L'initiative a été annoncée par Emma Theofelus, ministre des Technologies de l'Information et de la Communication, lors de la présentation des décisions gouvernementales visant à accélérer la digitalisation du pays. Le ministère, en collaboration avec le Bureau du Premier ministre, a été chargé de finaliser la note conceptuelle et la proposition de projet pour la création du centre de données. À ce stade, les caractéristiques et capacités précises du centre n'ont pas encore été communiquées. Cependant, la plupart des installations similaires récemment mises en place dans des pays africains comme la Guinée et la Côte d'Ivoire sont au moins de niveau 3 (Tier 3) selon les standards de l'Uptime Institute, qui évaluent la redondance et la disponibilité des infrastructures numériques. Ce niveau implique notamment la présence de plusieurs circuits d'alimentation et de refroidissement, avec une indisponibilité annuelle limitée à environ 1,6 heure. Les niveaux 4 et 5 offrent beaucoup plus de redondance avec une indisponibilité réduite. Selon le gouvernement, les infrastructures numériques existantes sont obsolètes ou insuffisantes, comme le souligne le « Plan national de stratégie numérique 2025‐2029 » lancé en août dernier. Il prévoit notamment d'accélérer le développement et l'accessibilité des infrastructures numériques, en déployant des installations de haute qualité et fiables, capables de couvrir un large éventail de cas d'usage, allant de l'accès aux services essentiels aux applications numériques avancées.