La gendarmerie royale de Darwa, a orchestré avec précision, ce jeudi 24 avril, une opération d'envergure portant un coup d'arrêt à un commerce illicite aux ramifications insidieuses. En effet ce jeudi, cinq individus, natifs de Taounate, ont été appréhendés pour leur implication présumée dans un trafic d'huile d'olive frelatée, dont la provenance trouble éveille l'inquiétude. Dissimulée dans trois véhicules (deux Dodge et une Hyundai), cette marchandise frauduleuse, destinée aux villes de Marrakech et d'Agadir via la route nationale n°9, incarnait le versant obscur d'un marché pourtant cher au cœur des Marocains. Pas moins de 350 bidons de 5 litres, contenant ce brevetage douteux, ont été mis sous scellés. Les suspects, écroués sous le régime de la garde à vue, répondent désormais aux rigueurs de la loi, conformément aux injonctions du parquet général. Dans un élan de vigilance, les autorités locales de Darwa et le bureau de protection sanitaire de Berrechid ont uni leurs efforts pour soumettre des échantillons à des analyses méticuleuses, afin de percer à jour les secrets de cette mixture délétère. Cette intervention survient en pleine période de tension, où l'huile d'olive, joyau culinaire et patrimonial, voit sa valeur s'embraser sous l'effet conjugué d'une demande accrue et d'une sécheresse persistante. Le litre de ce nectar, jadis accessible, frôle désormais les 100 dirhams dans nombre de cités marocaines, reflet cruel des aléas climatiques qui ont asséché les oliveraies lors des dernières récoltes. Les artisans du secteur, des meuniers aux négociants, s'indignent face à une recrudescence de pratiques frauduleuses d'une redoutable ingéniosité. Entre alchimie trompeuse et subterfuges chromatiques, les fraudeurs usent de substances chimiques pour muer l'eau en faux or liquide, ou teintent des huiles vulgaires de pigments suspects, leur insufflant l'apparence trompeuse d'une « huile maison » au parfum d'authenticité. Ces manœuvres, souillant la réputation d'un produit ancestral, sapent les fondements d'une économie déjà ébranlée par les caprices du ciel. Pilotée par le parquet compétent, une enquête judiciaire scrupuleuse est désormais en marche pour démêler les fils de ce dossier complexe. L'objectif : démasquer les complices de l'ombre et restaurer l'honneur bafoué de l'huile marocaine. Les prévenus, traînés devant le temple de Thémis, devront rendre des comptes à une nation trahie dans ses traditions et sa santé. Ce scandale, né de la sécheresse et nourri par l'appât du gain, rappelle que même l'or le plus vert peut se parer d'une noirceur insoupçonnée. Reste à espérer que la justice, telle un pressoir, en extraira la quintessence de la vérité.
