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Emploi : Seuls 18 % des Marocains sont heureux au travail
Publié dans L'opinion le 29 - 11 - 2022

Dans une récente enquête menée par la plateforme de recrutement en ligne «Rekrute», on découvre que seuls 18% des Marocains de plus de 22 ans sont heureux au travail. L'enquête en question passe, ainsi, en revue les facteurs clés de l'épanouissement dans l'emploi mais aussi la corrélation des valeurs comme moteur de fidélité.
Les Marocains sont-ils heureux au travail? Qu'attendent les employeurs de l'entreprise? Et qu'est-ce qui les mène généralement à quitter leur travail? Y a-t-il une corrélation entre la culture de l'entreprise et le bonheur au travail? Telles sont, entre autres, les questions auxquelles «Rekrute» a apporté des réponses à partir d'une enquête réalisée auprès de 918 abonnés de la plateforme en poste âgés de 22 ans et plus..

Le bonheur au travail: un mythe ou une réalité au Maroc
La question du bonheur au travail fait débat ces derniers temps entre ceux qui la considèrent comme une responsabilité de l'employé et ceux qui la voit en tant que responsabilité partagée entre l'employé et son employeur. Cependant, les experts en la matière s'accordent bien à dire que le bonheur au travail bénéficie aux deux côtés.
Selon «Rekrute», la question du bonheur est instinctivement liée au bien-être avec son emploi, ses collaborateurs et son lieu de travail. Il s'agit d'un moteur de performance central au sein d'une entreprise quel que soit son domaine d'activité. D'après les résultats de l'enquête, le bonheur des salariés au travail s'ajoute à un panel de défis que les entreprises sont appelées à relever à venir.
En effet, seuls 18% des actifs marocains sont heureux au travail. En termes de genre, 33% de femmes se déclarent heureuses au travail, contre 12% des hommes, soit près de 3 fois plus. Derrière la question du bien-être au travail, une notion quasi-existentielle s'impose. Il s'agit du plaisir au travail.
En effet, d'après l'enquête, 29% des sondés vont au travail malgré eux, 27% le font sans se poser de questions par rapport au plaisir. Résultat, 56% des sondés sont loin d'être impliqués dans leur quotidien professionnel. C'est ainsi que cette notion s'est présentée que chez les 44% sondés qui trouvent du plaisir dans leur travail.
Quels secrets derrière le bonheur au travail ?
A la quête du bonheur au travail, les actifs marocains sont prêts à basculer d'un emploi à autre à la recherche de conditions avantageuses. D'ailleurs, selon l'enquête, un salaire plus élevé est le premier facteur qui pousse le salarié marocain à changer d'emploi (31%), suivi de la recherche d'un poste plus intéressant, impliquant de meilleures perspectives d'évolution (24%) et d'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée (16%). De plus, 7% ont répondu prêts à changer d'emploi pour un poste qui permet plus d'apprentissage, un total de 5% des sondés ont exprimé leur volonté d'aller vers un nouveau emploi qui promet un meilleur leadership ou une meilleure relation avec le responsable du nouveau lieu de travail.
L'adéquation culturelle comme voie de fidélité
Pour que la relation employé-employeur tienne sur la durée, il faut que les valeurs soient communes. L'adéquation entre la culture de l'entreprise et les valeurs du potentiel employé s'impose comme déterminante quant au bonheur au travail et à la fidélité des deux parties. D'après les résultats de l'enquête, 57% des salariés marocains sondés ont envie de démissionner, alors que 41% sont flexibles et prêts à rester à condition que leurs entreprises répondent mieux à leurs attentes, surtout en termes de valeurs.
Autre constat alarmant, 2 salariés sur 5 se trouvent en désharmonie avec la culture de leur entreprise. Il s'agit d'un gap qui ne cesse de se creuser avec l'expérience car, d'après l'enquête, 15% des débutants disent être en désharmonie avec la culture d'entreprise de leurs employeurs, alors que 51% des plus de 20 ans ne se considèrent pas en harmonie avec la culture de leur entreprise actuelle. Pour sa part, « Rekrute » explique ce constat par la difficulté des entreprises à répondre aux actifs expérimentés en termes de valeurs et de culture.
Afin de surmonter cette condition liée aux valeurs communes entre l'entreprise et les candidats, il est important, aux yeux de Philippe Montant DG de «Rekrute» de bien communiquer sa culture, sa vision et ses valeurs afin de pouvoir recruter le candidat qui y sera naturellement heureux d'autant plus que 65% des sondés disent être prêts à quitter l'entreprise qu'ils viennent juste de rejoindre s'ils se trouvent en désharmonie avec ses valeurs. « Seuls les valeurs déployées par l'entreprise comptent car elles fondent l'adhésion ou non du candidat à sa culture», a-t-il conclu.
Mina ELKHODARI
L'info...Graphie
Matchs des Lions de l'Atlas
Les entreprises affichent une flexibilité remarquable

A l'heure où certains des matchs des Lions de l'Atlas à la Coupe du monde au Qatar coïncident avec les heures de travail, des sociétés marocaines ou étrangères au Maroc ont répondu favorablement aux demandes de leurs cadres et employés de suivre les matchs de l'équipe nationale sans contrainte de temps.
Quelques jours avant le démarrage des matchs de l'équipe nationale au Qatar, des employés avaient lancé des appels aux patrons pour leur permettre de suivre les matchs de la coupe du Monde, moyennant ders accommodements des horaires. Un geste inhabituel qui ne manque pas d'audace, aux yeux de plusieurs observateurs car les collaborateurs osent aujourd'hui demander des choses qu'ils ne demandaient pas auparavant.
« Il s'agit d'un bon signe de vrai changement car les entreprises prennent en compte désormais l'aspect vie personnelle et professionnelle de leurs collaborateurs», a commenté Philippe Montant, DG de « Rekrute » qui attribue ce changement à la pandémie de Covid-19 qui a fait rentrer la vie personnelle des employés dans l'environnement professionnel par le biais du télétravail. « Les entreprises comprennent désormais que les collaborateurs sont avant tout des humains », s'est-il félicité.

Emploi des jeunes
Younes Sekkouri plaide pour une stratégie complète

Le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise et l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a souligné l'importance de mettre en place une stratégie complète avec des engagements chiffrés pour réussir l'intégration des compétences marocaines dans le marché de travail.
S'exprimant lors de la première édition des «Rencontres de l'inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences » (MIEPEEC Talks), le ministre a souligné la nécessité d'adopter cette nouvelle stratégie au plus tard fin janvier 2023. Il s'agit d'une stratégie innovante qui implique un engagement collectif des différents départements ministériels, avec l'ensemble des secteurs mais surtout avec les territoires, afin de relever le défi de l'emploi des jeunes.
Younes Sekkouri a de même passé en revue les différentes conventions signées en marge de cette rencontre en perspective d'intégrer plus 8.000 personnes dans le marché du travail sur les années à venir, citant, à cet égard, l'exemple d'une entreprise qui emploie dix personnes par jour et qui est toujours à la recherche de talents.
Dans le même sillage, le ministre a souligné que le volet relatif à la bonne formation et l'accompagnement des compétences marocaines, bénéficie d'une haute priorité pour améliorer l'encadrement entrepreneurial et contribuer au développement du pays. Réitérant l'engagement de l'Exécutif vis-à-vis de cet enjeu de taille, M. Sekkouri a exprimé son souhait de voir ce « contrat » se renouveler avec toutes les forces vives du pays autour de l'emploi, des compétences, ainsi que de l'inclusion économique.

3 questions à Philippe Montant
« Les employés s'attendent à être mieux payés dans ce contexte inflationniste»

La plateforme de recrutement en ligne « Rekrute » vient de publier une nouvelle étude sur le bonheur au travail au Maroc. Son directeur général, Philippe Montant nous a expliqué les constats relevés par l'enquête et est revenu sur les attentes des employés dans le contexte actuel.
-Les résultats de l'enquête montrent que 82% des Marocains sont loin d'être heureux au travail, comment expliquez-vous ce constat?
En fait, c'est lié à la crise de la Covid-19. Il y a plein de gens qui se sont rendu compte des jobs qui ne leur plaisaient pas. Face à ce constat, nous avons assisté à des démissions au niveau européen et américain et moins au Maroc puisque, à la différence des autres marchés d'emploi dans le monde, la difficulté du marché marocain est qu'il n'est pas très protecteur pour les gens qui sont en chômage et pas très fluide en termes d'entrée et sortie. C'est cette réalité là qui fait que même les collaborateurs les moins heureux restent dans leur travail au Maroc.
-Quelles sont les mesures à entreprendre par les entreprises pour améliorer l'indice de satisfaction de leurs employés?
- A l'époque, les Marocains étaient à la recherche d'entreprises qui les forment bien, de jobs plus intéressants qui engagent plus de responsabilité... Or, de nos jours, ce n'est pas du tout cela que l'on déclare rechercher. Aujourd'hui, je pense qu'il faut que chaque entreprise prenne conscience de l'importance de travailler sa vision générale et modéliser et communiquer sa culture, tout en définissant un cadre plus en phase avec les valeurs de ses collaborateurs.
- Quelles sont, selon vous, les attentes d'un employé au sein d'une entreprise ces derniers jours ?
- En plus des règles de base et l'équilibre vie personnelle et professionnelle, les employés s'attendent aussi à ce que les entreprises fassent un geste par rapport à l'augmentation des salaires surtout avec le contexte inflationniste actuel car tout le monde en souffre. C'est vrai qu'il y a un petit coup de pouce donné avec l'augmentation du SMIG mais j'estime que ça reste tout petit par rapport aux coûts.


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