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PALESTINE: DEUX POIDS, DEUX MESURES
Publié dans L'opinion le 24 - 03 - 2025

La question palestinienne est une question universelle. Elle pose depuis 1948 à l'échelle des nations et des peuples, la question de l'égalité des droits et du respect du droit international. En effet, dans l'immédiat de l'après-guerre mondiale, les européens ont eu un sentiment de culpabilité assez profond à l'égard de ce qu'avait subi les juifs en Allemagne et dans plusieurs pays européens. Pour soulager leur conscience des crimes et du génocide qu'ils ont commis contre les juifs, ils ont décidé de leurs donner un foyer en 1948. C'est ainsi que les Européens pensent mettre fin à leur culpabilité et soulager leur conscience sur le dos du peuple palestinien, qui n'est pour rien.

Avec la complicité des Etats-Unis, les européens ont même fermé les yeux, voire manipuler, sur la manière dont les choses ont été faites entre le commencement des débats aux Nations-Unis, le 29 novembre 1947 et le vote le 14 mai 1948 de la déclaration 181. En effet, certains Etats ont été forcé à voter cette résolution sous peine de sanctions. Une résolution qui a ouvert le partage de la Palestine entre juifs et arabes, tandis que la ville de Jérusalem et sa proche banlieue sont placées sous contrôle international en tant que corpus separatum.

Mais parce que les juifs rêvaient du grand Israël, ceux qui faisaient partie de la légion juive de l'armée britannique qui était sur place, ont rejoint l'organisation paramilitaire «la Haganah », déjà installée en Palestine pour provoquer une guérilla, afin de chasser les arabes de leur terre, créant ainsi ce que les Palestiniens appellent la Naqba. D'ailleurs, dans la perspective de bâtir le grand Israël en conquérant d'autres territoires, l'Etat d'Israël a refusé jusqu'à présent de délimiter ses frontières exigé mainte fois par les Nations Unis.

D'ailleurs, c'est dans ce sens qu'Israël a provoqué la guerre de 1967connue sous « la guerre des six jours» pour s'accaparer d ́autres territoires y compris Gaza et la sise-Jordanie, qui sont toujours sous son contrôle. Depuis, le peuple palestinien continue à subir l'occupation et ses effets désastreux.

Soixante-dix-sept ans (77) ans après, cette question est de nouveau au cœur de l'actualité et des débats au sein même de l'Europe qui porte une lourde responsabilité. En effet, dans le cadre de leur politique de deux poids deux mesures, les européens se mobilisent et se militarisent pour défendre l'Ukraine, mais continuent de soutenir aveuglement Netanyahu dans ses crimes contre l'humanité et son nettoyage ethnique à Gaza, ce qui est en train de provoquer une deuxième Naqba.

Ni logiquement, ni éthiquement, on ne peut défendre le droit international dans un cas et le bafouer dans un autre. Autrement dit, on ne peut pas soutenir le droit de l'Ukraine de se défendre et nier ce même droit aux palestiniens. Mais, on le sait, les principes à géométries variables sont hélas devenus depuis longtemps un des principes des occidentaux.

Pourtant, on le sait et Céser l'a écrit : « un peuple qui colonise un autre ne pourrait être libre. Un peuple qui prétend être un peuple de civilisation et les autres des barbares, finit par se barbariser à son tour en commettant des crimes contre l'humanité ». C'est malheureusement le cas de l'Etat d'Israël dirigé par un Nazi qui, avec le limogeage de hauts fonctionnaires et Magistrat, est en train d'installer une dictature.

Mais, tout le monde le sait, ni Hitler hier, ni Netanyahu aujourd'hui, ne sont étrangers à l'histoire européenne qui a essayé à travers différentes étapes de l'histoire d ́imposer sa thèse sur la suprématie d'un peuple sur un autre. Une supériorité (supposée) qui donne le droit de massacrer, de détruire et de s'accaparer des terres et des biens. En un mot, Netanyahu n'est que le produit de l'histoire européenne.

L'occident ne peut pas continuer à pratiquer un double langage en disant d'un côté que Poutine est un dictateur et défendre Netanyahou, qui a commis et continue de commettre des crimes abominables à Gaza. On ne peut pas continuer à dire que Poutine est personne non-grata et garder les bras grands ouverts pour accueillir Netanyahu sur leur sol, car ils sont tous les deux condamnés par la cour internationale de justice.

Gaza et le Moyen-Orient sont aussi présents dans les négociations sur l'Ukraine. En effet, selon le communiqué de la Maison Blanche, après l'entretien téléphonique de Trump et Poutine, le président americain essaie de négocier la reprise d'un dialogue globale sur l'équilibre géopolitique et économique entre les deux pays. Un accord global qui induit forcement à des contreparties économique et politique qui sont en train de se dessiner, notamment sur le Moyen-Orient.

En effet, dans le même communiqué americain on peut lire : « les deux leaders ont parlé largement de leur coopération pour prévenir des conflits futurs au Moyen-Orient (zone de conflits). Ils ont été aussi d'accord pour mettre un frein à la prolifération des armes nucléaires.... et se sont mis d'accord pour que l'Iran ne puisse jamais être en position de détruire Israël ». Si on ajoute cette phrase à la lettre envoyée par Trump à l'Iran, on peut en déduire que le programme nucléaire iranien est mis ou va être mis sur la table des négociations entre américains et russes. Par conséquent, le problème du Moyen-Orient ne peut trouver une solution sans le règlement d'une manière durable de la question palestinienne.

Enfin, une fois la paix instaurée au Moyen-Orient, il y aura une énorme possibilité de renforcer leurs relations géopolitique et économique, conclut le communiqué. En parlant de paix, de bisness et de la sécurité d'Israël, Trump rassure les américains avec un trinôme bien payant pour lui et son administration.

Düsseldorf, le 24 Mars 2025

Saïd Charchira
E-Mail: [email protected]
Site: www.charchira.com


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