Intervenant lors d'un panel consacré à « L'Amérique latine face aux mutations mondiales », dans le cadre de la 14e édition des Atlantic Dialogues, l'ancien chef d'Etat argentin Federico Ramón Puerta a livré une lecture résolument positive du positionnement marocain dans l'espace atlantique élargi. Selon lui, « le Royaume s'impose aujourd'hui comme un acteur crédible du rapprochement entre les deux rives sud de l'Atlantique, dans un contexte international marqué par de profondes recompositions économiques et géopolitiques ». Il ajoute aussi que « le Maroc se distingue par sa culture, ses valeurs de vivre-ensemble et sa capacité à se projeter comme une passerelle vers les grands pôles économiques mondiaux », soulignant que cette singularité explique l'intérêt croissant des acteurs latino-américains pour les initiatives portées depuis Rabat. Un dialogue Sud–Sud appelé à se structurer Pour Federico Ramón Puerta, l'organisation au Maroc de forums internationaux comme The Atlantic Dialogues illustre une démarche assumée visant à « rapprocher les deux rives de l'Atlantique ». Ces espaces de discussion constituent, selon lui, des leviers essentiels pour structurer un dialogue Sud–Sud encore sous-exploité, mais porteur de fortes opportunités. L'ancien chef d'Etat a insisté sur la nécessité de dépasser les échanges symboliques pour aller vers des partenariats économiques concrets, fondés sur des intérêts mutuels et une meilleure compréhension des complémentarités entre l'Afrique et l'Amérique latine. Federico Ramón Puerta a relevé que cette intégration commence déjà à produire des résultats visibles, notamment dans le domaine de la connectivité. Il a cité en exemple le renforcement des liaisons aériennes entre les deux rives sud de l'Atlantique, qu'il considère comme un préalable indispensable au développement des échanges commerciaux, touristiques et humains. « Si l'Afrique et l'Amérique latine renforcent leur dialogue mutuel, les résultats seront meilleurs pour les deux parties », a-t-il insisté, appelant à encourager les échanges directs et à consolider la complémentarité économique entre les deux continents. Dans un monde marqué par la reconfiguration des chaînes d'approvisionnement et la montée des logiques régionales, Federico Ramón Puerta voit dans le Maroc un facilitateur naturel de cette nouvelle dynamique atlantique. Sa stabilité, son ouverture et son ancrage à la fois africain, méditerranéen et atlantique lui confèrent, selon lui, une place singulière dans l'architecture émergente de la coopération Sud–Sud.
