Cartes de presse : La CNDP réagit aux affirmations de Younès Moujahid    Arriérés de TVA : Près de 78 MMDH débloqués pour les entreprises en difficulté    Royal Air Maroc annonce neuf nouvelles liaisons internationales en 2026    La nouvelle gare de Rabat-Riyad ouvre ses portes juste avant la CAN au Maroc    France24 : Le Maroc "ultrafavori" de la CAN 2025    Les Lions de l'Atlas en finale de la Coupe arabe après une victoire éclatante contre les Emirats    Inondations à Safi : réunion d'urgence des autorités pour coordonner les secours    Alerta meteorológica en Marruecos: la Agencia Nacional de Seguridad Vial llama a la precaución en las carreteras    Marruecos: Nevadas, fuertes lluvias y ráfagas de viento de lunes a miércoles    CA FIFA 2025 : Sellami rejoint Sektioui en finale    Palestine : Accentuation des exactions des colons en Cisjordanie    Sommet du G20 : L'Afrique du Sud exclue d'une réunion sous présidence américaine    Coupe arabe : Le Maroc écrit l'histoire avec Sektioui et Sellami pour le sacre    Interview avec Ouenza : « Ce n'est pas parce que je porte du rose que je n'ai pas fait de l'underground »    Finances publiques : Un déficit de 68,8 MMDH malgré 366 MMDH de recettes à fin novembre 2025    Safi: Suspension des cours jusqu'à mercredi à causes des conditions météo    Intempéries à Safi : Activation d'un plan d'urgence à l'hôpital Mohammed V pour accueillir les blessés    Depuis Paris... Ferhat Mehenni proclame la naissance de la République de Kabylie et frappe aux portes de la reconnaissance internationale    Intempéries à Sao Paulo : un blackout coûte 18,5 millions de dollars aux hôtels et restaurants    Dermatose nodulaire: 113 foyers enregistrés en France    Alerte météorologique: La NARSA appelle les usagers de la route à faire preuve de prudence et de vigilance    Le Maroc est-il en train de redéfinir les règles de la coopération pragmatique ?    Mode. Le caftan marocain à l'honneur en Azerbaïdjan    Reconnaissance faciale, police montée, coordination continentale : Les moyens du Maroc pour sécuriser la CAN    CAN Maroc: Voici le programme du groupe A    NARSA, statut des infirmiers, salaire minimum légal…. au menu du prochain Conseil de gouvernement    Une enquête ouverte suite aux inondations de Safi    Alerte météo : Chutes de neige et fortes averses de lundi à mercredi    Maroc-BERD: 2025, une année record avec environ 1 milliard de dollars    Taux directeur de BAM : 73% des investisseurs financiers s'attendent à un statu quo    Rabat renforce ses liens parlementaires avec le Malawi    Santé financière de l'ANP : un équilibre global masquant des fragilités structurelles    CAN-2025 : Les Lions de l'Atlas, une génération talentueuse en quête d'un rêve en or    Gabriel Hicham Guedira : « Avec cet effectif, le Maroc peut rêver du titre de la CAN »    Marsa Maroc : un accord de paix sociale scellé avec les syndicats jusqu'en 2030    À Niamey, l'Initiative Royale redessine les équilibres logistiques et stratégiques du Sahel    Youssef Amrani : «Le Maroc gagne la confiance par l'action »    Karim El Aynaoui : « Le multilatéralisme est en difficulté, mais le dialogue reste essentiel »    Rabat : Driss Chraibi élu nouveau président de la FRMB    France : Did Moroccan officials attend the independence declaration ceremony of Kabilya ?    Agadir Film Festival : La Mer Au Loin wins big with three awards    Trois Américains tués en Syrie: Trump promet des représailles    Sydney : une célébration juive tourne au drame, 12 morts    MAGAZINE - Jaylann : fée et gestes    Patrimoine culturel immatériel de l'Unesco : 67 nouvelles inscriptions    Lahcen Saadi : « L'identité amazighe est chère à tous les Marocains »    Trois prix pour «La mer au loin» au 21e Festival international cinéma et migrations    Après l'inscription du caftan, nouveau succès du Maroc à l'UNESCO    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Retraites des conseillers : La liquidation continue de tourner en rond
Publié dans L'opinion le 14 - 01 - 2021

A l'opposé des députés qui ont convenu de liquider leur régime de retraite, les conseillers peinent à s'accorder sur une formule adéquate après le retrait d'un projet de loi controversé.
Dissoudre la Caisse des pensions des conseillers semble une mission ardue pour les parlementaires de la deuxième Chambre. Contrairement aux députés qui ont convenu unanimement de liquider leur régime de retraite après avoir voté un texte qui en prévoit les modalités, les conseillers ont retiré la proposition de loi sur la liquidation à la dernière minute lors d'une séance plénière, tenue le mardi 5 janvier. Un retrait inopiné dû à une divergence entre les groupes parlementaire de la Chambre basse et surtout à l'opposition du groupe du Parti de l'Authenticité et de la Modernité. Ceci a fait couler beaucoup d'encre et failli déclencher une polémique nationale d'autant que tous les groupes se sont mis d'accord sur le texte initial. Par conséquent, le vote de ladite proposition de loi a été ajourné jusqu'à nouvel ordre.
Un excédent qui divise
Il est prévu selon le texte de loi proposée de suspendre les prélèvements et liquider les réserves de la caisse des pensions. Le blocage actuel est dû à la formule proposée. Contrairement à la caisse des députés qui est en état de faillite, celle des conseillers est excédentaire et pourra verser les pensions sans difficultés lors des trois prochaines années avant de rencontrer des difficultés financières, vu que les 120 membres en activité payent pour les anciens qui bénéficient des pensions, dont le nombre dépasse 365. La faillite serait donc fatidique. La liquidation coûterait selon une estimation près de 98 millions de dirhams sur 130 milliards dont dispose la caisse actuellement, ce montant inclut tous les prélèvements qui seront remboursés aux conseillers.
Or, le point de discorde est le résidu de l'ordre de 32 milliards. Que faire de ce montant résiduel comprenant les cotisations de l'Etat par l'intermédiaire du budget alloué à l'Instance législative ? La liquidation prévoit qu'il sera redistribué sur les conseillers qui pourront ainsi toucher des indemnités supérieures à leurs cotisations. C'est ce qui a fait couler beaucoup d'encre ces derniers jours. Des voix se sont élevées pour dénoncer un détournement de fonds publics, ce qui est loin d'être le cas.
Des sources proches du dossier nous ont indiqué que les conseillers auraient voulu transférer ces fonds résiduels à des fonds sociaux tels que celui de la Cohésion sociale. Chose impossible juridiquement, selon les mêmes sources. La deuxième option fut de transférer ce résidu à la caisse des députés dont une grande partie n'ont pas reçu l'intégralité de leurs cotisations, à cause de la faillite de leur caisse.
Retour à la case départ
Alors qu'il a été censé être voté lors de la séance plénière du 5 janvier, le texte de loi encadrant la liquidation sera réexaminé de nouveau à la Commission des Finances, suite à l'opposition des conseillers du PAM, qui ont changé d'avis après avoir approuvé la formule initiale. Le but est de chercher une formule de liquidation plus consensuelle. Le président de la Commission des Finances Rahhal El Makkaoui a proposé de saisir la CDG, organe chargé de gérer la caisse des retraites des Chambres, en vue d'examiner une nouvelle formule de dissolution.
Anass MACHLOUKH
3 questions à Abdessalam Lebbar
« Les critiques de dernière minute ne sont qu'une tentative démagogique pour suspendre la liquidation du régime de retraites »
Abdessalam Lebbar, président du groupe de l'Istiqlal à la Chambre des conseillers, a répondu à nos questions sur les raisons du blocage du processus de liquidation de la Caisse des pensions des conseillers.
- A votre avis, qu'est-ce qui explique le blocage du processus de la liquidation de la Caisse alors que l'ensemble des formations politiques en étaient d'accord au début ?
- C'est un excès de zèle si je puis me permettre, nous ne comprenons pas pour le moment la raison qui a poussé quelques membres d'un groupe parlementaire à s'opposer pendant la séance du vote du projet de loi encadrant la liquidation de la caisse des retraites, sachant qu'ils étaient d'accord au début. Il y a eu une réunion d'urgence du groupe concerné. Quelque temps avant, ils ont changé d'avis.
- Pourquoi ce déchaînement subit de polémique à la dernière minute ?
- Comme vous savez, la liquidation totale de la caisse des retraites de la Chambre des conseillers a dégagé un résidu. Comme il est impossible d'un point vue juridique et procédural de transférer les fonds qui restent à d'autres caisses de quelque nature que ce soit, après avoir versé toutes les cotisations aux conseillers, il a fallu donc répartir le reste sur les anciens conseillers dont les indemnités varient au gré de leur ancienneté. C'est ce qui a généré des contestations. Pour pouvoir faire attribuer les montants résiduels, le secrétariat général du Gouvernement nous a précisé qu'il faut réunir l'ensemble des parlementaires, y compris les anciens en retraite.
- Après cette polémique, la procédure de liquidation ne risque-t-elle pas d'être suspendue ?
- Le projet de loi a été renvoyé à la Commission des Finances, les présidents des groupes parlementaires et les membres de la Chambre vont en débattre pour déboucher sur un texte plus fédérateur. Puis la procédure législative exige que le texte, une fois voté, sera retransféré à nouveau à la Chambre des Représentants qui en prendra acte.
Recueillis par A. M.
Repères
Les députés liquident leur caisse
Les membres de la Chambre des Représentants avaient décidé de façon unanime de dissoudre leur régime de retraite. Le texte de loi voté à cet effet prévoit la fin des prélèvements, le reversement du montant des cotisations au profit des députés. Pour ceux qui ont commencé à recevoir leur pension, ils auront uniquement la différence du montant des cotisations et des pensions reçues. En cas de décès, les indemnités iront aux ayants droit. Les versements seront généralement en deçà des montants dus aux députés, vu l'état de faillite financière de la Caisse des pensions.
L'Etat se désengage, les caisses tombent
Le régime des retraites des parlementaires, députés et conseillers confondus, fonctionne par les cotisations des membres des deux Chambres à hauteur de 2900 dirhams mensuels et les cotisations de l'Etat par l'intermédiaire du budget alloué à l'Instance législative. La suspension des cotisations de l'Etat en 2017, au moment où ce sujet avait commencé à susciter les ragots, a mis les caisses de retraites dans un état financier critique. Les parlementaires ont dû continuer à verser leurs cotisations sans avoir la certitude de recevoir leurs pensions à la fin de leur mandat. La liquidation est devenue donc l'unique issue pour se débarrasser du fardeau.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.