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Syrie
Le chemin de Damas
Publié dans L'observateur du Maroc le 08 - 03 - 2010

Pourquoi Assad, le président syrien, est-il au sommet de l’affiche», s’interrogeait, la semaine passée un analyste politique dans Khaleej Times, un quotidien du Golfe. Il faut le constater : Bachar el-Assad a le vent en poupe.
Quel changement en cinq ans! En février 2005, l’assassinat du Premier ministre libanais, Rafik Hariri, mettait le président syrien au ban de la communauté internationale. Les Etats-Unis retiraient leur ambassadeur et George Bush rêvait de changer le régime en place à Damas. L’année précédente, le Congrès avait voté le «Syria accountability act» qui imposait des sanctions financières et un embargo commercial au pays.
Aujourd’hui, Bachar el-Assad est le président moyen-oriental le plus courtisé de Washington à Paris, de Bruxelles à Ankara, de Riyad au Caire. Dès son arrivée au pouvoir, Barack Obama avait pris la décision de renouer avec la Syrie. Il rouvrait l’ambassade et, la semaine passée, le département d’Etat envoyait un nouvel ambassadeur, Robert Ford. Un diplomate au profil soigneusement choisi. Arabophone, expert du Moyen-Orient, il a été en poste à Bagdad avant d’être ambassadeur en Algérie jusqu’en 2008. Depuis un an, de nombreux députés et sénateurs américains, dont John Kerry, ancien candidat démocrate à la Maison Blanche, ont repris le chemin de Damas. George Mitchell, le conseiller spécial d’Obama pour le Proche-Orient en est devenu un habitué.
Même empressement - d’ailleurs plus ancien - du côté français. Nicolas Sarkozy est lui aussi persuadé, conseillé par le Qatar dont il se soucie, que la Syrie est une des clés pour résoudre les problèmes du Proche-Orient : le problème israélo-palestinien mais aussi les relations avec l’Iran. L’offensive de charme réciproque se poursuit depuis les retrouvailles de juillet 2008 lors du sommet sur l’Union de la Méditerranée à Paris. Bachar el-Assad est revenu à Paris en visite de travail à l’automne.
Mais la lune de miel avec Bachar el-Assad n’est pas sans nuage. Washington en particulier demeure sur la défensive. «Parler avec quelqu’un ne signifie pas être d’accord avec lui», a averti George Mitchell. En fait, la réconciliation américaine est largement intéressée. Les Etats-Unis voudraient que la Syrie cesse de soutenir, dans le domaine militaire notamment, le Hezbollah libanais et le Hamas palestinien. Et la Syrie demeure sur la liste noire du Congrès.
A Paris aussi, on a longtemps espéré que le rapprochement avec Bachar el-Assad pourrait inciter le président syrien à s’éloigner de son allié iranien. Si on l’espère toujours, on n’y croit plus guère. C’est précisément parce qu’il peut parler avec les responsables iraniens, et avoir éventuellement de l’influence sur eux, qu’il est incontournable au Moyen-Orient. Pourquoi se priverait-il de cet atout ? Sans oublier l’aide financière que l’Iran fournit à l’économie syrienne. Les relations entre les deux pays sont étroites depuis 1982 en dépit de leurs différences.
Pour rester incontournable, la Syrie gardera donc deux fers au feu. Ce qui ne l’empêche pas de faire des gestes. A la demande d’Obama, Bachar a accepté que ses services de renseignements renouent leur coopération avec la CIA et le M16 britannique. Mais il veut être payé de retour et attend, en échange, que Washington pousse Israël à relancer les négociations sur le plateau du Golan.


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