Depuis 2000, le football national assiste à un véritable saignement dû à la fuite des talents de la Botola. En effet, depuis l'excellente prestation Raja Club Athletic en coupe du monde des clubs, Les pays arabes du golfe se sont rués sur notre Botola pour piller ses meilleurs éléments, souvent à des prix dérisoires voir minables. Dés qu'un joueur local aligne une dizaine de matchs et commence à toquer à la porte de l'equipe nationale, celui-ci disparait aussitôt de la circulation, généralement pour un prêt de 6 à 12 mois, pour des raisons financières ou pour se libérer définitivement de son club formateur. Ensuite, le même joueur revient soit dans son club initial soit signe ailleurs. Le problème est qu'il revient dans une forme lamentable et indigne d'un joueur professionnel. Il faut savoir que, derrière ce va et vient incessant, se trouve toute une structure qui gère ce flux de joueurs marocains vers le golfe, il y a des agents licenciés par la FIFA qui se chargent de faire des compilations vidéos des joueurs pour les proposer à des clubs bédouins en manque de talent brute. Des grosses commissions passent en dessous des tables sans jamais réellement se soucier de la carrière sportive de nos jeunes à la recherche d'une situation financière respectable qu'ils ne trouvent pas au Maroc. Nous rentrerons bientôt dans une nouvelle ère, celle du professionnalisme prévu pour 2011. Le niveau de la Botola s'est amélioré depuis 3 saisons avec un intérêt de plus en plus grandissant. Il est clair que si la Botola ne se protège pas contre ce pillage intensif en revalorisant le salaire de ses joueurs, ces derniers continueront à chercher fortune ailleurs quitte à mettre en péril leur carrière sportive. La Botola aura tout à gagner en revalorisant le salaire de ces joueurs, on pourra donc inverser la tendance en observant un retour massive de nos stars proches de la retraite qui s'exilent au golfe pour étoffer leur compte bancaire. On pourra également assister à un retour aux sources de plusieurs joueurs qui gambergent en Europe.