New York. Staffan De Mistura rencontre Nasser Bourita sur demande de l'Envoyé Personnel du SG des Nations Unies pour le Sahara marocain    Sahara marocain. Le Paraguay prévoit d'ouvrir un consulat dans les provinces du Sud    Guinée-Bissau. Le président Embalo officialise sa candidature pour un second mandat    Les relations Maroc-Sierra Leone sont vouées à un avenir prometteur (MAE sierra-léonais)    Kenya. La projet de la zone économique de Vipingo avance bien    Côte d'Ivoire et Gabon ensemble pour stimuler les affaires    Les pays de l'AES rompent avec la Cour Pénale Internationale    Maroc : Le 1er Rabii II de l'an 1447 de l'Hégire correspond au mercredi 24 septembre 2025    Achraf Hakimi misses out on the Ballon d'Or, finishes 6th    Achraf Hakimi rate le Ballon d'or et termine à la 6e place    Nasser Bourita meets UN Envoy Staffan De Mistura in New York to discuss Sahara issue    Sáhara: Nasser Bourita celebra una sesión de trabajo con el enviado personal del SG de la ONU    Fluoralpha. Un milliard de dirhams pour booster l'industrie des fluorés    Guinée : Les électeurs décident de l'avenir constitutionnel    Les Guerrières de la Paix lancent un message d'espoir depuis Essaouira    «La migración está politizada con demasiada frecuencia», lamentó Bourita en la ONU    Migration: Nasser Bourita met en avant à New York les avancées du Maroc    France: Affluence record à la mosquée Mohammed VI de Saint-Etienne    Les Néerlandais d'origine marocaine boudent les urnes, une campagne veut inverser la tendance    La presse italienne : Tanger Med, le port marocain qui a redessiné la carte du commerce mondial    «La migration est trop souvent politisée», a déploré Bourita à l'ONU    France : La députée franco-marocaine Farida Amrani rejoint la plus grande flottille vers Gaza    Grottes de Kizil : le joyau de la Route de la Soie renaît sous l'impulsion de la génération Z    «Sanctuary Kingdom», l'exposition de Rachid Bouhamidi à la Fondation Hassan II pour les MRE    HPS se recentre sur les paiements et cède Acpqualife à Synanto    Règlement européen sur la déforestation : Le Maroc s'impose en partenaire fiable    ZPMC et Marsa Maroc consolident leur alliance portuaire    Raja / Officiel : Fadlu Davids de retour !    Les Nations Unies célèbrent leur 80è anniversaire    Fès/Hub digital du Coran : la Fondation Mohammed VI connecte 117 candidats de 48 pays    Nouvelle consécration pour Mahi Binebine    À Asilah, Tanella Boni reçoit le Prix Tchicaya U Tam'si de la poésie africaine    La Liste célèbre la gastronomie Africaine au Maroc    TikTok aux États-Unis utilisera une copie de l'algorithme, gérée par Oracle    OM – PSG : « Homme du match », Nayef Aguerd offre la victoire à Marseille    Hakim Ziyech de retour en Eredivisie ?    Mondial U20 : Les Lionceaux de l'Atlas entament leur préparation au Chili    Un Français faisant l'objet d'un mandat d'arrêt international interpellé à l'aéroport Mohammed V    Education, santé, leadership : des priorités pour l'avenir des jeunes filles au Maroc    Camions, triporteurs, charrettes : La NARSA veut généraliser l'usage des bandes réfléchissantes    Un séisme de magnitude 3,2 frappe Targuist à 50 km au sud-ouest d'Al Hoceïma    Paris s'apprête à vivre la grande nuit du Ballon d'Or 2025 : qui sera sacré ce soir ?    Le ministre indien de la défense Rajnath Singh visite le mausolée Mohammed-V à Rabat avant de rencontrer son homologue marocain    TV5Monde célèbre la francophonie marocaine avec une soirée spéciale "Destination Francophonie au Maroc"    Tournoi FIFA de futsal à Buenos Aires : le Maroc s'incline face à l'Argentine sur fond de polémiques arbitrales    Science et technologie nucléaires : le Maroc présidera l'AFRA en 2026    Mahmoud Abbas salue la reconnaissance de l'Etat palestinien par l'Australie, la Grande-Bretagne et le Canada    IPC en août: évolution par division de produits    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Interview avec Rajaâ Cherkaoui El Moursli : "Plus de 80% de la recherche s'effectue dans les Universités publiques"
Publié dans L'opinion le 07 - 06 - 2021

La scientifique Rajaâ Cherkaoui El Moursli livre ses constats et ses propositions pour l'évolution de la place des femmes dans la science.
-Vous et votre collègue Farida Fassi figurez parmi les 50 meilleures scientifiques de physique du monde en 2021, selon le classement américain « AD Scientific Index ». Des Prix, vous en avez reçu beaucoup plus au niveau international qu'au Maroc. Pourquoi êtes-vous moins récompensée au Maroc ?
- C'est pour la simple raison que nous n'avons pas au Royaume des Prix mis en place à ces fins, malheureusement. Beaucoup d'organismes y pensent au Maroc, mais ça n'a jamais été fait. Au niveau national, la science n'est pas mise en valeur.
- Sur quels facteurs clés ce classement est-il basé ?
- Ce classement est basé sur deux facteurs clés, l'indice H et le nombre de citations générales. L'indice H est une mesure au niveau de l'auteur mesurant la productivité et l'impact des citations de leurs publications, basée sur un ensemble d'articles les plus cités par les scientifiques. L'index i10 mesure le nombre de publications avec au moins 10 citations via Google Scholar. Quand un scientifique mène une recherche sur une publication, il est en train de faire un travail de recherche et fait référence à la publication. C'est ce qu'on considère une citation. En fonction des citations qui font référence à la publication, on a un rang qu'on appelle l'indice H, qui augmente en fonction de l'audience, du nombre des publications et du nombre de citations.
- Aujourd'hui, les Marocaines sont très en avance dans le domaine des sciences physiques par rapport à des pays développés. Pourquoi sommes-nous à la traîne, notamment sur le plan pratique de la discipline ?
- Dès 1994, j'ai compris qu'il faut encourager les collaborations internationales. Quand on rentre dans une collaboration internationale, un important transfert technologique se fait. De plus, les doctorants qui travaillent à l'international apprennent une certaine sagesse. Si on revient à la recherche appliquée au Maroc, on a les moyens humains suffisants. Plus de 80% de la recherche s'effectue dans les Universités publiques. Quant aux universités privées, qui sont récentes et importantes, elles font appel aux compétences des professeurs universitaires relevant du secteur public. Je considère que le grand frein au développement de la recherche scientifique au Royaume réside dans la gestion des universités publiques. Elles sont jusqu'à présent considérées comme un établissement public et non pas comme un établissement à caractère culturel, scientifique ou professionnel, dont le statut permet d'avoir une gestion financière plus souple. Si cette gestion administrative et financière est changée, je suis certaine que le Maroc fera un bond extraordinaire. Il faut le faire vite tant que nous avons des ressources humaines très compétentes.
- Quelle limite représente la langue arabe pour les étudiants ?
- Nous avons beaucoup de mathématiciennes au Royaume. Il y a une quarantaine d'années, les mathématiques rayonnaient au Maroc. Quand on a commencé à enseigner les matières scientifiques en arabe, les étudiants passaient plus de temps à traduire les termes scientifiques de l'arabe au français, au lieu de réfléchir. Ils sont donc freinés à tous les niveaux. Maintenant, nous constatons que les étudiants qui ont étudié les matières scientifiques en arabe passaient plus facilement à l'anglais qu'au français au doctorat.

Propos recueillis par Safaa KSAANI
CSMD
La recherche scientifique, maillon faible de nos universités
En dépit des efforts fournis par les professeurs chercheurs universitaires, le développement de l'enseignement supérieur au Maroc laisse encore à désirer, a constaté la Commission Spéciale sur le Modèle de Développement dans son rapport sur le Nouveau Modèle de Développement.
Pour opérer «une réelle modernisation des établissements d'enseignement supérieur publics et privés et œuvrer en faveur du relèvement de leur performance», la Commission de Chakib Benmoussa dévoile quatre piliers nécessaires à ce changement.
Il s'agit premièrement d'assurer «l'autonomisation des établissements d'enseignement supérieur», permettant aux universités d'avoir une souveraineté complète sur leur business plan, ce qui pourrait booster les partenariats public privé, qui font le succès de l'enseignement supérieur sous d'autres cieux.
Deuxièmement, la Commission appelle à «mettre l'étudiant au centre des réformes et des mesures de performance de l'enseignement supérieur et professionnel», soulignant par la même occasion l'impérativité de renforcer la valorisation de la formation professionnelle.
Le rapport du NMD n'a pas manqué de souligner que la nouvelle génération de doctorants doit porter en son sein les meilleurs étudiants de la nation qui, en plus de leur discipline scientifique, doivent être formés aux métiers et outils de la pédagogie et de l'enseignement ainsi qu'aux langues étrangères, en parti- culier l'anglais.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.