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Soudan : Hamdok annonce sa démission
Publié dans L'opinion le 03 - 01 - 2022

Le Premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a démissionné dimanche soir de son poste, à la suite des manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, dont la capitale, Khartoum.
Dans un discours télévisé diffusé par la télévision d'Etat, Hamdok a déclaré avoir décidé de présenter sa démission «pour céder la place et remettre cette responsabilité entre les mains du peuple soudanais", soulignant que "la révolution soudanaise poursuit son cours et ses objectifs".
Hamdok a assuré avoir essayé "d'empêcher le pays de glisser vers la catastrophe, alors qu'aujourd'hui il traverse un tournant dangereux qui menace sa survie (...) au vu de la fragmentation des forces politiques et des conflits entre les composantes (civile et militaire) de la transition (...) Malgré tout ce qui a été fait pour parvenir à un consensus (...) cela ne s'est pas produit", a-t-il notamment argué. Il a ajouté qu'une réunion était nécessaire pour parvenir à un nouvel accord pour la transition politique du pays.
Les différentes forces politiques du pays sorti en 2019 de 30 années de dictature militaro-islamiste d'Omar el-Béchir sont trop "fragmentées", a-t-il dit, et les camps civil et militaire trop irréconciliables pour qu'un "consensus" vienne "mettre fin à l'effusion de sang" et donner aux Soudanais le slogan phare de la révolution anti-Béchir de 2019 : "liberté, paix et justice".
Cet ancien économiste onusien qui avait obtenu l'effacement de la dette du Soudan et sa sortie du ban mondial n'a pas connu un moment de répit depuis le coup d'Etat du 25 octobre.
De héros à traître
Ce jour-là, son principal partenaire, le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, l'a fait placer en résidence surveillée au petit matin. Et avec lui, la quasi-totalité des civils des autorités de transition, rompant brutalement l'attelage baroque de 2019.
Mais le 25 octobre, le général Burhane a rebattu les cartes : il a prolongé de deux ans son mandat de fait à la tête du pays et réinstallé un mois plus tard Abdallah Hamdok, tout en ayant préalablement remplacé bon nombre de responsables - notamment au sein du Conseil de souveraineté qu'il chapeaute -, en extrayant les partisans les plus actifs d'un pouvoir civil.
Aussitôt, Abdallah Hamdok est devenu l'ennemi de la rue, le "traître" qui aidait les militaires à "faciliter le retour de l'ancien régime".
Les manifestants, qui depuis le 25 octobre conspuent le général Burhane dans la rue, se sont mis à le conspuer lui aussi.
Car dans un pays presque toujours sous la férule de l'armée depuis son indépendance il y a 65 ans, les manifestants le clament : ils ne veulent "ni partenariat, ni négociation" avec l'armée.
Des dizaines de manifestants tués et des centaines blessés
Bien qu'Al-Burhan et Hamdok aient signé un accord politique, le 21 novembre, qui prévoyait le retour de ce dernier à son poste, la formation d'un gouvernement de compétences et la libération des détenus politiques, les forces politiques ont considéré cet accord comme une "tentative de légitimation du coup d'Etat" et se sont engagées, de plus en plus souvent au risque de leur vie, à poursuivre les protestations jusqu'à l'instauration d'un "gouvernement entièrement civil" pendant la période de transition.
Dimanche, de nouveau, les forces de sécurité soudanaises ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants qui se dirigeaient vers le palais présidentiel à Khartoum, selon des témoins oculaires.
Parmi les milliers de Soudanais sortis dans les rues, trois ont été tués par des balles ou des coups de bâton des forces de sécurité, rapporte un syndicat de médecins pro-démocratie.
En tout, depuis le 25 octobre, 57 manifestants ont été tués et des centaines blessés.
Un conseiller du général Burhane a jugé vendredi que "les manifestations ne sont qu'une perte d'énergie et de temps" qui ne mènera "à aucune solution politique".
Les Européens ont déjà exprimé leur indignation, de même que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et les Nations Unies. Tous plaident pour un retour au dialogue comme préalable à la reprise de l'aide internationale coupée après le putsch dans ce pays, l'un des plus pauvres au monde.
Antony Blinken a prévenu samedi que les Etats-Unis étaient "prêts pour répondre à tous ceux qui cherchent à empêcher les Soudanais de poursuivre leur quête d'un gouvernement civil et démocratique".

Avec les agences
Les USA exigent de l'armée de cesser de recourir à la force contre les manifestants

Dans un communiqué, le secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken réagit par rapport à la situation au Soudan marquée par le coup d'Etat des militaires et la répression des manifestations.
"Au nom des Etats-Unis d'Amérique, je me joins au peuple soudanais pour commémorer les 66 ans en voie de démocratisation, mais la prise du pouvoir par l'armée en octobre et les violences contre des manifestants pacifiques ont jeté le doute sur cet avenir. Nous ne voulons pas retourner dans le passé", écrit le secrétaire d'Etat américain, Anthony Blinken.
Blinken indique que son pays admire le courage de ces Soudanais qui sont maintes fois descendus dans la rue pour exiger que leur voix soit entendue et que leurs dirigeants leur offrent un avenir sûr et prospère. Il dit reconnaitre également le sacrifice consenti par ceux qui ont perdu la vie dans la quête de la liberté.


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