Qui avait pensé un jour qu'Imilchil, dont l'image est collée au moussem folklo, entretenu depuis des années pour les touristes en mal d'exotisme, allait devenir un vaste champ social où il n'y a plus que des fiançailles sur fond d'amandiers en fleurs ? Le voyage de S.M. le Roi dans ce patelin, qui avait besoin de tout, nous a rappelé que le nouveau Maroc est celui d'une nouvelle prise de conscience où les questions d'ordre social sont prioritaires. En voyant ces mini-bus scolaires au jaune canari, en plein Imilchil, comme sur le boulevard Zerktouni à Casa ou sur l'avenue Annasr à Rabat, on a eu un pincement au cœur. Parce que le transport scolaire dans ces régions montagneuses ne peut que réconforter les jeunes élèves qui se rappelleront de la visite de leur Roi qui n'est pas arrivé chez eux les mains vides. La télévision nous a tout montré. Les déplacements du Souverain sont de plus en plus des expéditions qui rendent bien des services aux populations au-delà des coupures de ruban symboliques. stop. La mort de Haj Othmane Jorio qui a profondément ému les siens mais aussi des habitants de Rabat qui connaissent sa valeur et son sens de la patrie, n'a hélas pas fait le moindre filet chez bien de nos confrères qui donnent l'impression qu'ils veulent ignorer l'Histoire de ce pays ou qui font semblant de l'ignorer. Comment peut-on prétendre pratiquer du journalisme si on met une croix sur les hommes et les femmes qui ont fait l'Histoire de ce pays ? Le défunt Othman Jorio, résistant légendaire dont la vie était étroitement liée à l'engagement sans concession, est une grande figure du Parti de l'Istiqlal, mais c'est aussi un Marocain qui a compris très tôt que le pays allait un jour ou l'autre retrouver son indépendance. La revue VSD qui a consacré un morceau d'anthologie à Allal El Fassi comme à d'autres visages du patrimoine marocain, pensera certainement à revenir sur le passé de haj Othman Jorio, les photos et les documents ne manquent pas. Que la presse et la télévision, qui manquent de vision, s'arrêtent un peu pour déterminer ce qui est essentiel et ce qui ne l'est pas. Protégeons les valeurs qui méritent d'être protégées. stop. Quand un maire s'en va, il prend généralement soin de ne pas laisser des traces sur son micmac qui donne le trac au nouveau boss de la mairie qui n'ose pas s'aventurer dans les archives peu récréatives. C'est le cas d'une mairie qui n'a pas plié bagage sans donner la rage à certains observateurs vigilants. Là encore, pas de nom en ces temps de règlements de comptes. Les membres du nouveau Bureau de la mairie dans la prairie ont trouvé des dossiers ahurissants où des rabatteurs, pas du tout amateurs, touchaient une belle solde par trimestre, dans la rubrique « Employés occasionnels ». Des emplois fictifs où les heureux salariés n'avaient pas à se déplacer. stop. L'ANAPEC qui fait si bien les choses devrait s'intéresser aux petits métiers qui ne sont pas en voie de disparaître mais qui restent sous-exploités. Prenons le cas du jardinier employé un jour par semaine - un seul jour – dans les villas de Bir Kacem ou de Hay Riad. Pourquoi attendre une semaine pour faire venir un jardinier qui travaille 2 ou 3 heures et puis s'en va ? Résultat : au lieu d'avoir un beau jardin, digne de ce nom, avec un homme expérimenté qui prend soin des parterres fleuris 2 ou 3 fois par semaine, on se retrouve avec un jardin quelconque où les plantes sont attaquées par les virus et où les allées de plantes non moins quelconques sont au bord de la sécheresse. Alors que l'art du jardin c'est tout un art. De plus, bien des propriétaires de villas ne savent pas distinguer une bougainvillée d'un ficus. Conclusion : que le jardinier ne se contente pas d'un jour par semaine et que les propriétaires de jardin fassent un effort pour connaître et apprécier les richesses de la nature. stop. Coups et blessures. Certains opportunistes sont devenus experts dans le « darb ou jarh » qui entraînent un « tanazoul » qui permet d'encaisser un paquet de dirhams. Après une bagarre, des soi-disant victimes s'arrangent pour trouver un médecin stagiaire qui leur délivre un certificat de complaisance. Ces victimes ou leurs conseillers arrivent à maquiller les photos où une simple égratignure peut devenir un œil au beurre noir ou un coup de massue. L'effet est souvent réussi, mais des juges et des procureurs savent de plus en plus qu'il peut y avoir tromperie sur les photos qui accompagnent des dossiers sanglants. stop. Bon à savoir : Maroc Telecom a annoncé une nouvelle baisse substantielle des prix des communications pour tous les appels fixes et mobiles à destination de l'étranger. Cette réduction des tarifs permet « au plus grand nombre de ses clients de communiquer davantage et à moindres frais avec leurs proches résidant à l'étranger ». S'agissant des appels émis à partir d'un téléphone fixe, Maroc Telecom offre une baisse de 33% sur les tarifs de communications en heure creuse vers toutes les destinations, et de 14% sur les tarifs en heure pleine des communications vers les mobiles d'Europe du Nord et du Sud. Ainsi, l'intensification des efforts promotionnels reflète l'entrée du marché national des télécoms dans une phase de concurrence acharnée devant se traduire par une contraction des prix, difficilement compensable par l'élargissement du parc, compte tenu de la saturation du niveau de pénétration. stop Chaque année, les participants d'ici qui sont heureux de fouler du pied le tapis rouge du Festival du cinéma de Marrakech (FIFM), se retrouvent entre eux, au lieu d'être dans les soirées où se côtoient les producteurs argentés et les acteurs venus de Londres, Paris ou Besançon. Des cinéastes, des preneurs de son et des artistes de Casa, Marrakech ou Tanger, font de la figuration même s'ils passent sur 2M ou sur l'ex-RTM - on change d'enseigne pour montrer que ça baigne. Pendant que les nôtres sont logés dans des petits hôtels en demi-pension, sans le moindre extra, d'autres sont choyés avec des appels illimités, sans oublier le room service pour les petits creux en fin de nuit. Mais, jusqu'ici, les exclus ne pipent pas mot. Ils et elles ne veulent pas être sur la liste rouge de monsieur Saïl qui a potassé monsieur Verdoux. Pour ces festivaliers patentés, l'essentiel c'est de participer, comme disait Coubertin qui aurait dû mélanger le cinéma et la pétanque. stop. Younes Mégri est bien gentil. Mais quand il nous dit que « le cinéma a contribué à faire connaître Marrakech »… on a envie de lui dire « révisez vos classiques, éternel jeune homme de bonne famille ». La ville d'Ibn Tachfine n'a pas attendu le FIFM pour être citée dans les salons de Vienne, d'Angoulême ou de Saint Moritz. Avec le film d'Alfred Hitchcock «L'homme qui en savait trop », Marrakech est devenue aussi célèbre dans le monde que la Tour de Pise ou la Tour Eiffel. L'engouement pour la ville ocre, comme disent les journalistes qui ne veulent pas se répéter, s'est fait une belle réputation avec ses riads et ses soirées olé-olé bien avant le Festival qui, certes, renforce son image dans les dîners mondains entre la poire et le fromage. stop. Des lecteurs heureux de jouer les télégraphistes utiles nous interpellent. Quand le quinté en France affiche 60 briques dans l'ordre, au Maroc, un bonus trois chiffres fait 70 dh. « Il y a des doutes au fond de l'air », ajoutent-ils. « Aïch n'har tsmaâ khbar ». stop. Le Maroc a été élu président de l'Organisation Internationale du Sucre (OIS) en la personne du PDG de la COSUMAR, dans un pays où bien des privilégiés se sucrent pendant que d'autres sans flous débitent plutôt « klam messous »… stop