Le premier président de la Cour de cassation et président délégué du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), Mohamed Abdennabaoui, a été élu à l'unanimité président de l'Association des hautes juridictions de cassation des pays ayant en partage l'usage du français (Ahjucaf), réunie en assemblée annuelle à Rabat. L'élection, intervenue le 2 juillet en présence des délégations membres, marque une nouvelle étape dans la reconnaissance du Maroc au sein de l'espace judiciaire francophone. Selon un communiqué émanant du premier président de la Cour de cassation, cette désignation reflète «la confiance accordée par les juridictions partenaires à l'expérience marocaine» et «atteste de la place singulière qu'occupe le Royaume dans les enceintes de droit où prévaut la langue française». Le même texte évoque également «la continuité des avancées du pouvoir judiciaire national, guidé par les orientations de Mohammed VI», soulignant que cette présidence confère au Maroc une visibilité accrue dans le domaine de la justice internationale. Créée en 2001, l'Ahjucaf regroupe des cours suprêmes ou juridictions de dernier ressort de près de cinquante pays. L'association œuvre à l'échange de jurisprudence, au dialogue des juges et à la préservation de l'indépendance des juridictions dans l'aire francophone. La réunion annuelle de l'Ahjucaf, qui se tient à Rabat du 2 au 4 juillet, a rassemblé des délégations venues d'Afrique, d'Europe, d'Amérique et d'Asie, autour de questions relatives à l'autorité des arrêts de cassation, à l'harmonisation des décisions, et à la formation des magistrats.