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Le tiers des Marocains sera obèse d'ici 2035
Publié dans L'observateur du Maroc le 07 - 04 - 2023

D'année en année, le monde tend à devenir plus gros. Phénomène général, la prévalence à l'obésité touche toutes les régions et n'épargne aucun pays. Le dernier rapport du World obesity Atlas (WOA) est sans appel. Plus de quatre milliards d'humains souffriront d'obésité d'ici 2035 en doublant quasiment les projections de 2020. Ces dernières prévoyaient un peu plus de 2 milliards d'obèses en 12 ans. Une augmentation de 38% sur une période de 15 ans qui reste énorme et assez alarmante selon le WOA.
fléau général
En tête du classement regroupant 180 pays, la région de l'océan Pacifique présente une prévalence particulièrement importante avec un taux de 67% d'obésité pour les Républiques insulaires de Kiribati et de Tonga, 65% pour la Polynésie française et 64% pour la Micronésie. Sur le continent américain, les Etats-Unis caracolent en tête avec 58% suivis du Canada avec 49%.
En Afrique, les pays nord-africains présentent les taux les plus élevés au niveau continental. L'Algérie, l'Egypte et la Libye arrivent en haut de la liste avec un taux de 49% suivis du Maroc et la Tunisie avec 46% chacun. Le même taux est observé en Afrique du Sud. Une tendance qui est d'autant plus alarmante selon WOA car démontrant qu'aucun pays n'arrive à limiter le phénomène et à stabiliser le taux de prévalence de l'obésité déjà fixé par l'OMS. Si cette tendance haussière continue sur la même cadence, alerte le rapport, le coût de l'obésité pour l'économie mondiale atteindra les 4000 milliards de dollars d'ici 2035.
Au Maroc
Selon les statistiques de l'enquête nationale sur les facteurs de risque communs des maladies non transmissibles, 29% des femmes marocaines souffrent d'obésité soit trois fois plus que les hommes (11%). Plus propice à la prolifération du phénomène, le milieu urbain enregistre un taux plus important avec 22,8% contre 14,9% en milieu rural.
Toujours selon les données du ministère de la santé, la prévalence de l'obésité au Maroc a enregistré une importante augmentation de 34% entre 2004 et 2017. Quelques 5 millions de Marocains souffrent d'obésité morbide et 10 millions sont obèses ou en surpoids.
Les enfants aussi
N'épargnant personne, le phénomène touche de plus d'enfants dans le monde et au Maroc. Un indice de la gravité de la situation, selon le rapport du WOA, les taux d'obésité augmentent considérablement chez les 5 à 19 ans et ceci partout dans le monde. D'après les statistiques de l'OMS, en 2019, 38 millions d'enfants de moins de 5 ans étaient en surpoids ou obèses. En 2016, plus de 340 millions d'enfants et d'adolescents âgés de 5 à 19 ans en souffraient.
Au Maroc, l'enquête nationale sur la population et la santé de la famille de 2018 a montré que chez les enfants âgés de moins de cinq ans, la prévalence du surpoids est de 10,8% et celle de l'obésité est de 2,9%.
Les causes
D'après la définition de l'OMS, la cause fondamentale de l'obésité et du surpoids est un déséquilibre énergétique entre les calories consommées et dépensées. L'origine de ce déséquilibre au niveau mondial ? L'OMS pointe du doigt une augmentation de la consommation d'aliments très caloriques riches en lipides et le manque d'activité physique en raison de la nature sédentaire de plusieurs formes de travail ainsi que l'évolution des modes de transport et l'urbanisation croissante.
L'organisation mondiale fustige également l'absence de politiques publiques encourageant les modes de vie sains, dans certains secteurs clés comme la santé, l'agriculture, les transports, l'urbanisme, l'environnement, la transformation des aliments, la distribution, le marketing et l'éducation.
Les conséquences
Ce n'est plus un secret pour personne, la prise de poids et l'obésité sont un facteur de risque majeur pour plusieurs maladies chroniques comme: Les maladies cardiovasculaires (principalement les cardiopathies et les accidents vasculaires cérébraux), le diabète, les troubles musculo-squelettiques, en particulier l'arthrose, certains cancers (de l'endomètre, du sein, des ovaires, de la prostate, du foie, de la vésicule biliaire, du rein et du colon). « Le risque de contracter des maladies non transmissibles augmente avec l'IMC », alerte l'OMS.
Pour les enfants, on associe à l'obésité un risque accru de décès prématuré et d'incapacité à l'âge adulte. Mais, en plus de ces risques futurs, les enfants obèses peuvent avoir des difficultés respiratoires, un risque accru de fractures, une hypertension artérielle, une apparition des premiers marqueurs de maladie cardiovasculaire, une résistance à l'insuline et des problèmes psychologiques.
Comment réduire le taux d'obésité ?
Au niveau individuel, on peut limiter l'apport énergétique provenant de la consommation des lipides et de sucres, consommer davantage de fruits et légumes, de légumineuses, de céréales complètes, avoir une activité physique régulière soit 60 minutes par jour pour un enfant et 150 minutes par semaine pour un adulte comme le recommandent les spécialistes de l'organisation mondiale de la santé.
Au niveau social, l'OMS indique la mise en œuvre durable de politiques encourageant un mode de vie sain, l'activité physique et « de meilleures habitudes alimentaires disponibles, financièrement avantageuses et facilement accessibles ». L'OMS recommande également une taxe sur les boissons sucrées quant aux industries agro-alimentaires elles doivent réduire la teneur en graisse, en sucre et en sel des aliments préparés. Ces industries doivent également proposer des produits sains et nutritifs à un prix abordable, limiter la commercialisation d'aliments riches en lipides, en sel et en sucre, notamment ceux destinés aux enfants et aux adolescents.
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