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Considérations sur Gaza et ce qui s'en suit...
Publié dans L'observateur du Maroc le 14 - 01 - 2009

Je lis que 93% des Israéliens sont tous derrière le gouvernement Olmert dans cette sanglante affaire de Gaza, où depuis deux semaines et plus, il est perpétré une abomination contre le peuple palestinien.
93% des Israéliens ? Est-ce à dire que même les Israéliens arabes, ceux que la presse européenne ou américaine a l'habitude de désigner comme «les Palestiniens de l'intérieur», soutiennent ce carnage auquel le monde entier assiste impuissant ou passif ? On a peine à le croire, comme on répugne à prendre pour vrai qu'il n'y ait même pas une petite minorité dans la société israélienne qui ressente quelque émotion au moins à voir la barbarie exécuter les odieux forfaits par Tsahal interposée.
Pudiquement, les bulletins d'information des radios et des télévisions hors du monde arabo-musulman ainsi que les journaux, magazines et périodiques de toutes ces aires, parlent de «guerre asymétrique», pour éluder l'aspect hautement disproportionné de cet affrontement inédit dans toute son ampleur apocalyptique. Il est symptomatique que dans la propagande sioniste, israélienne ou anti-arabo-palestinienne, on n'use plus du cliché biblique de David contre Goliath. Quand, il y a quatre-vingts ans, le monde arabe, c'est-à-dire celui de l'agglomération des Etats paraissait ligué et unis contre la minuscule enclave hébraïque, il était de bonne guerre politique et propagandiste d'user de cette image : la grande masse arabe (du Golfe à l'Atlantique, au moins) face au faible peuple juif dans son précaire foyer. Cette image persistera, même après que par ses guerres contre ses voisins géographiques immédiats, Israël s'assurera de toute évidence, non plus de sa survie, mais de son hégémonie régionale.
Une stratégie diplomatique très habile face à un monde arabe nettement divisé, pas seulement en ce qui concerne la question palestinienne dans sa globalité, qui fera engranger à l'Etat israélien des gains considérables qui, au fil des années, transformèrent totalement la donne. C'est un par un que l'Etat hébreu fit face à chaque Etat arabe pour arracher les bénéfices qu'il escomptait, qui conforteront l'assise de la nouvelle construction sur les rivages de la Méditerranée orientale.
L'Egypte puis la Jordanie principalement, avec l'espoir pour les gouvernants multiples de Tel-Aviv de voir la Syrie notamment suivre l'exemple de cette voie pacifiste. Seule le Liban, si faible pouvait-il apparaître, tenait tête contre vents et marées, malgré périls effroyables et graves déprédations.
Maître du jeu et les mains pratiquement libres, Israël pouvait songer à s'enfermer dans un tête-à-tête avec l'ennemi initial et originel qu'est le peuple palestinien. Le rêve d'un protectorat réunissant les bantoustans des indigènes pouvait apparaître comme une solution plausible et faisable. D'autant que dans le même temps, ce dernier se présentait dédoublé, en gros une partie en Cisjordanie et l'autre partie à Gaza. Cela se fit à l'occasion des élections générales présidentielles et législatives, organisées selon des normes respectueuses de la crédibilité démocratique. La dualité présidence/gouvernement ne put tenir longtemps et très vite deux pouvoirs s'affrontèrent, le premier autour du Fatah de Mahmoud Abbas en Cisjordanie, le second autour des intégristes du Hamas. Tous pouvaient se targuer d'avoir été légalement et honnêtement élus par le peuple de Palestine, mais n'arrivaient pas à se partager un pouvoir déjà fortement réduit par la tutelle de l'occupant juif. M'en voudra-t-on de faire allusion ici à cette tragédie véritable qui de surcroît fait que les Palestiniens de Cisjordanie vivant autour de Ramallah n'ont eu que des mouvements de sympathie plutôt convenue à l'égard de leurs frères-compatriotes qui subissaient l'enfer de l'agression aérienne, maritime et terrestre d'Israël. Peut-être est-il même permis de dire que dans nombre de pays arabes ou musulmans, les réactions populaires ont été autrement plus musclées que là-bas, où aucune intifada d'importance ne montre le bout de son nez.
Pourtant, tous les Palestiniens où qu'ils soient, regardent la qatariote télévision «Al-Jazeera», qui encore une fois fait preuve d'une roborative action informative dans le chapitre de l'actualité gazaouie,. Peu enviable est la situation de celui qui porte le nom de «guerre» de Abou Mazen, ligoté par son entêtement à vouloir à tout prix arriver à conclure un accord de paix avec l'ennemi - celui considéré comme étant d'hier.
Les efforts de toute la classe politique israélienne (gauche, droite, centre, mouvance religieuse ou extrême droite) tendent tous à identifier les Palestiniens en dangereux terroristes, avec lesquels il est impossible de discuter et a fortiori s'entendre.
L'armée, Tsahal, l'Etat-major ainsi que le ministre de la Défense (de la guerre serait-il plus juste de dire) Ehud Barak ne seraient que le bras armé de la juste riposte normale aux pugnaces criminels des intégristes extrémistes de l'enclave multiséculaire de Gaza, ces horribles tireurs d'obus artisanaux.
Personne n'a été surpris par l'initiative d'Israël que tous les gouvernements et chancelleries du monde expectaient depuis plusieurs mois. Le moment, en fin d'année 2008, était particulièrement propice puisque le gouvernement, alors et actuellement, est réputé une institution transitoire chargée d'expédier les affaires courantes et donc incapable, officiellement, de décider quoi que ce soit d'officiel et de contraignant, en attendant les élections législatives qui désigneront une nouvelle Knesset qui adoubera le gouvernement nouveau.
Un gouvernement dénué de toute possibilité de décision majeure, sauf celle, étrangement, de déclencher l'opération d'envergure de Gaza.
Nul doute que les Israéliens, avant d'entreprendre leur invasion, qui a commencé avec le pilonnage impitoyable que l'on a constaté, ont pris la précaution d'aviser le président élu des Etats-Unis Barack Obama, en le débarrassant de devoir prendre une position claire dans cette affaire, puisque jusqu'au 20 janvier prochain il n'y aurait constitutionnellement qu'un homme à la Maison Blanche qui puisse refléter l'attitude de Washington. Il s'appelle Georges W. Bush, dont l'appui total à l'Etat juif ne souffre aucune contestation.
Il reste alors deux semaines encore à Israël pour finir le job en toute tranquillité.
Barack Obama et les démocrates, traditionnellement proches de l'Etat juif, peuvent souffler en attendant des jours plus confortables.
La tragédie palestinienne pourra entrer dans une nouvelle phase.


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