Six ans après le lancement du programme 1000 Fikra, le groupe Afriquia a tenu à marquer un temps d'arrêt pour mesurer l'impact de son initiative sur le terrain. Le rendez-vous, baptisé 1000Fikra Showcase, s'est tenu à Bouskoura en présence de porteurs de projets, de mentors, d'experts et de partenaires institutionnels. L'enjeu : présenter les résultats des deux premières éditions du programme, et officialiser le lancement de la troisième. Pour Said El Baghdadi, directeur du Pôle Carburants et Lubrifiants chez Akwa Group, 1000 Fikra vise à « encourager la création d'entreprises et la promotion de l'emploi dans notre pays ». Un programme structuré, des résultats quantifiables Selon les chiffres présentés, 1000 Fikra a accompagné depuis 2019 la création de 650 entreprises réparties à travers le Maroc. Le programme affiche un taux de transformation remarquable et un impact concret, tant en termes d'emplois que de vitalité économique. « Ces entreprises ne sont pas seulement créées, elles sont vivantes. Elles produisent, embauchent, exportent, et réalisent leurs bilans chaque année. Cela montre que lorsqu'on mise sur la jeunesse et qu'on lui donne les bons outils, le résultat est au rendez-vous », a précisé El Baghdadi ajoutant « ce n'est pas un simple concours à idées. Il y a un vrai cadre, un accompagnement par des mentors, et un suivi sur la durée ». En effet, le dispositif repose sur un parcours en plusieurs phases : une formation initiale de sept jours autour de l'esprit entrepreneurial, suivie de quatre à six mois d'incubation, où les porteurs de projet construisent leur business plan. À l'issue de cette phase, les projets validés accèdent à un financement via un prêt d'honneur sans intérêt, pouvant atteindre 200.000 dirhams, avec des conditions de remboursement souples incluant jusqu'à deux ans de franchise. Mais l'élément différenciateur réside dans l'encadrement humain. « Durant toute cette période, les entrepreneurs sont suivis par des mentors partenaires du programme, qui les conseillent, les motivent, et les aident à surmonter les difficultés. C'est un accompagnement à 360 degrés », a insisté Said El Baghdadi. Une vitrine pour les entrepreneurs Le Showcase a permis à plusieurs entrepreneurs soutenus par le programme de présenter leur activité. C'est le cas de Hasna Farid, fondatrice de Titrix Mode, une marque de prêt-à-porter valorisant les motifs amazighs et le travail artisanal : « Le programme m'a aidée à structurer mon projet et à accéder à un financement de départ. Aujourd'hui, nous avons une boutique à Marrakech, une autre en cours, et nous exportons déjà vers l'international. J'ai même pour ambition de pénétrer le marché américain» Autre exemple, celui d'Amine Talbi, fondateur de Allo Bike, une start-up de location de vélos et d'activités autour de la mobilité à Casablanca : « Grâce à 1000 Fikra, j'ai pu structurer mon projet, développer une application mobile, et bénéficier d'un coaching sur le marketing et la gestion. Nous prévoyons d'étendre notre concept à d'autres villes comme Agadir, Rabat et Marrakech. » Outre les stands et démonstrations, plusieurs panels ont animé la journée autour de thèmes classiques mais structurants : financement des startups, acquisition client, intelligence artificielle. Avec la troisième édition du programme officiellement lancée, l'ambition est d'étendre la portée du programme, renforcer l'accessibilité des jeunes porteurs d'idées, et intégrer encore davantage les outils digitaux dans les parcours d'accompagnement. « Nous allons enrichir notre méthodologie, la rendre plus inclusive, et miser davantage sur les synergies entre les mentors, les experts et les jeunes porteurs de projets », a conclu Said El Baghdadi.