Confiée à des sociétés expertes en restauration, cette opération d'envergure mobilise artisans et maâlems qui travaillent d'arrache-pied pour réhabiliter des sites emblématiques comme les Palais El Badii et El Bahia, tout en veillant à préserver leur cachet architectural singulier. Ces monuments – incluant aussi les tombeaux Saâdiens, les remparts et les musées – ont pu résister au séisme, ne subissant que des dégâts partiels (fissures et effondrements localisés). Le département de la Culture avait procédé juste après le séisme à la mise en place d'un programme d'urgence en vue d'évaluer les dégâts, sécuriser les structures, et lancer des travaux prioritaires, un effort qui a abouti à l'ouverture, dès octobre 2023, de ces monuments aux touristes et visiteurs. Dans une déclaration à la MAP, la conservatrice du Palais Badii, Hasna El Haddaoui, a souligné que ce joyau architectural a subi des dégâts partiels suite au séisme d'Al Haouz, ayant requis en premier lieu des interventions d'urgence (déblaiement des décombres et gravats et traitement des fissures entre autres), avant la mise en place d'un programme de réhabilitation d'un coût global de 31,7 millions de DH (MDH). Elle a rappelé la difficulté marquant les travaux de restauration des sites patrimoniaux, évoquant des mesures techniques strictes impliquant plusieurs intervenants (bureaux d'études, laboratoires, techniciens, historiens, conservateurs), et des commissions multidisciplinaires devant établir le cahier de charges avant le début de l'exécution des travaux. Hasna El Haddaoui a indiqué que le taux d'avancement des travaux, d'une durée de 18 mois, a atteint 40%, ajoutant que l'opération de restauration progresse à un rythme soutenu grâce au suivi quotidien des différentes parties prenantes, dont les techniciens de la Conservation, l'Inspection des monuments historiques et la Direction régionale de la culture à Marrakech. De son côté, la conservatrice du Palais Bahia, Hanane Labchir, a indiqué que ce monument emblématique a été partiellement endommagé des suites du séisme, citant entre autres des fissures, un effondrement partiel du grand riad et du Menzah (étage supérieur). A peine un mois après le séisme, le palais a rouvert ses portes aux visiteurs grâce à des interventions d'urgence, a-t-elle précisé, relevant que le ministère de tutelle a tout d'abord mené une étude, qui a duré une année, afin d'établir un cahier de charges pour la restauration de ce joyau architectural. Les travaux de restauration portant sur la structure du palais, ses jardins, les murailles ainsi que sur les autres pavillons, ont débuté, il y a un an, avec un taux d'avancement de 30%, a-t-elle dit. (Avec MAP)