Le souk de l'hôtel de ville L'un des plus beaux bâtiments administratifs de Meknès est sans aucun doute l'hôtel de ville de Hamria. Avec son architecture soignée, ses piliers monumentaux, ses halls immenses et sa remarquable salle des congrès, l'hôtel de ville est un monument qui fait la fierté de la capitale ismaïlienne. Ce chef-d'œuvre architectural a été relativement bien conservé jusqu'ici. Aussi la surprise a été grande de voir le grand hall, qui donne accès à la salle des congrès, transformé en véritable souk avec des espèces de tentes en plastique qui dénaturent complètement l'un des fleurons de l'architecture meknassie. Il existe pourtant d'autres espaces où ce souk aurait pu se tenir et la stupéfaction de bien des Meknassis n'en a été que plus forte. Après l'occupation inappropriée de bien des trottoirs et des espaces par les terrasses de cafés, la transformation des rues en décharges publiques au centre de la ville, une saleté repoussante visible dans certains quartiers, l'entretien étrange de certaines rues au détriment d'autres qui sont prioritaires compte tenu de leur état de délabrement avancé, l'éclairage public de plus en plus insuffisant, quelles désagréables surprises nous réserve-t-on dans l'avenir dans une ville magnifique qui semble, décidément ne pas avoir de chance et qui attend toujours une réaction énergique des responsables élus pour retrouver un semblant de qualité de vie. Jusqu'à présent aucun signe de changement ne semble se dessiner, si cette situation devait s'éterniser alors ce serait plus que gravissime pour Meknès qui demeure l'une des plus importantes villes du royaume, mais aussi celle qui a connu le plus faible développement et qui vit la crise socio-économique la plus importante. La vie chère, source de bien des maux Des pommes de terre dont les prix ne cessent d'évoluer vers le ciel, les tomates qui rendent rouge de colère ceux, très nombreux qui ne peuvent y accéder, des poivrons dont les coûts sont si piquants qu'il vaut mieux ne pas s'y frotter, des courgettes si chères que l'on passerait pour des courges s'il nous venait la malencontreuse idée d'en acheter des oranges qui ne cessent de nous presser, des poires qui nous prennent pour des… poires et j'en passe ! Comme le disait quelqu'un au marché « je ne sais pas comment est l'enfer de l'au-delà, mais celui que nous vivons sur terre se matérialise par des prix des denrées absolument inaccessibles pour la plupart d'entre-nous, nous n'en pouvons plus et que Dieu nous préserve ». Les paroles de cet homme résument la situation intenable engendrée par la flambée inadmissible des prix des denrées de base qui constituent l'essentiel de l'alimentation de la quasi-totalité des Marocains. Tirer la sonnette d'alarme quand il le faut est notre devoir. Que chacun assume sa responsabilité. Que fait-on de l'entretien des voies de passages… En parlant de bien être des Meknassis, il est un autre problème qui n'a toujours pas trouvé de solutions. C'est celui de l'entretien des voies de passages. Les crevasses, les nids de poule et les bas côtés dangereux ne se comptent plus. Dans le meilleur des cas et rarement par dessus le marché, les services concernés par l'entretien des voies se livrent un semblant de rafistolage dont les effets sont aussi éphènières que les promesses d'un candidat à une élection municipale. De très nombreuses rues doivent être goudronnées de manière adéquate pour éviter de non moins nombreuses surprises aux usagers et pour permettre aux piétons de circuler sans avoir à patauger dans une boue épaisse de plusieurs centimètres. Décidément la saison de pluies est devenue pour les Méknassis synonyme de cauchemars.