Le Maroc est perçu comme un havre de paix, ressort-il d'un récent rapport de Gallup, avec un score de 68% en sécurité personnelle nocturne. Le pays affiche également un score élevé de 78% sur l'Indice de l'Etat de droit. Le dernier rapport de Gallup sur la sécurité mondiale offre une perspective détaillée sur les perceptions de la sécurité à travers la planète, et le Maroc y figure en bonne place, illustrant une résilience notable dans un contexte mondial complexe. Par ailleurs, l'étude menée auprès de 145.170 adultes dans 144 pays et territoires en 2024, dresse le portrait d'un monde où, paradoxalement, le sentiment de sécurité s'améliore malgré une multiplication des conflits.
Perception de la sécurité au Maroc En effet, le Maroc affiche un score de 68% concernant la sécurité personnelle nocturne, ce qui le positionne dans une catégorie de pays où la population se sent relativement en sécurité, au même titre que des nations comme la Pologne et la Tanzanie. Cependant, ce score est légèrement inférieur à la moyenne mondiale de 73%. Plusieurs facteurs peuvent expliquer cette perception positive de la sécurité au Maroc. Notamment le fait que le Royaume est un pays stable politiquement, avec une monarchie constitutionnelle et un système de gouvernement démocratique, que les forces de sécurité marocaines sont considérées comme efficaces et professionnelles, ce qui contribue à la perception de sécurité chez les citoyens, que le Maroc a connu une croissance économique significative ces dernières années, ce qui a contribué à améliorer les conditions de vie des citoyens et à réduire la pauvreté, et que la société marocaine est connue pour sa cohésion et sa solidarité, ce qui contribue à créer un sentiment de sécurité et de stabilité.
Contexte régional En outre, en se penchant sur le contexte régional du Maghreb et de l'Afrique du Nord, le rapport révèle des disparités intéressantes. Ainsi, l'Algérie mène la danse avec un taux de 78%, tandis que la Tunisie (74%) et la Libye (72%) affichent des scores supérieurs à la moyenne mondiale. La Mauritanie, avec 64%, se situe en queue de peloton de la région.
Confiance dans les institutions Par ailleurs, l'étude explore les nuances de la perception de la sécurité. En effet, le rapport souligne que le sentiment de sécurité n'est pas uniquement lié à l'absence de guerre, mais aussi à la confiance dans la police, les institutions et la résilience communautaire. Le Maroc se distingue par un score élevé de 78% sur l'Indice de l'Etat de droit, qui mesure la confiance des citoyens dans les forces de l'ordre locales et leur sentiment général de sécurité face à la criminalité.
Classement mondial de la confiance dans les institutions En ce qui concerne le classement mondial, l'étude de Gallup identifie des pays où la confiance dans les institutions est particulièrement élevée. Ainsi, le Tadjikistan (97%) et Singapour (95%) se positionnent comme des leaders incontestés en matière d'état de droit. Ces pays, connus pour leur forte stabilité institutionnelle, sont suivis de près par le Kosovo (94%), la Chine (93%), l'Islande (93%) et la Norvège (92%). Ces scores élevés témoignent de systèmes juridiques et de sécurité efficaces, où la population se sent protégée et respectée par la loi. À l'opposé, le rapport révèle des scores particulièrement bas dans plusieurs pays, principalement situés en Afrique subsaharienne et en Amérique latine. Le Libéria (49%), la Sierra Leone (55%) et le Tchad (58%) figurent parmi les nations où la confiance dans l'Etat de droit est la plus faible. Des pays comme le Pérou (61%) et l'Equateur (62%) sont également confrontés à des défis significatifs dans ce domaine. Enfin, le rapport identifie les champions de la sécurité, avec Singapour en tête du classement pour la douzième fois (98%). Les pays les moins sûrs sont principalement situés en Afrique subsaharienne et en Amérique latine. En conclusion, le rapport Gallup confirme que le Maroc est perçu par sa population comme un havre de paix. Son score, solide au niveau régional et honorable au niveau mondial, témoigne d'une stabilité interne qui se maintient dans un environnement international de plus en plus incertain. Cependant, la dichotomie entre la confiance dans les institutions étatiques et le sentiment de sécurité individuelle au quotidien invite à une analyse plus fine des facteurs locaux qui influencent la perception de la sécurité au Maroc.
A. CHANNAJE Stabilité sécuritaire et croissance : Le Maroc attire les investissements La stabilité sécuritaire du Maroc a joué un rôle déterminant dans le renforcement de la confiance des investisseurs internationaux, entraînant une augmentation notable des investissements directs étrangers (IDE). Ces investissements sont passés de 26,3 milliards de dirhams en 2023 à 43,2 milliards de dirhams en 2024, selon un rapport du Centre de Prospective Economique et Sociale. Cette tendance montre que la sécurité est devenue un facteur économique clé, réduisant les risques et positionnant le Maroc comme une destination compétitive dans la région. Le secteur touristique a également bénéficié de cette stabilité, avec des recettes record dépassant 119 milliards de dirhams en 2024, générées par environ 17,4 millions de touristes. Les investissements étrangers se déploient désormais vers des industries de pointe telles que l'automobile, l'aéronautique et les énergies renouvelables, consolidant la position du Maroc comme plateforme régionale de production et d'exportation. La stabilité sécuritaire contribue à réduire la prime de risque, permettant de diminuer le coût du financement et d'élargir la base des investisseurs potentiels. En comparaison avec d'autres pays de la région, le Maroc se distingue par sa stabilité et sa sécurité, contrairement à la Tunisie et l'Egypte qui ont subi les effets négatifs de l'instabilité. La stratégie sécuritaire marocaine, fondée sur l'équilibre entre dissuasion et anticipation, a permis d'éviter des pertes estimées entre 60 et 90 milliards de dirhams par an, contribuant ainsi à la performance économique générale du pays et à la confiance des investisseurs et des citoyens, d'après le rapport, intitulé «Sécurité et développement... comment la sécurité renforce les opportunités de stabilité et de croissance».