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Agriculture: Fruits en abondance, mais les prix tutoient les sommets !
Publié dans L'opinion le 16 - 07 - 2024

Le Chef du gouvernement a indiqué, lundi au Parlement, que les fruits sont disponibles en bonne quantité dans les marchés. Cependant, leurs prix ont visiblement atteint des sommets en cette saison estivale, de quoi susciter l'inquiétude des ménages.
En cette saison estivale très chaude, les Marocains ont les yeux rivés sur les caisses des fruits qui demeurent presque inaccessibles. Les prix des fruits, notamment saisonniers, s'affolent dans les marchés, donnant un coup de massue dur au pouvoir d'achat des ménages, déjà soumis à rude épreuve en raison de la cherté d'autres produits de première nécessité.
Au marché de gros des fruits et légumes de Salé, les pastèques, fruit d'été par excellence, coûtent 6 dirhams le kilogramme, contre 3 dirhams auparavant. Parallèlement, le coût d'un kilo de bananes a atteint 25 dirhams, soit une augmentation de plus de 10 dirhams par rapport au prix habituel, alors que le coût des pommes varie entre 13 dirhams et 25 dirhams, selon la qualité, nous explique un marchand au marché de gros de Salé.
Les raisins ne sont pas épargnés par cette hausse vertigineuse des prix. A peine quelques semaines après le début de sa commercialisation, le prix du raisin a atteint des sommets, allant jusqu'à 35 dirhams le kilogramme, au grand désarroi des ménages. D'autres fruits sont devenus très chers également, notamment les nectarines et les pêches dont le prix a atteint 20 dirhams le kilogramme au marché de gros.
Les cerises, devenues très rares, se vendent à 90 dirhams le kilogramme au prix de gros. De quoi susciter la colère des ménages quant à cette situation décevante du marché. "C'est une situation déplorable que nous vivons. C'est historique. Nous n'arrivons pas à acheter les fruits que nous avons eu l'habitude d'acheter à des prix abordables", commente un trentenaire qui a surveillé de près les prix affichés dans un marché de proximité à Salé.
Alors que les fruits constituent une source de fraîcheur en ces mois d'été, les ménages s'en procurent difficilement. D'autres décident carrément de s'en passer pour acheter les légumes, produits essentiels du panier des ménages.
"Nous ne pouvons plus acheter les fruits que nous désirons en cette saison très chaude. Personnellement, je me contente des fruits de base dont les prix sont plutôt accessibles pour le Marocain modeste que je suis", nous confie un trentenaire après un tour dans le même marché, appelant les autorités responsables à intervenir pour permettre à toutes les tranches de la société de profiter des fruits d'été dont l'offre s'avère, clairement, importante.

Une offre abondante, mais...!

Cette hausse inquiétante des prix est devenue un sujet de débat, au point qu'il s'est invité, lundi, à la Chambre des Représentants, lors de la séance de questions orales dédiées à la politique gouvernementale en matière d'habitat.
Commentant la situation du marché des fruits et légumes, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, s'est félicité de la disponibilité des fruits sur les marchés, malgré trois années de sécheresse consécutives, lesquelles ont impacté les rendements de l'ensemble des cultures.
Devant les députés, notamment de l'opposition, qui critiquent la politique du gouvernement en la matière, Aziz Akhannouch a expliqué que la disponibilité des fruits en bonne quantité dans les marchés du Royaume est un des résultats phares de la stratégie "Génération Green 2020-2030", tournée vers la résilience des agriculteurs marocains en ces conditions difficiles marquées par les perturbations saisonnières qui se sont conjuguées à la sécheresse et au stress hydrique. L'objectif étant d'améliorer la production agricole dans un souci de garantir l'approvisionnement du marché national.
Le Chef du gouvernement ne s'est pas trop penché sur les raisons derrière l'augmentation des prix des fruits en général, se concentrant plutôt sur la hausse spécifique des prix des pastèques. Il a souligné que cette augmentation était attribuable à la réduction de la production nationale, provoquée par les restrictions sur la culture des pastèques en raison de leur forte consommation en eau.

Les coûts élevés de l'importation
Pour leur part, les professionnels expliquent l'augmentation spectaculaire des prix par les changements climatiques, qui ont fortement affecté les rendements de certaines cultures. Elhoucine Adardour, président de la Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d'exportation des fruits et légumes (FIFEL), souligne que les pluies tardives et insuffisantes ont eu un impact significatif sur les arbres fruitiers, retardant leur approvisionnement en eau et entraînant, par conséquent, un déficit de rendement notable.
Pour compenser ce déficit et assurer la disponibilité des fruits sur le marché, le Maroc a dû recourir au marché international, ce qui a entraîné une augmentation des prix finaux en raison des coûts élevés d'importation. "Une grande partie des fruits vendus sur le marché est désormais importée de l'étranger, ce qui explique les prix plus élevés qu'auparavant", ajoute-t-il.
Le professionnel rejette l'idée que les fruits produits au Maroc soient exportés à l'étranger, et ce, en raison de l'insuffisance de la production locale pour répondre à la demande intérieure. "Les fruits de saison sont déjà vendus sur le marché local à des prix élevés par rapport aux années précédentes. Nous ne pourrions pas les exporter à des prix plus élevés à l'étranger, notamment en raison des coûts de cette opération", précise-t-il.
Le ministre de l'Agriculture, Mohamed Sadiki, a indiqué dans ce sens que le gouvernement ne ménage aucun effort pour maintenir les prix à des niveaux modérés, notamment via les subventions destinées aux professionnels des secteurs du transport et de l'agriculture, sans oublier les subventions inscrites dans le cadre de la Caisse de Compensation.
Outre les aléas climatiques, les prix des fruits observés sont également dus à la kilométrique chaîne logistique et commerciale qui, malgré les interventions des différents départements de tutelle, demeure faiblement organisée et dans laquelle les intermédiaires concentrent l'essentiel de la valeur ajoutée, aux dépens des agriculteurs et des consommateurs.
Le circuit de commercialisation est bien défini, mais il n'en demeure pas moins que ses maillons sont mal organisés, ce qui induit des hausses de prix démesurées. A cela s'ajoute le coût du transport des produits agricoles qui a connu une augmentation significative ces derniers temps.


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