Houda El Bahri: L'équilibre prudence-risque    Météo: les prévisions du samedi 4 mai    UPEACE : Signature à Genève d'un programme de formation pour des diplomates marocains    Liberté de la presse: Le Maroc gagne des places dans le dernier rapport RSF    Banjul: Ouverture de l'ambassade du Royaume du Maroc en Gambie    Les débats de la Vie Eco : Comment Casablanca se prépare pour 2030    AMMC : Actif net des OPCI de plus de 87,42 MMDH à fin mars    Facturation électronique : la DGI passe à la vitesse supérieure pour une meilleure gestion fiscale    Trafic d'antiquité : Deux individus arrêtés en Espagne pour importation de pièces marocaines    Le Maroc et l'Arabie Saoudite aspirent à renforcer leur coopération sécuritaire    Three dead in Casablanca elevator fall during hotel renovation    Près de 29 millions de dhs pour le développement territorial des provinces de Tinghir et Ouarzazate    Comment la Russie a rejeté une tentative sud-africaine d'introduire le dossier du Sahara lors d'une réunion des BRICS    SM le Roi félicite le président polonais à l'occasion de la fête nationale de son pays    Liberia. Justice pour les victimes des crimes de guerres    Demi-finale de la Coupe de la CAF : Le TAS rejette la deuxième demande algérienne    Demi-finale aller . Europa League / OM-Atalanta: L'OM garde quand même l'espoir !    Ayoub El Kaabi, principal atout des performances d'Olympiakos    Demi-finale aller / Europa League / Roma-Leverkusen : Adli file vers la finale !    Marrakech vibre au rythme du TCR World Tour 2024    HCP : démarrage des entretiens pour sélectionner les candidats souhaitant participer au RGPH 2024    Paris: Nadia Fettah s'entretient avec le secrétaire général de l'OCDE    Covid-19 : Un taux de positivité hebdomadaire de 5,4%, aucun décès signalé    Centres de santé : quatorze établissements de la région Fès-Meknès font peau neuve    Al-Hoceima: ouverture d'une enquête suite à une tentative de trafic de plus de cinq tonnes de chira    La DGAPR et TIBU Africa renouvellent leur partenariat    Les étudiants en médecine annoncent une nouvelle grève sans fermer la voie au dialogue    African Lion 2024 : innovation et coopération militaire à l'échelle continentale    Cinéma d'animation. Le FICAM ratisse plus large (Vidéo)    Festival du Jazz au Chellah, du 10 au 12 mai    Journée internationale du Jazz 2024: Tanger brille de mille feux avec un concert historique mondial    Banjul: Ouverture de l'ambassade du Royaume du Maroc en Gambie    Nador : le beau-livre d'un Maroc gagnant    La réforme du système éducatif, un chantier stratégique qui requiert l'implication de tous les acteurs    L'observation des élections, une extension naturelle du monitoring régulier des droits de l'Homme    Le taux de chômage atteint encore des sommets, hémorragie dans le secteur agricole    Virtuosité et Spectacle au 25e Festival Gnaoua d'Essaouira : Les Organisateurs Dévoilent la Programmation    Médias: 70 % des journalistes environnementaux ont subi des attaques liées à leur travail    Afrique du Sud: l'ANC convoque Zuma à une audience disciplinaire    Afrique du Sud: les compagnies publiques perdent des milliards à cause de la corruption    Mondial 2030: mise en place d'une feuille de route en matière d'infrastructures    Spéculations immobilières à Marrakech : De hauts fonctionnaires dans le viseur de la justice    Automobile : 48.948 unités vendues à fin avril 2024    Maroc: Démantèlement d'une cellule terroriste composée de cinq partisans de Daesh    Clôture de la 9e édition de Jidar - Rabat Street Art Festival    Ayoub El Kaabi marche sur l'Olympe    Tamuda Bay Eco Triathlon : Le sport au service du développement territorial    Jazzablanca 2024 : un line-up époustouflant avec Candy Dulfer, Hind Ennaira et Sarah & Ismael    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Flambée des prix
Les ménagères prises au dépourvu
Publié dans L'observateur du Maroc le 16 - 09 - 2009

Pour certains, le phénomène de la flambée des prix au cours du mois de ramadan est assez classique et a toujours constitué un sujet de préoccupation (et de mécontentement) au sein des ménages marocains. Pour d'autres, le phénomène et de plus en plus inquiétant dans la mesure où ce sont surtout les consommateurs qui en font de plus en plus les frais.
La table sacrée est chère
Dans quelques marchés visités à Casablanca, les fruits et légumes affichent des prix à la hausse, comme ceux de la viande rouge et des volailles qui ont grimpé en l'espace de quelques jours. Les personnes interrogées ont confirmé qu'à quelques jours du Ramadan, la flambée des prix de certains produits a atteint des proportions jamais égalées, atteignant ainsi les 150% !. Ils ajoutent que les prix des produits de large consommation ont doublé en l'espace de quelques jours. La flambée a touché également la viande rouge dont les prix ont augmenté d'une moyenne de 10 à 15 DH selon les zones de commercialisation. Quant aux produits de la mer, ils ont tout simplement pris le large. Au marché de «Derb Sultan» à Casablanca, le kilo de «sardines» est vendu à vingt dirhams alors qu'il ne dépassait pas les douze dirhams la veille du Ramadan. La sole se vend à 70 dirhams le kilo contre trente dirhams quelques jours plus tôt. Pour le merlan, on est déjà à 80 dirhams. Le calamar et les crevettes dépassent les 100 dirhams. Les ménagères s'arrachent les cheveux pour faire leurs emplettes en vue de préparer de nouveaux plats tels des «briouates» et «pizzas» aux crevettes en passant par les spaghettis aux fruits de mer et autres fritures et grillades. Les prix de toutes sortes de produits de mer ont presque doublé dans un pays pourtant doté d'une frange littorale atlantique et méditerranéenne qui s'étend sur pas moins de 3500 km et qui est le premier pays producteur et exportateur des produits de la mer en Afrique et dans le monde arabe. Les produits de la mer représentent 15 % des exportations totales et 50 % des produits agro-alimentaires. Malgré tout, les prix de cette denrée y demeurent très élevés.
Pour les autres produits alimentaires, c'est le même scénario : il y a le feu aux prix. En clair, certains ménages ont toutes les peines du monde pour préparer la traditionnelle «h'rira», surtout quand il s'agit de la soupe multi légumes. Face à cette flambée des prix, que fait le gouvernement ?
Une loi sans pitié
«Marocains rassurez-vous ! Les marchés nationaux seront largement approvisionnés. Quelque 131.000 tonnes de tomates, 130.000 tonnes de pommes de terre, 67.000 tonnes d'oignons, 30.000 tonnes de dattes et 81 millions de litres de lait seront ainsi disponibles. L'abattage des viandes rouges atteindra 31.500 tonnes et celui des viandes blanches 40.000 tonne. Nizar Baraka, le ministre des Affaires économiques n'a céssé de rassurer à ce sujet. La demande en miel et en sucre sera aussi satisfaite à 150%...»Voilà le discours officiel que le gouvernement fait véhiculer durant ce mois de consommation par excellence. Mais qu'a-t-il fait pour que le budget des ménages ne soit pas plombé ? Mis à part le contrôle de la disponibilité des produits, une baisse des prix a t-elle été programmée ? Rien n'y fait puisque la fameuse loi du marché s'impose.
Mohamed Benkadour, président de la Fédération marocaine de défense des consommateurs, déplore lui aussi cet état de fait. «Il faut s'interroger sur les réelles raisons de cette inflation». Pour M. Benkadour, le mois de Ramadan est devenu une occasion où les commerçants de produits alimentaires réalisent des chiffres record de gains aux dépens du consommateur. En effet, plusieurs volets sont à prendre en compte, à commencer par le problème des intermédiaires. Un problème de grande ampleur quand on constate que le produit n'est acheminé vers le consommateur qu'après avoir transité par 5 à 6 intermédiaires. Le président de la Fédération marocaine de défense des consommateurs, souhaite que les autorités réfléchissent sérieusement à une politique agencée en matière d'approvisionnement du marché interne. Il s'agit d'une politique qui saurait mettre en place un système de bourse nationale ou régionale où le détaillant peut venir s'approvisionner directement. D'après lui, la structuration de l'approvisionnement du marché interne permettrait entre autres de couper court aux pratiques informelles mais également d'assurer une régularité en matière d'approvisionnement tout au long de l'année et de contrôler les prix tout au long du processus de la distribution. Pour M. Benkadour, l'intervention de l'Etat régulateur ne se limite pas au simple fait de faire approvisionner le marché mais de réguler un marché livré à la loi de l'offre et de la demande via sa main invisible. Ceci dit, la flambée vertigineuse des prix de produits alimentaires n'est pas due à la rareté des produits, mais à la dérégulation du marché.
Certes, les prix sont libéralisés mais dans le cas des augmentations de prix non justifiées et en l'absence de la loi sur la protection des consommateurs, quels sont les droits de ces derniers et comment peuvent-ils se défendre ? Certaines dénonciations constituent un acte minimal au vu des énormes carences soulevées dans le domaine de la protection des consommateurs marocains.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.