche constante de la supériorité numérique dans les zones clés, autant d'éléments qui font aujourd'hui défaut au Maroc face à ce type d'adversaire. Malgré plusieurs matchs face à des blocs bas (Lesotho 1-0, Mauritanie 0-0, Niger 2-1, Bénin 1-0, Bahrein 1-0, Congo 1-0)), les Lions de l'Atlas peinent encore à developper un jeu fluide et efficace de manière régulière et constante...