La Chambre des représentants adopte à la majorité le PLF 2026    Le gouvernement détaille l'avancement de l'aide directe aux éleveurs et fait face à des interrogations persistantes    Le Maroc a joué un rôle central dans la régulation des flux migratoires vers l'Europe et dans la coopération pour les retours effectifs alors que l'Algérie reste le «principal point de départ» vers les Baléares, dévoile un rapport officiel de Bruxelles    Défense : le Maroc investit dans l'industrie et la cybersécurité    Renforcement de l'effet transformatif des lois : le SGG réaffirme la primauté de la qualité du droit    Visa pour le Royaume-Uni : un service Premium lancé à Casablanca par la BritCham et UKVI    Tourisme : L'ONMT attire le congrès annuel des agents de voyage néerlandais au Maroc    Investissements : Le soutien aux TPME désormais opérationnel    Non, le Shin Bet israélien n'a pas exprimé «des réserves sécuritaires» sur la reprise des vols avec le Maroc    En Espagne, le Maroc participe à l'exercice aéronautique international «Cernia 2025» aux Baléares    Xtract Resources affecte des fonds à l'avancement de la mine d'Amghas et à la création d'une unité de flottation    OpenAI dévoile GPT-5.1, une nouvelle génération de ChatGPT plus intuitive et plus sensible au ton    ONP : légère baisse des débarquements de pêche au port de Tanger    Pascal Bruckner : «Dans les négociations sur le Sahara, l'Algérie a été désavouée aux Nations unies même par les Russes et les Chinois, et Boualem Sansal a survécu grâce à la supériorité de l'esprit»    La sécurité sociale espagnole augmente son effectif étranger à 3,1 millions et dénombre 365 089 Marocains, première communauté cotisante    Forum international sur le socialisme à la chinoise : regards croisés sur les changements inédits    Entre abstention chinoise et ouverture algérienne, nouvelle phase diplomatique pour le dossier du Sahara    Attentat d'Islamabad: le Pakistan arrête quatre suspects, accuse l'Afghanistan    Financement libyen : Sarkozy sera rejugé en appel au printemps 2026    Info en images. La CAF lance ce samedi la phase finale de vente des billets    Mondial U17: « La haute intensité dans le jeu est la clé pour s'imposer face aux Etats-Unis »    Maroc–Mozambique : Un premier test pour les Lions de l'Atlas avant la CAN 2025    Espagne : démantèlement d'un réseau international de trafic de mineurs utilisant une "base logistique" au Maroc    Entrepreneuriat sportif: GIZ Maroc et Tibu Africa lancent le programme « Diaspora Sport Impact »    Le Grand Stade de Tanger, une infrastructure sportive conforme aux normes FIFA 2030    Au Maroc, une activité foisonnante de collecte météoritique qui oriente les trajectoires professionnelles rurales et accroît l'intérêt des chercheurs pour les fragments lunaires et martiens    Le temps qu'il fera ce vendredi 14 novembre 2025    Les températures attendues ce vendredi 14 novembre 2025    Journée mondiale du diabète: le MSPS organise une série d'activités de sensibilisation étalée sur 1 mois    Le Maroc parmi les 10 destinations touristiques "incontournables" pour 2026    Heavent Paris Awards : Moga Fest consacré Meilleur festival international    FIFM: la liste des personnalités qui participeront au programme « Conversations »    Que signifie le vivre-ensemble à l'ère de l'intelligence artificielle ?    Le directeur du renseignement français : « Le Maroc est un partenaire indispensable dans la lutte contre le terrorisme »..    Le Centre Culturel Chinois de Rabat organise l'événement « TEA FOR HARMONY – Yaji Cultural Salon »...    Rabat: Signature d'une convention de partenariat entre le Centre Mohammed VI de la recherche et de l'innovation et la Société marocaine de génétique médicale    Tangier Mobility launches Stadium Access portal for Grand Tangier Stadium events    Acceso Estadio, la información en tiempo real sobre la entrada al Gran Estadio de Tánger    L'Indice du crime organisé place le Maroc au 79e rang mondial    Après Paris et New York, les Winners du WAC illuminent le ciel de Casablanca pour les 20 ans    Reprise des vols directs entre le Maroc et Israël    Espagne : Pedro Sanchez esquive les questions sur le Sahara à la Chambre des représentants    Mémorandum d'entente entre l'INPPLC et l'Autorité émiratie de reddition des comptes    Abdelouafi Laftit annonce une refonte d'envergure du régime électoral marocain, inscription numérique et probité du scrutin mises en évidence    Marrakech Film Festival 2025 : Conversations with Bong Joon Ho, Guillermo del Toro, And more    Maroc : Volubilis renseigne sur la transition de l'ère maurétano-romaine à l'islam    JSI Riyad 25: La nageuse El Barodi offre la première médiale d'or au Maroc    Les découvertes archéologiques au Maroc ouvrent de nouvelles perspectives pour comprendre l'Histoire humaine    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



L'arbitrage royal n'est justifié que pour des cas extrêmes
Publié dans L'observateur du Maroc le 25 - 06 - 2013

Pr. Ahmed Boujdad, Chef de département de droit public et de sciences politiques à la Faculté de droit Agdal-Rabat
Le 11 mai dernier, le conseil national du parti de l'Istiqlal a demandé le retrait de ce parti du gouvernement. Depuis, rien n'a changé. Le gouvernement fait comme si de rien n'était et Hamid Chabat continue à vilipender son ennemi juré, Abdelilah Benkirane. Devant cette situation, certains belligérants s'attendent à un éventuel arbitrage royal. Mais serait-ce là un recours que permet la constitution ? Réponses d'Ahmed boujedad, qui connaît en profondeur ce texte suprême.
L'Observateur du Maroc. Dans la crise provoquée par l'Istiqlal, l'arbitrage royal est-il nécessaire au vu de ce qui est prévu dans la constitution ?
Ahmed Boujdad. La décision du retrait du gouvernement prise par le Conseil national du parti de l'Istiqlal est une décision politique. Or, la constitution ne parle dans aucun de ses articles de retrait, mais des cas de démission et des cas où il peut être mis fin aux fonctions d'un ou de plusieurs membres du gouvernement. Tout est clairement expliqué dans l'article 47 de la constitution (Lire cet article en encadré).
Je rappelle que le parlement de l'Istiqlal a confié au comité exécutif de cette formation politique la responsabilité de concrétiser sa décision de retrait. Pour ce faire, une lettre officielle de retrait doit être adressée au chef de gouvernement qui en prendra acte et lui réservera la suite nécessaire, après avoir demandé conseil au souverain.
Mais c'est justement en disant se baser sur la constitution que certains belligérants s'attendent à un arbitrage royale, en évoquant un différend qui oppose des institutions. Font-ils fausse route ?
La constitution ne parle pas d'institutions tout court, mais plutôt d'institutions suprêmes (Lire l'article 42 en encadré). Cette précision n'est pas fortuite. Le problème qui oppose en l'occurrence l'Istiqlal et le PJD relève de la vie partisane ordinaire. Qu'une composante de lacoalition gouvernementale ne soit pas d'accord avec les autres composantes de cette même majorité relève presque de la routine. Cela peut arriver dans n'importe quel gouvernement. C'est pour cela qu'on ne doit pas s'attendre dans ce cas à un arbitrage royal. Ce n'est pa par hasard que l'article 42 de la constitution présente le roi comme étant l'Arbitre suprême. Là encore, la charge sémantique de ces termes n'est pas fortuite. Encore une fois, dans le cas du conflit entre l'Istiqlal et le PJD, il ne s'agit que d'un différend qui oppose deux organisations politiques et non pas d'une crise engendrée par des institutions suprêmes qui nécessite l'intervention de l'Arbitre suprême.
Qu'est-ce qu'on entend par institutions suprêmes ?
D'une manière générale, les insitutions suprêmes sont celles qui structurent l'Etat. S'il s'agissait, par exemple, d'un conflit entre pouvoirs législatif et exécutif, deux institutions structurantes du pays, l'arbitrage royal aurait été nécessaire. Je rappelle que l'USFP avait sollicité un arbitrage royal dans la réforme du mode de scrutin. Cette demande était justifiée puisqu'il s'agissait d'une loi cadre qui allait préfigurer un choix déterminant pour l'avenir du pays. Autre exemple, celui de la Moudawana. En somme, le recours à l'arbitrage royal n'est justifié que pour des cas extrêmes. D'ailleurs, l'esprit même de la nouvelle constitution est de donner la liberté d'action au gouvernement. Cela va dans le sens du renforcement de l'exercice démocratique dans le pays. A mon sens, cela relève du manque de sagesse politique que de demander l'arbitrage royal au moindre couac. Cela confirme la crise de créativité dont souffrent les partis au Maroc
Article 47
- Le Roi nomme le Chef du Gouvernement au sein du parti politique arrivé en tête des élections des membres de la Chambre des Représentants, et au vu de leurs résultats. Sur proposition du Chef du Gouvernement, Il nomme les membres du gouvernement. Le Roi peut, à Son initiative, et après consultation du Chef du Gouvernement, mettre fin aux fonctions d'un ou de plusieurs membres du gouvernement. Le Chef du Gouvernement peut demander au Roi de mettre fin aux fonctions d'un ou de plusieurs membres du gouvernement.
Le Chef du Gouvernement peut demander au Roi de mettre fin aux fonctions d'un ou de plusieurs membres du gouvernement du fait de leur démission individuelle ou collective. A la suite de la démission du Chef du Gouvernement, le Roi met fin aux fonctions de l'ensemble du gouvernement. Le gouvernement démissionnaire expédie les affaires courantes jusqu'à la constitution du nouveau gouvernement.
Article 47
Le Roi, Chef de l'Etat, son Représentant suprême, Symbole de l'unité de la Nation, Garant de la pérennité et de la continuité de l'Etat et Arbitre suprême entre ses institutions, veille au respect de la Constitution, au bon fonctionnement des institutions constitutionnelles, à la protection du choix démocratique et des droits et libertés des citoyennes et des citoyens, et des collectivités, et au respect des engagements internationaux du Royaume. Il est le Garant de l'indépendance du Royaume et de son intégrité territoriale dans ses frontières authentiques.
Le Roi remplit ces missions au moyen de pouvoirs qui lui sont expressément dévolus par la présente Constitution et qu'il exerce par dahir. Les dahirs, à l'exception de ceux prévus aux articles 41, 44 (2ème alinéa), 47 (1eret 6èmealinéas), 51, 57, 59, 130 (1eralinéa) et 174sont contresignés par le Chef du Gouvernemenz


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.