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Le MAE, le GPBM et RAM réagissent aux propos fumeux de Messahel (+vidéo)
Publié dans L'observateur du Maroc le 22 - 10 - 2017

Les propos insultants proférés par le chef de la diplomatie algérienne à l'encontre du Maroc ouvrent un nouveau chapitre dans la crise algéro-marocaine. Abdelkader Messahel a explicitement accusé les banques marocaines de blanchir l'argent de la drogue. Il a également déclaré que Royal Air Maroc transportait autre chose que des passagers, laissant entendre que la compagnie nationale versait dans un quelconque trafic illicite. Le ministre semblait en avoir marre des comparaisons qui sont faites entre son pays et le Maroc. Visiblement complexé, il n'a donc pas trouvé mieux que de tenter de salir le Royaume. Son bafouillage répété, comme on peut le constater sur la vidéo, montre que Messahel aurait probablement abusé des psychotropes qui se vendent comme des petits pains en Algérie et qui arrivent même au Maroc en quantité de plus en plus énorme. A titre indicatif, la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) en a saisi, l'année dernière, plus de 800.000 comprimés.
Le ministère des Affaires étrangères marocain (MAE) a réagi rapidement aux déclarations du chef de la diplomatie algérienne, les qualifiant de « gravissimes ». Le chargé d'affaires de l'Ambassade d'Algérie à Rabat a été convoqué à Rabat, le soir même de l'incident (samedi 22 octobre 2017). « Il lui a été signifié le caractère irresponsable, voire enfantin, de ces déclarations, émanant de surcroit du chef de la diplomatie algérienne, censé exprimer les positions officielles de son pays au niveau international », peut-on lire dans le communiqué publié le même jour par le département marocain des Affaires étrangères et de la coopération. Autre mesure prise : L'Ambassadeur du Maroc en Algérie a été rappelé pour consultation.
Le MAE souligne qu'en condamnant les propos de Abdelkader Messahel, jugés affabulatoires et d'un niveau d'irresponsabilité sans précédent dans l'histoire des relations bilatérales, le Maroc relève qu'ils coïncident avec la tournée régionale de l'Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara, ainsi qu'avec les préparatifs du Sommet UE-Afrique, prévu fin novembre 2017 à Abidjan.
« Ces déclarations sans fondement ne sauraient porter atteinte à la crédibilité ni au succès de la coopération du Royaume du Maroc avec les pays africains frères, et qui est largement saluée par les Chefs d'Etat africains et appréciées par les populations et les forces vives du continent », explique Rabat en mettant Alger face au miroir de la réalité : « Ces allégations mensongères ne peuvent justifier les échecs ou cacher les véritables problèmes économiques, politiques et sociaux de ce pays, et qui touchent de larges franges de la population algérienne, notamment la jeunesse. (...) A l'ère où les institutions autant que les populations ont un accès libre à l'information, nul ne peut bercer indéfiniment de mensonges l'opinion publique ou les opérateurs économiques, ni insulter leur intelligence sur la durée ».
Le département que dirige Nasser Bourita considère que les propos tenus par son homologue algérien sur des institutions bancaires et la compagnie aérienne nationale, sont la preuve d'une ignorance aussi profonde qu'inexcusable des normes élémentaires du fonctionnement du système bancaire et de l'aviation civile, tant à l'échelon national qu'international. « Du reste, l'action efficace et les efforts considérables du Royaume du Maroc, notamment en matière de lutte contre les trafics de drogues, y compris en particulier les substances psychotropes en provenance de l'Algérie, sont largement connus au niveau international et reconnus par les institutions internationales spécialisées. »
Le Groupement professionnel des banques du Maroc
(GPBM) et Royal Air Maroc ont eux aussi réagi rapidement aux propos diffamatoires du ministre algérien. « L'ensemble du secteur bancaire marocain s'insurge vigoureusement contre ces allégations graves et mensongères », affirme le Groupement que dirige Othman Benjelloun. Et d'ajouter : « Ces déclarations témoignent de l'ignorance totale et flagrante des règles de gouvernance et d'éthique qui régissent les activités des banques marocaines dans le monde et bien entendu sur le continent africain.
Ces mêmes déclarations s'inscrivent totalement à contre-courant de l'évolution institutionnelle et économique qu'ont connu nos frères africains dans tous les domaines ».
Le GPBM rappelle à Messahel la reconnaissance dont jouit le secteur bancaire marocain de la part des instances internationales notamment la Banque Mondiale, le FMI et le groupe intergouvernemental de référence mondiale le « GAFI » (Groupe d'Action Financière) , des agences de notation et des observateurs de la finance dans le monde. Ce secteur, peut-on lire dans le communiqué du GPBM, est cité comme référence dans la région MENA et en Afrique par sa solidité, ses performances et son respect des règles prudentielles les plus avancées particulièrement les normes Bâle II et III, IFRS… Il est également reconnu pour sa bonne gouvernance, sa transparence et son action de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme conformément aux normes du GAFI dont le Maroc est membre fondateur et ce en plus des différentes obligations internationales de conformité et d'échanges de renseignements financiers auxquelles le Maroc adhère.
« Nous demeurons vigilants et mobilisés afin de préserver et de renforcer notre présence et notre contribution au développement économique et social en Afrique, dans le strict et constant respect des meilleures pratiques internationales ainsi que des normes et standards les plus modernes », insiste le GPBM et précise qu'il se réserve tous les droits de recours contre les graves déclarations du ministre des affaires étrangères d'Algérie.
De son côté, Royal Air Maroc, s'est indignée des propos « calomnieux » du chef de la diplomatie algérienne. Pour la compagnie nationale, ces propos sont révélateurs d'une ignorance totale du secteur de l'aérien, qui est un environnement très réglementé par des instances internationales hautement qualifiées. « Le chef de la diplomatie algérienne a cru pouvoir gravement diffamer la compagnie Royal Air Maroc en tenant des propos dénués de tout fondement. Ces déclarations ont été tenues incontestablement dans l'intention de nuire au rayonnement du Maroc à travers sa compagnie aérienne nationale. Ce qui dénote d'un manque de professionnalisme flagrant et d'une méconnaissance totale de la diplomatie », explique RAM dans son communiqué, en rappelant son rang de deuxième compagnie en Afrique, son excellent positionnement dans le classement mondial et sa réputation pour l'application des normes draconiennes en matière de sécurité.
Pour bien montrer la nullité des propos de Messahel, qui n'a jamais autant bien porté son nom de simpliste, voire de simple d'esprit, RAM précise qu'elle est partenaire des plus grands groupes mondiaux tels que le constructeur aérien Boeing, Safran dans la maintenance moteur d'avion, Air France industries dans la maintenance aéronautique, Servair dans le domaine du catering, en plus de ses partenariats forts avec de grandes compagnies aériennes mondiales de référence : Qatar Airways, Ibéria, Turkish Airlines, Saudia Airlines. Enfin, elle a formé des centaines de pilotes et techniciens africains. RAM annonce enfin qu'elle entend faire respecter son honneur, celui de ses 4.000 collaborateurs et de ses 7 millions de passagers, dont 2 millions de passagers africains, en usant de toutes les voies de droit qui lui sont offertes.
On le voit bien, par ses propos fumeux, Messahel n'a fait que jeter l'huile sur le feu. Est-ce une manière de détourner l'attention des Algériens de la situation catastrophique de l'Algérie.


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