Le président taïwanais a affirmé mardi que l'archipel était "disposé à communiquer et coopérer avec la Chine" d'égal à égal mais devait dans le même temps "se préparer à la guerre" afin de l'éviter. Lai Ching-te, 65 ans, s'exprimait à l'occasion du premier anniversaire de son investiture. Ardent défenseur de la souveraineté de Taïwan, il est honni par Pékin, qui considère que l'archipel taïwanais fait partie de son territoire. "Tant qu'il y aura de la parité et de la dignité, Taïwan sera disposé à communiquer et coopérer avec la Chine, remplacer l'endiguement par la communication, remplacer la confrontation par le dialogue et progresser sur la voie de la paix et de la prospérité", a déclaré le président Lai face à la presse. La Chine a déjà refusé des propositions similaires d'échanges venant de Lai, que Pékin a qualifié de "dangereux séparatiste". "La paix est inestimable et il ne peut y avoir de vainqueur à l'issue d'une guerre", a ajouté Lai. Mais "nous ne pouvons pas entretenir des illusions", a lancé le président dont le mandat, d'un an tout juste, a vu se dérouler plusieurs manœuvres chinoises de grande ampleur aux alentours de l'île principale de Taïwan. "Nous coopérerons (...) activement avec nos alliés internationaux, main dans la main, pour exercer un pouvoir de dissuasion, se préparer à la guerre pour éviter la guerre, et atteindre l'objectif de la paix", a dit Lai Ching-te, s'engageant à continuer "de renforcer les moyens de notre défense nationale". Ces derniers mois, le Parti du Kuomintang, dans l'opposition taïwanaise, a qualifié M. Lai de "dictateur" et l'a accusé de mettre l'archipel sur la voie de la guerre face à Pékin. .