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Le Maroc résiste à la crise grâce à la stabilité de son cadre macroéconomique et à la solidité de son système financier Nouveau rapport de l'OCDE
Le déficit budgétaire ne dépasserait pas 2,7% du PIB en 2009
L'économie marocaine a pu résister à la première vague des impacts de la crise financière mondiale grâce à la stabilité du cadre macroéconomique de son économie et la solidité de son secteur financier. Tel est le constat de l'OCDE livré dans un rapport présenté les 22 et 23 novembre à Marrakech à l'occasion de la Conférence ministérielle OCDE-MENA. Toutefois, poursuit la même source, la crise économique et son corollaire, la baisse de la demande étrangère, a eu des impacts sur l'économie, particulièrement sur le secteur exportateur, le tourisme et les transferts des résidents à l'étranger. Une telle situation ne devrait cependant pas inciter au pessimisme. Selon les experts de l'OCDE, cet impact a été largement amoindri en 2009, par les bonnes performances du secteur primaire et la vigueur de la demande intérieure qui ont soutenu le dynamisme de l'activité économique nationale et atténué les effets de la récession économique mondiale. C'est ainsi, ajoute l'OCDE, que le déficit budgétaire ne devrait pas dépasser 2,7% du PIB en 2009 au lieu des 2,9% prévus dans la Loi de finances 2009. Une telle situation permettrait de réduire le taux d'endettement de 47,3% enregistré en 2008 à environ 46% du PIB en 2009. Pour faire face d'ailleurs aux impacts de la crise, les autorités marocaines ont mis en place une batterie de mesures pour préparer les secteurs les plus significatifs de l'économie marocaine à .affronter la récession économique internationale. Les mesures évoquées par l'OCDE ont trait, entre autres, à l'accélération des stratégies sectorielles et des réformes structurelles, à la mise en place du Comité de veille stratégique et au soutien aux Petites et Moyennes Entreprises (PME). Justement pour cette catégorie d'entreprises, poursuit l'OCDE, le gouvernement a adopté certaines mesures visant à soutenir leur activité. Il s'agit, en premier lieu, de la mise en place d'un fonds de garantie pour couvrir le fonds de roulement des entreprises exportatrices. Il s'agit aussi de l'activation du fonds de promotion des exportations (250 millions de dirhams au titre de l'année 2009, 450 millions prévus pour l'année 2010) afin de soutenir les actions de promotion sur le marché international et l'élargissement du taux de couverture des risques à l'exportation. Pour soutenir toujours l'activité des PME, le gouvernement a arrêté comme mesure de prendre en charge les cotisations sociales de la CNSS (Caisse Nationale de Sécurité Sociale) pour les entreprises ayant subi une perte de plus de 20% de leur chiffre d'affaires et qui s'engagent à ne pas licencier. Dans le même sillage, l'OCDE indique que la création en 2002 de l'ANPME (Agence Nationale pour la Promotion de la PME) a beaucoup amélioré les outils de communication concernant cette catégorie d'entreprises du fait que l'ANPME centralise, au niveau de son site web, l'ensemble des information et instruments juridiques, financiers et promotionnels adoptés en faveur des PME. A la lumière de ces données, citées ci-dessus, il s'avère que le gouvernement marocain fournit des efforts considérables pour soutenir cette catégorie d'entreprises. Bien plus, selon l'OCDE, le cadre institutionnel de la politique de soutien aux entreprises se caractérise par une diversité du tissu institutionnel impliquant à la fois des ministres, notamment le ministère chargé du Commerce et de l'Industrie, du ministère des Affaires Economique Générales, des agences pour la mise en œuvre de la stratégie (ANPME…), et des centres dédiés à l'assistance et aux relations avec les entreprises et les investisseurs (Centres régionaux d'investissement). D'après l'OCDE, une telle diversité dans le tissu institutionnel nécessite une culture de coopération interministérielle, s'appuyant sur des mécanismes efficaces de concertation et de coordination politiques.