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France-Afrique. Il n'y a plus de rente coloniale
Publié dans L'observateur du Maroc le 02 - 09 - 2022

« On sait très bien que ce pays nous déteste depuis 1962 ». Pour Michel Onfray, les choses sont claires, l'Algérie accuse la France pour tout le mal qui lui arrive. C'est ainsi que le philosophe a réagi à la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie le critiquant sévèrement lorsqu'il a déclaré qu'«entre la France et l'Algérie, ce qui reste c'est une histoire de respect, et d'amitié, et j'ose, une histoire d'amour ». Selon Michel Onfray qui a qualifié cette déclaration, sur CNews, de délire, Macron « n'a pas aimé... pour parler d'amour entre ces deux pays où nous sommes dans la domination ». Dire les choses comme elles sont.
Et d'ailleurs, on l'a constaté. Le président français qui a contesté l'histoire des Algériens en affirmant que ce pays est une création de la France, a été accueilli en maître à Alger et en leader bienfaiteur à Oran. Plus encore, au retour, son avion a été escorté par deux chasseurs algériens. Exceptionnel.
Quant aux reproches que fait l'Algérie à la France, l'écrivain a une explication: « Si ça se passe mal en Algérie, c'est parce qu'il y a une mafia ». Or, « cette mafia, on s'en va lui demander pardon, lui présenter nos excuses, on va chercher des gens pour écrire l'histoire pour que le pouvoir puisse y trouver son compte ». Pour quel bénéfice? Seuls les agents de l'Etat profond français peuvent répondre, mais évidemment, ils n'en feront rien. Ce ne sont pas des choses qui se racontent.
Un mal plus profond
Au-delà tout ce remue-ménage, le grand changement qui s'opère aujourd'hui, concerne le rôle de la France non seulement dans le Maghreb, mais dans tout le continent africain. La détérioration de l'image de la France non seulement chez les peuples mais aussi chez des dirigeants est un sérieux coup porté à sa politique étrangère.
Les soutiens qui lui restent sont soit vieillissants soit contestés par une opposition de plus en forte grâce à son discours anti-français justement. L'échec français est manifeste vis-à-vis des nouveaux pays conquérants, comme la Chine et la Turquie mais aussi la Russie qui remplace peu à peu la présence militaire française dans le continent.
La France a vécu, depuis les indépendances, sur une rente coloniale qu'elle n'a jamais vraiment voulu transformer en partenariat bénéfique pour les peuples africains. Elle a préféré s'acoquiner avec des dirigeants corrompus inamovibles qui n'avaient aucune notion des droits de l'homme et de la démocratie.
Cette rente n'existe plus depuis au moins une vingtaine d'années. Le Rwanda est cité pour la démonstration comme un exemple d'émancipation réussie. En sortant du champ français et francophone, ce pays s'est complètement transformé politiquement, économiquement et socialement. Evolution à l'extérieur du système.
Au Maroc, l'émancipation s'est faite d'une autre manière. On ne rejette rien, on ne boude rien. On exploite tout à l'avantage du pays parce qu'on ne va pas jeter le bébé avec l'eau du bain, la France reste un grand pays de science, de technologie, de savoir, on ne va tout de même pas le nier.
C'est pourquoi ici, le changement se fera à l'intérieur même du système avec une parfaite maîtrise des mécanismes et du savoir politique, scientifique et économique associé à une intégration de plus en plus grande de resources internationales du monde anglophone.
Résultat, le Maroc a lui aussi pris de solides positions en Afrique, devenant un sérieux rival dans nombre domaines.
La France qui n'a plus de chasse gardée en Afrique (sauf l'Algérie, malgré tout) n'a pas tout perdu pour autant. Si elle le souhaite, elle peut aller à la chasse avec le Maroc.


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