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Soudan : Plusieurs morts dans une manifestation prodémocratie
Publié dans L'opinion le 14 - 11 - 2021

Depuis le coup d'Etat militaire du 25 octobre, de nombreuses manifestations réclament le retour à la transition démocratique au Soudan. Samedi à Khartoum, un nouveau rassemblement a été violemment réprimé.
Drapeaux soudanais, pneus brûlés, cris de ralliement : samedi 13 novembre a vu une nouvelle manifestation à Khartoum pour dénoncer la prise de pouvoir par les militaires, le mois dernier. Les manifestants, décrit The National, ont aussi repris certains des slogans qu'on pouvait entendre en 2018 et 2019, lorsque la foule avait poussé le président Omar El-Bachir à la démission. La parenthèse de transition démocratique qui s'était alors ouverte a été refermée par le coup d'Etat militaire du 25 octobre dernier.
Ce 13 novembre, les témoins sondés par Al-Jazeera évoquent des dizaines de milliers de manifestants. "Ils ont dû faire face à un déploiement à grande échelle, à travers la capitale, de militaires, policiers et d'importantes forces paramilitaires", qui ont fait usage de gaz lacrymogène et tiré à balles réelles, rapporte The National. D'après une organisation indépendante de médecins, la répression a fait cinq morts et des dizaines de blessés. Ces nouvelles victimes s'ajoutent au bilan qui, d'après l'opposition, comptait au moins une dizaine de manifestants tués et 300 blessés depuis la prise de pouvoir par les militaires.
Le 11 novembre, deux jours avant cette manifestation, indique le média émirati, le lieutenant général Abdel Fattah Al-Burhan, qui avait dissous le Conseil souverain et mené le coup d'Etat, a annoncé qu'il prenait la tête du nouveau Conseil. Celui-ci "ne compte aucun membre issu de l'alliance prodémocratie qui servait de base au gouvernement" de transition démocratique jusqu'au mois dernier, note encore The National.
La mise sur pied de ce Conseil de 14 membres "a renforcé la mainmise des militaires et douché les espoirs qu'une médiation puisse permettre de résoudre la crise politique que traverse le Soudan". Le journal rappelle enfin que le putsch "a suscité des condamnations internationales et entraîné la suspension du versement de centaines de millions de dollars, de la part notamment des Etats- Unis et de la Banque mondiale".
Il a aussi conduit "à des rassemblements presque quotidiens dans les rues, demandant le retour à la transition démocratique".
Rejet international du Conseil de souveraineté soudanais
L'ambassade américaine à Khartoum a condamné «l'usage excessif de la force» contre les manifestants au Soudan, déplorant le nombre des victimes lors des manifestations de samedi. Dans un tweet, l'US ambassy «exprime son profond regret pour les dizaines de citoyens soudanais morts ou blessés morts pour avoir manifesté... pour la liberté et la démocratie», condamnant «l'usage excessif de la force» par les forces de sécurité contre les manifestants. Vendredi, le secrétaire d'Etat américain a déclaré dans un tweet que son pays était profondément préoccupé par l'annonce unilatérale d'un conseil souverain au Soudan.
Il a ajouté qu'au lieu d'actions qui déstabilisent le pays et conduisent à sa division, l'armée devrait libérer tous les détenus, y compris le Premier ministre Hamdok, et revenir à l'ordre constitutionnel.
De son côté, le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que son pays était profondément préoccupé par la nomination anticonstitutionnelle du Conseil de souveraineté soudanais. Sullivan a appelé les chefs militaires soudanais à s'abstenir de prendre des mesures unilatérales, de même qu'il a exhorté les chefs militaires soudanais à respecter le droit du peuple à manifester pacifiquement.
Les pays de la Troïka (Etats- Unis, Royaume-Uni, Norvège), l'Union européenne et la Suisse se sont déclarés préoccupés par l'annonce de la formation d'un nouveau conseil souverain et ont appelé - dans une déclaration commune - au retour au pouvoir du Premier ministre soudanais Abdullah Hamdok et son gouvernement. L'envoyé spécial de l'ONU au Soudan, Volker Peretz, a averti que les décisions d'Al- Burhan pourraient aggraver la crise politique, soulignant que la nomination unilatérale d'un nouveau Conseil de souveraineté complique la difficulté de revenir au système constitutionnel.
Enfin l'émissaire onusien a appelé à lancer des négociations pour parvenir à une solution urgente afin de rétablir la vie politique et économique à la normale.

Contre les militaires, le retour des barricades
Par ailleurs, les barricades, ou "mataris" en dialecte soudanais, ont refait surface dans les rues de Khartoum depuis le coup d'Etat mené par le général Abdel- Fattah Al-Bourhane, le 25 octobre, contre les autorités de la transition. Erigées avec des briques, des pavés et parfois des poteaux, les barricades se sont révélées très efficaces lors des manifestations de 2019 pour contenir la répression des manifestations qui ont provoqué la chute du dictateur Omar el-Béchir.
À l'occasion des manifestations massives prévues samedi 13 novembre, les syndicats soudanais ont de nouveau appelé la population à ériger des barricades pour faire flancher la junte militaire. Depuis le 25 octobre, le Soudan est le théâtre de manifestations contre la décision d'Abdel-Fattah Al- Bourhane, chef de l'Etat de facto, de placer en résidence surveillée le Premier ministre civil, Abdallah Hamdok, ainsi que l'arrestation de plusieurs ministres. La répression menée par les forces de sécurité a fait au moins onze morts et 170 blessés, selon le Comité des médecins du Soudan.
En vue de paralyser l'activité économique et obliger la junte militaire à revenir sur ses décisions, les protestataires ont monté des barricades sur les avenues principales de la capitale Khartoum, et au niveau des quartiers populaires. L'Association des professionnels du Soudan, moteur de la protestation qui a permis de renverser Omar el-Béchir, a appelé à des manifestations massives samedi 13 novembre, pour réclamer le départ de la junte militaire et le retour des civils au pouvoir. Et bien que le réseau Internet ait été coupé par les autorités militaires, des militants ont lancé un hashtag sur les réseaux sociaux "les nuits des barricades", ces derniers jours.


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