Le Maroc voit l'établissement d'un groupe d'amitié parlementaire à l'Assemblée nationale équatorienne    «La position marocaine a gagné en respectabilité et en ampleur à Pretoria» : une recherche du PCNS explore le glissement du discours sud-africain sur le Sahara    Basata, groupe égyptien de paiement électronique, annonce son implantation au Maroc avant fin 2025 dans le cadre de son expansion régionale    Le Maroc enregistre des évolutions contrastées dans l'industrie et la construction au deuxième trimestre 2025 selon le HCP    La victoire de la Chine sur le fascisme en images à Rabat    Qualifications du Mondial-2026 (7è j/Groupe E) : Face au Niger, les Lions de l'Atlas cherchent à maintenir le cap    Le Maroc instituera des comités judiciaires dans les stades pour traiter les infractions lors du Mondial 2030    Ligue des champions : Amine Harit écarté par l'OM    Affaire Jerando : un complice condamné à cinq ans d'emprisonnement pour diffamation et chantage    Ecosse : un chef de gang arrêté au Maroc condamné à six ans de prison pour trafic de drogue    Le temps qu'il fera ce jeudi 4 septembre 2025    Ibtissam Lachgar condamnée à deux ans et demi de prison ferme    Buraïda, capitale saoudienne des dattes, célèbre le patrimoine et la créativité lors d'un carnaval mondial    Le Maroc et l'Azerbaïdjan approfondissent leurs relations culturelles lors d'un entretien à Rabat en vue du 11e Salon international du livre de Bakou    Honolulu, capitale d'Hawaï, accueille une exposition consacrée au Maroc culturel des années 1930    Buraïda, capitale saoudienne des dattes, célèbre le patrimoine et la créativité lors d'un carnaval mondial    Tan-Tan: Lancement de l'opération de sélection et d'incorporation des appelés au service militaire au sein du 40è contingent    Belgium Moving Toward Recognizing Morocco's Sovereignty Over the Sahara by the End of 2025    Tarfaya: La forteresse "Casa del Mar", un chef-d'œuvre architectural à forte charge historique    La Chine réplique à Washington : la lutte antidrogue est une priorité nationale et nous ne sommes pas la source du chaos mondial    L'ONMT co-construit sa stratégie avec les professionnels du secteur    Togo. Une croissance solide, mais des défis à l'horizon    Régionales 2025. Le Cameroun fixe la date    Lutte contre la corruption : Le Sénégal protège ceux qui dénoncent    Semi-conducteurs : l'Inde va produire ses premières puces d'ici à la fin 2025    Biens publics : l'INPBPTM dénonce un détournement de fonds    Bons du Trésor : 2,56 MMDH levés lors de l'adjudication hebdomadaire    Marché automobile : 23,3% de hausse en août    Contreplaqué : le Maroc, 2e marché africain en 2024    Royaume-Uni-Maroc : Satisfecit mutuel de l'essor sans précédent dans les relations bilatérales    SM le Roi présidera une veillée religieuse en commémoration de l'Aid Al-Mawlid Annabaoui Acharif    Séisme d'Al-Haouz : Deux ans après le grand choc, les répliques tardives se poursuivent    El internacional marroquí Benjamin Bouchouari está a punto de unirse al Trabzonspor.    Benjamin Bouchouari en Turquie pour signer son prochain contrat    Benslimane: Lancement de l'opération de sélection et d'incorporation des nouveaux appelés au Service Militaire au sein du 40è contingent    Tanjia, el plato tradicional de Marrakech hecho por hombres y para hombres desde el siglo XVII    L'Boulevard 2025 : Une 23e édition qui met 37 groupes à l'affiche    Maroc : Le festival Tanjazz tient sa 23e édition du 18 au 20 septembre 2026    Œuvres d'art : Tanger accueille une vente aux enchères publique de Monsieur C    Football des ombres : quand l'argent dicte les règles, le rêve devient piège    De Chelsea au chômage : le parcours contrarié de Sami Tlemcani    Objectif 2050 : Le Nigéria veut rejoindre le cercle des nations développées    Cinéma : le FIFM lance un programme pour structurer son soutien    Maroc–Etats-Unis : exercice naval conjoint à Casablanca pour renforcer la sécurité portuaire    En présence de Poutine et du dirigeant nord-coréen, la Chine organise un gigantesque défilé militaire à l'occasion de l'anniversaire de la victoire sur le fascisme    Los tomates marroquíes en la mira de los productores europeos    Le Grand stade de Marrakech, un joyau architectural qui fait peau neuve    Gad Elmaleh signe «Lui-même» son retour à Casablanca    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Burkina Faso : Suite au coup d'Etat, inquiétude sur la sécurité des ressortissants marocains
Publié dans L'opinion le 05 - 10 - 2022

Le coup d'Etat au Burkina Faso, réalisé par la force des armes vendredi soir, est le deuxième renversement de régime dans ce pays au cours de la même année 2022, le premier étant survenu en janvier dernier.
Le pays connaît une importante dégradation de sa situation sécuritaire depuis plusieurs années. La recrudescence de la menace terroriste représente un enjeu majeur dans cette instabilité. Aussi, dans le contexte de la «dégradation continue de la sécurité» dans le pays, les militaires ont annoncé la fermeture des frontières, la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée législative de transition. Ensuite, les auteurs du coup d'Etat ont mis en place un couvre-feu de 21h à 5h. Résultat : la situation a éclaté, vendredi et samedi, avec des tirs dans le quartier de la présidence à Ouagadougou. Paul Henri Damiba, le président renversé, a finalement accepté de démissionner dimanche, avant de partir se réfugier au Togo.
Le Maroc se dit inquiet
Dès la survenue du coup d'Etat à Ouagadougou, le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l'étranger, s'est mobilisé en installant, via l'ambassade du Royaume à Ouagadougou, une cellule de suivi de la situation au Burkina Faso, et a tenu à rassurer l'opinion publique nationale sur la situation des membres de la communauté marocaine résidant dans ce pays.
La compagnie aérienne nationale Royal Air Maroc (RAM) avait suspendu, dimanche 2 octobre, ses vols vers Ouagadougou, suite à la décision de la fermeture des frontières aériennes du pays. La compagnie a annoncé, lundi 3 octobre, la reprise de ses vols Casablanca-Ouagadougou suite à la réouverture des frontières aériennes au Burkina Faso.
La reprise rapide des vols traduit le rétablissement de la situation sécuritaire dans le pays. Or, la rentrée scolaire ayant eu lieu, une lueur d'espoir s'est manifestée, lundi 3 octobre, jour où la crise était à son apogée. Le secrétaire général du ministère de l'Education nationale, de l'Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales, Ibrahima Sanon, a procédé au lancement officiel de la rentrée 2022-2023.
Les entreprises marocaines au Burkina Faso
Le Burkina Faso, dont l'instabilité politique inquiète, compte plusieurs entreprises marocaines, dont certaines de renom. Dans le secteur du BTP, par exemple, on citera la présence du projet CIMAF Burkina lancé par le groupe Ciment d'Afrique.
Créé en 2011, le groupe est désormais présent en Côte d'Ivoire, Guinée Conakry, Cameroun, Gabon, République du Congo, Mali, Mauritanie, Ghana, Tchad et Guinée Bissau. En novembre 2021, il a décroché un financement de 161,25 millions d'euros auprès de plusieurs bailleurs de fonds internationaux, dont IFC. Ce financement a pour objectif d'aider la société à accroître sa production de ciment en Afrique de l'Ouest afin de répondre à la demande croissante de nouveaux logements et d'infrastructures dans la région.
Maroc-Burkina Faso : accord de protection des investissements
Le Maroc et le Burkina Faso sont liés par plusieurs accords et mémorandums dont un accord d'encouragement et de protection des investissements, noué en 2007. L'accord consiste en la protection des investissements des deux pays sur leurs sols respectifs. Les deux parties s'engagent, au terme de cet accord, à prendre des mesures nécessaires au maintien de l'ordre public, de la protection et de la sécurité pleine et entière des entreprises des deux pays.
Les routiers marocains au Burkina Faso
Des camionneurs marocains se sont, suite à cette crise politique et sécuritaire, retrouvés bloqués au Burkina Faso. Ils ont pu quitter le pays suite aux interventions menées par les autorités marocaines. Des sources syndicales ont révélé au média en ligne Hespress qu'une trentaine de camions marocains sont rentrés au pays, tandis qu'une soixantaine d'autres camions sont toujours présents dans des pays limitrophes du Burkina Faso. Tous les chauffeurs marocains sont en bonne santé, et sont en communication constante et continue avec les instances syndicales auxquelles ils appartiennent.
Selon les informations obtenues par Hespress, les camions marocains transportent des marchandises vers un certain nombre de pays du continent africain, y compris de la viande et des produits laitiers, du matériel médical, du gypse et des légumes. Ces camions transportent également du matériel pour les bureaux marocains, les administrations et les banques dans les pays subsahariens. Environ 80 camions quittent quotidiennement le poste frontière de Guerguerat en direction de cette région africaine.
Mohamed ELKORRI

Sentiment anti-français
Le renversement de Damiba a été accompagné par des manifestations contre des institutions françaises. Des rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux, selon lesquelles la France avait accordé une protection au chef déchu, notamment en l'accueillant dans son ambassade. Ces affirmations ont été formellement démenties par le ministère français des Affaires étrangères. Des manifestants anti-Damiba se sont attaqués à certains bâtiments français, comme l'Institut français à Ouagadougou.
La ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a dénoncé dimanche des «violences» et des «tentatives d'intrusion » commises à l'encontre de l'ambassade de France. La France, rappelons-le, a renforcé son soutien militaire au Burkina Faso en 2018, à la demande du pays. La task force Sabre, une unité des forces spéciales françaises, est d'ailleurs stationnée à Ouagadougou, la capitale du pays. Cette coopération militaire n'a pas réussi à contenir le sentiment anti-français dans le pays. Ce sentiment n'est pas récent.
En effet, un rapport d'information du Sénat le mentionnait déjà en 2019. Il n'est pas non plus spécifique au Burkina Faso. Le Mali, pays voisin, a également connu plusieurs manifestations anti-françaises ces dernières années, dans un contexte sécuritaire dégradé.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.