Accords commerciaux Maroc-UE : Bruxelles corrige la forme en attendant le fond    Cours des devises du mercredi 27 août    TikTok, Instagram et identité marocaine: Comment la jeunesse redessine les codes culturels    Chine: Test de charge réussi pour le futur pont le plus haut du monde    Jacob Zuma, le Sahara et l'émergence d'une nouvelle dynamique panafricaine    Qualifications du Mondial-2026 : le match Maroc-Niger se jouera à guichets fermés    Les prévisions du mercredi 27 août 2025    Températures prévues pour le jeudi 28 août 2025    Un quart de la population mondiale n'a pas accès à l'eau potable    Les nanoparticules pourraient réduire les effets secondaires des traitements anticancéreux    Création artistique: Le Maroc déploie son soft power culturel    President Xi Jinping and His Wife Meet with Cambodian King Norodom Sihamoni and Queen Mother Norodom Monineath Sihanouk    CHAN-2024 (demi-finale) : "le billet de la finale a été amplement méritée face à une solide équipe du Sénégal" (Tarik Sektioui)    Marsa Maroc : chiffre d'affaires en hausse de 14,5 % au S1 2025    Quand on s'attaque aux symboles de la Nation    Délimitation des frontières maritimes : le Maroc attaché au dialogue avec l'Espagne (Bourita)    Syrie : Comment le Polisario a combattu pour Bachar al-Assad aux côtés de l'Iran avec l'appui d'Alger (Rapport)    Rapport d'Antonio Guterres sur le Sahara : En attendant le Conseil de Sécurité, le constat choc de Guterres ! [INTEGRAL]    Contrebande : 284 MDH de marchandises saisies par la Douane en 2024    CHAN 2024/ Sektoui après la qualification : « Fier de mes joueurs, ils ont joué avec un esprit patriotique »    Réforme électorale : Le PSU plaide pour une instance indépendante et la numérisation du vote    Douanes : plus de deux millions de déclarations uniques de marchandises enregistrées en 2024, selon l'ADII    Conseil de la concurrence : 155 opérations de concentration économique autorisées en 2024    Etats-Unis : Trump veut appliquer la peine capitale contre les auteurs d'homicides à Washington    Zeus Resources s'implante au Maroc grâce à un partenariat stratégique avec Newmont    Les visites à Sion Assidon interdites pour préserver sa santé dans un état critique    Migrants mineurs : Madrid prépare la relocalisation de près de 4.000 enfants    Estados Unidos: Una iniciativa para repatriar el cuerpo de un marroquí fallecido en un accidente de moto    Exportations d'oignons: Le Maroc établit un nouveau record    «Critical: Between Life and Death» et «The Resident» : L'art de 'conter' la souffrance Médecins/Patients    CHAN-2024 : le Maroc rejoint la finale après avoir écarté le Sénégal aux tirs au but    Le Roi Mohammed VI adresse un message de condoléances à la famille de Mohamed Hassan El Wali    CHAN- Maroc/Sénégal: Voici la composition de l'équipe nationale    Service militaire : lancement lundi de la sélection et de l'incorporation du 40e contingent    Bilal El Khannouss proche des Spurs que des Eagles    Un rapport d'enquête international révèle l'implication des milices du Polisario dans les crimes du régime Assad en Syrie        Expulsé du TICAD 9, le Polisario essuie un nouveau revers diplomatique    Maroc – Niger / Billetterie : La FRMF annonce 47 555 billets vendus et 62 loges écoulées dès la première demi-journée    Coup de cœur tourisme Ep6 : Le quartier des Habous, l'âme de Casablanca    CHAN 2024 : Maroc-Sénégal, une demie finale aux allures de finale    25e Sommet de l'OCS : pour une gouvernance mondiale plus juste et plus équitable    Xi Jinping reçoit le président de la Douma russe et réaffirme la profondeur du partenariat stratégique entre Pékin et Moscou    Clôture du festival Noujoum Gnaoua à Casablanca    Ali Hassan, la voix vibrante de "Cinéma Al Khamiss" n'est plus    Khénifra célèbre la diversité amazighe lors du Festival international "Ajdir Izourane"    Archéologie : Comment les découvertes au Maroc réécrivent la préhistoire    Décès d'Ali Hassan, icône de la télévision et du cinéma marocains    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Les secteurs porteurs en Côte d'Ivoire : quelles opportunités pour une entreprise marocaine ?
Publié dans Challenge le 03 - 07 - 2025

Tirée par une croissance soutenue et des réformes économiques ambitieuses, la Côte d'Ivoire, sous Alassane Ouattara, s'est imposée ces dernières années comme un pôle d'attraction majeur pour les investisseurs étrangers. Tour d'horizon des secteurs porteurs de l'économie ivoirienne.
Après un chapitre d'instabilité, la Côte d'Ivoire figure aujourd'hui parmi les économies les plus dynamiques du continent africain. Première puissance économique de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA), le pays d'Alassane Ouattara a su, ces dernières années, construire une véritable aura. Bénéficiant d'une position géographique stratégique, d'une stabilité institutionnelle retrouvée et d'un fort potentiel dans des secteurs clés comme l'agriculture, l'énergie ou encore les technologies, la Côte d'Ivoire est aujourd'hui, dans la zone ouest-africaine, un pays d'IDE. Dans ce dynamisme économique, le Maroc est un acteur de choix. Aujourd'hui, ce pays fait partie des régions qui accueillent le plus d'investissements marocains. Pour les entreprises marocaines, la Côte d'Ivoire représente donc une porte d'entrée privilégiée vers les marchés ouest-africains. Encore faut-il savoir où et comment investir.
Pourquoi investir en Côte d'Ivoire ?
Les chiffres sont éloquents. D'après nos investigations, par exemple en 2023, la Côte d'Ivoire a enregistré une croissance de 6,5 %, avec une projection optimiste à 6,8 % pour 2024 selon les dernières données de la Banque africaine de développement. Une performance qui positionne le pays comme un moteur économique de l'Afrique de l'Ouest. Mais derrière ces chiffres, il faut admettre que c'est tout un écosystème en mutation qui attire l'attention des investisseurs internationaux.
Lire aussi | Afrique : les éléments qui entravent la compétitivité...
Il faut d'ailleurs reconnaître que ce dynamisme économique tire son substrat de ses ressources énormes. Premier producteur mondial de cacao, deuxième pour la noix de cajou, la Côte d'Ivoire dispose également de réserves prometteuses en pétrole, en gaz offshore et en minerais. Et au-delà d'une économie d'extraction de ces ressources, le pays s'efforce désormais de maîtriser la transformation locale.
Ce choix stratégique pour une économie à plus forte valeur ajoutée pourrait constituer une opportunité directe pour les entreprises marocaines disposant d'un savoir-faire technique, industriel ou logistique. De plus, sous la gouvernance Ouattara, le pays a fait d'énormes progrès en matière de gouvernance. Depuis plus d'une décennie, les réformes se succèdent pour améliorer le climat des affaires. Le Code des investissements, régulièrement actualisé, prévoit des exonérations fiscales, douanières et parafiscales sur plusieurs années. Le CEPICI, guichet unique de l'investissement, permet de créer une entreprise en moins de 48 heures, un délai record sur le continent.
Comment investir en Côte d'Ivoire ?
Comme dans bon nombre de pays, il est indispensable d'avoir une approche fine dans le cadre d'une opération d'investissement.
D'entrée, tout commence par le choix du secteur d'activité : l'agriculture, les énergies renouvelables, les TIC, le BTP ou encore le tourisme offrent chacun leurs propres dynamiques, contraintes et leviers d'action. « Il ne s'agit pas d'importer un modèle, mais de comprendre les besoins réels du marché ivoirien, de rencontrer les acteurs de terrain, de cerner les attentes des consommateurs, et de repérer les carences à combler », nous confie l'économiste Samuel Mathey, président de la Fondation africaine pour l'entrepreneuriat et le développement. « Dans ce cadre, les études de marché locales s'imposent comme des outils incontournables. »
Lire aussi | Financer l'Afrique : Mo Ibrahim prêche-t-il dans le désert ?
Par ailleurs, l'autre recette pour la réussite en affaires en Côte d'Ivoire demeure l'association avec des partenaires locaux. Un bon partenaire local permet de naviguer dans les arcanes réglementaires et de construire la confiance avec les administrations.
Quels sont les secteurs d'activités les plus porteurs ?
– Agriculture et agro-industrie : le nerf de l'économie ivoirienne
L'agriculture ivoirienne est l'ADN économique du pays, qui a appris à faire fructifier ses terres avant même de construire ses routes. Le cacao, la noix de cajou, l'hévéa ou encore le café sont bien plus que des cultures : ils forment une matrice économique, sociale, identitaire. Mais ce modèle, longtemps bâti sur l'exportation brute, touche ses limites. Car que vaut une tonne de cacao expédiée sans transformation, face à une tablette labellisée « Made in Côte d'Ivoire » ? C'est là que se joue la bascule : faire émerger une agro-industrie nationale, qui transforme localement, crée de la valeur sur place, structure les filières. Des zones agro-industrielles sortent de terre à Yamoussoukro, Korhogo ou San Pedro. Des coopératives se modernisent, les appels à partenariats se multiplient, les projets d'agritech se densifient. Le pays ne veut plus seulement nourrir les marchés mondiaux : il veut capter les marges. Pour les entreprises marocaines, c'est une opportunité énorme à la lumière de la maturité du Maroc dans ce secteur. Savoir-faire technique, technologies vertes, accompagnement de filières : il y a un véritable positionnement.
– Energie et hydrocarbures
Baleine et Calao, deux découvertes pétrolières offshore majeures, ont repositionné Abidjan sur la carte énergétique du continent. Mais la Côte d'Ivoire ne veut pas se contenter d'un modèle tout-fossile. L'objectif est posé : 42 % d'énergies renouvelables dans le mix d'ici 2030.
Le défi ? Allier souveraineté énergétique, inclusion territoriale, compétitivité industrielle. Là encore, le savoir-faire des entreprises marocaines peut faire la différence : dans l'ingénierie, les équipements...
– Tourisme : un secteur qui cherche sa voie
Longtemps freiné par l'instabilité politique, le secteur retrouve aujourd'hui un second souffle, porté par une volonté nationale de diversification économique. Avec plus d'un million de visiteurs par an – loin encore des standards de Marrakech ou de Dakar – la Côte d'Ivoire possède pourtant des atouts considérables : un littoral de sable fin, une diversité ethnique et culturelle riche, des parcs nationaux classés au patrimoine de l'UNESCO comme Taï et la Comoé, ou encore une scène musicale et artistique bouillonnante. Le gouvernement mise sur un tourisme « authentique », mêlant écotourisme, tourisme culturel et tourisme d'affaires. Le plan « Sublime Côte d'Ivoire », doté de plus de 300 milliards de FCFA, entend moderniser les infrastructures, réhabiliter les sites historiques et renforcer l'accueil touristique. De nouveaux hôtels sortent de terre, les liaisons aériennes se densifient, les investissements étrangers commencent à suivre. L'objectif ? Atteindre 2 millions de touristes d'ici 2025 selon l'Office national du tourisme.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.