Les provinces du Sud connaissent aujourd'hui un essor remarquable, porté par une dynamique de développement et un véritable décollage économique, grâce à la mise en œuvre de nombreux projets structurants. Cette transformation s'appuie sur une enveloppe budgétaire initiale de 77 milliards de dirhams, comme l'a souligné le Chef du gouvernement lors de son exposé présenté lundi devant le Parlement. Quelques heures avant la réunion consacrée à l'actualisation et à la formulation détaillée de l'initiative d'autonomie, tenue lundi sous la présidence des Conseillers de Sa Majesté le Roi, le Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, a présenté un état des lieux des politiques publiques menées dans le Sahara marocain. S'exprimant devant les membres de la première Chambre du Parlement, il a souligné que les provinces du Sud connaissent un développement sans précédent, porté par une dynamique de croissance et d'investissement à la fois globale et multidimensionnelle. Il a particulièrement mis en avant le développement du réseau routier, passé de moins de 70 kilomètres à plus de 4.000 kilomètres dans les provinces du Sahara. Des dynamiques qui, selon Akhannouch, illustrent de manière tangible la pertinence des choix Royaux, notamment à travers le nouveau modèle de développement des provinces du Sud, qui place l'être humain au centre de ses priorités. Selon le Chef du gouvernement, ce modèle incarne une vision prospective pour un développement régional intégré et durable, tout en assurant la pleine participation des acteurs locaux à la mise en œuvre des programmes et politiques territoriales dans les trois régions du Sud. Il s'agit, a-t-il précisé, d'un modèle novateur, structuré autour d'axes majeurs qui ont permis d'importantes avancées dans le développement des infrastructures, la création d'emplois et l'attraction des investissements, pour un coût initial estimé à 77 milliards de dirhams. Akhannouch a souligné que, depuis l'installation du gouvernement actuel, un effort soutenu a été entrepris pour accélérer la réalisation des projets liés à ce modèle, lequel constitue un véritable levier de transformation pour les provinces du Sud. Evoquant les projets majeurs d'infrastructures, le chef de l'Exécutif a mis l'accent sur l'autoroute Tiznit–Dakhla. Longue de 1.100 kilomètres et d'un coût global avoisinant 10 milliards de dirhams (MMDH), cette voie express profitera directement à plus de 2,5 millions d'habitants et contribuera à renforcer l'intégration des provinces du Sud dans la dynamique économique nationale, a-t-il précisé. Dans la même optique, le Chef du gouvernement a évoqué le port atlantique de Dakhla, l'un des projets structurants les plus importants du Sud marocain, dont le coût dépasse 13 MMDH et l'avancement des travaux atteint 42%. Ce projet illustre la volonté Royale de faire de Dakhla un pôle maritime d'envergure, ouvert sur l'Afrique et sur les échanges internationaux.
Agriculture, pilier de développement
Akhannouch s'est également attardé sur le secteur agricole qui occupe une place centrale dans le modèle de développement des provinces du Sud, à travers 55 projets d'un montant global dépassant 4,9 MMDH. Parmi les initiatives phares, figure le projet de dessalement de l'eau de mer à Dakhla, qu'il a qualifié de modèle exemplaire dans la mobilisation des ressources hydriques non conventionnelles, pour un coût estimé à 2,6 MMDH. Le Chef du gouvernement a précisé que le taux d'avancement des travaux atteint 75% pour la station principale et 100% pour la centrale éolienne qui l'alimente. À terme, le projet devrait produire annuellement près de 30 millions de mètres cubes d'eau, destinés à soutenir la mise en valeur agricole de la région. Ce projet structurant permettra, selon Akhannouch, l'irrigation de 5.200 hectares de terres agricoles à travers 219 exploitations, tout en générant un investissement privé additionnel de 4 MMDH. Il contribuera également à la création de 20.000 emplois permanents, consolidant ainsi le rôle moteur de Dakhla dans la croissance économique du Sud marocain. Le Chef du gouvernement a insisté sur le caractère intégré et durable de ce projet, qui combine la valorisation agricole, la gestion rationnelle des ressources naturelles et le développement des énergies renouvelables, dans le cadre d'une approche territoriale cohérente.
Dans la continuité de cette dynamique, Akhannouch a évoqué le projet agricole de Jrifia à Boujdour, réalisé sur une superficie de 250 hectares, pour un investissement de 450 millions de dirhams. Ce projet permettra la production annuelle de 13.000 tonnes de tomates et la création de 440 emplois directs, contribuant à la diversification de l'économie locale et à la valorisation des filières agroalimentaires. Par ailleurs, 48 projets d'agriculture solidaire ont été lancés dans les provinces du Sud, pour un montant global avoisinant 1,36 MMDH. À ce jour, 40 d'entre eux ont déjà été entièrement réalisés, témoignant de l'efficacité des politiques publiques en matière de développement inclusif et de promotion de l'entrepreneuriat rural.
Nouveaux ports en perspective
Akhannouch a en outre annoncé la construction de nouveaux ports de grande envergure dans plusieurs villes du Sahara marocain, notamment Tarfaya, Boujdour et Laâyoune. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la vision Royale visant à renforcer les infrastructures maritimes et à développer l'économie bleue dans les provinces du Sud.
Il a souligné que ces nouveaux ports constitueront de puissants leviers de développement économique et social et qu'ils permettront de soutenir la filière de la pêche maritime, de dynamiser le commerce et la logistique, tout en favorisant la création d'emplois et l'attraction d'investissements nationaux et étrangers. Le Chef du gouvernement a précisé que le gouvernement poursuivra la mise en œuvre de ces projets structurants selon une approche intégrée et inclusive, garantissant l'équilibre territorial et l'articulation des grands chantiers autour d'une vision cohérente de développement durable. Ces projets, a-t-il affirmé, traduisent l'engagement constant de l'Etat à moderniser les infrastructures portuaires et à renforcer la connectivité entre les différentes régions du Royaume.
Ainsi, les futurs ports de Tarfaya, Boujdour et Laâyoune viendront s'ajouter aux grands projets déjà lancés, tels que le port atlantique de Dakhla, pour former un réseau portuaire intégré au service de la compétitivité économique et du rayonnement maritime du Maroc.
3 questions à Hassan Lahouideg : « Le Sahara est un espace privilégié pour les entreprises nationales et étrangères » * Dix ans après sa mise en œuvre, quel bilan peut-on dresser du Modèle de développement des provinces du Sud ?
Depuis le lancement du nouveau modèle de développement des provinces du Sud du Royaume, en 2015, sur Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Que Dieu l'Assiste, des projets majeurs ont été réalisés dans divers domaines, notamment des infrastructures, énergies renouvelables, éducation et santé. Aujourd'hui, nous constatons des résultats tangibles au niveau de l'amélioration des conditions de vie, de l'élargissement des opportunités d'emploi et de la stimulation des investissements privés nationaux et étrangers, en particulier suite au lancement de projets stratégiques tels que le port Dakhla Atlantique, la voie express Tiznit–Dakhla, et le dessalement de l'eau de mer pour l'irrigation de 5.000 hectares.
* D'où l'engouement des investisseurs...
En effet, cette dynamique a fait des Provinces du Sud un pôle prometteur de développement et d'investissement, et un espace privilégié pour les entreprises nationales et étrangères, grâce à la stabilité, à la sécurité et à la simplification des procédures.
* Par ailleurs, comment évaluez-vous l'évolution de la participation des élus et des acteurs locaux des Provinces du Sud dans la gestion des affaires régionales ?
Les Provinces du Sud constituent un modèle dans l'exercice de la démocratie locale au sein du Royaume. Grâce à la large participation des élus à la gestion des affaires régionales et à l'opérationnalisation du principe de la régionalisation avancée, la présence des acteurs locaux dans la prise de décision a été renforcée. Cette participation n'est pas seulement un indicateur de maturité politique. Elle est également l'incarnation concrète de l'unité territoriale, dans la mesure où les fils du Sahara gèrent leurs propres affaires dans le cadre de la souveraineté nationale. Ce fait vient ainsi réfuter les allégations des adversaires de la marocanité du Sahara.
Résolution 2797 : Fête nationale à forte teneur symbolique La Résolution 2797 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur le Sahara marocain marque une étape majeure, en renforçant la reconnaissance internationale du statut du Maroc comme puissance régionale et internationale sous le leadership visionnaire de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Akhannouch a précisé que cette Résolution, dont la date a été élevée au rang de fête nationale par le Souverain, consacre non seulement l'intégrité territoriale du Royaume, mais symbolise aussi la portée stratégique de la Diplomatie Royale, fondée sur la paix, la coexistence et la tolérance. Le Chef de l'Exécutif a rappelé que ces avancées diplomatiques sont le fruit de 26 ans d'action Royale continue, reconnue pour sa sagesse et sa crédibilité. Grâce à cette approche, la question du Sahara est passée d'une phase de stagnation à une gestion dynamique et constructive, ouvrant la voie à un dialogue équilibré entre les parties. Il a également insisté sur le rôle central du développement économique et social dans la défense de la Cause nationale, en complément du travail diplomatique. Le Royaume, a-t-il dit, «récolte aujourd'hui les fruits de la clairvoyance Royale et de la mobilisation populaire». Evoquant la nouvelle fête nationale "Aid Al Wahda", célébrée chaque 31 octobre, le Chef du gouvernement a salué l'unité du peuple marocain autour de son Souverain et la participation exemplaire des habitants des provinces du Sud, témoignant de leur attachement indéfectible à l'intégrité territoriale et à la régionalisation avancée.
Santé et Education : Des perspectives prometteuses Aziz Akhannouch a affirmé que la construction de Facultés de médecine et de pharmacie à Laâyoune, Guelmim et Dakhla illustre l'engagement ferme du Royaume à renforcer l'infrastructure universitaire dans les provinces du Sud et à en faire un levier majeur de développement global et intégré. Il a précisé que ces projets traduisent la vision stratégique du Maroc en faveur de la recherche scientifique et de la formation supérieure, notamment dans les domaines médical et sanitaire, considérés comme des priorités nationales. Le Chef du gouvernement a souligné que 820 étudiants sont déjà inscrits pour l'année universitaire 2024-2025 dans ces nouvelles institutions, marquant la transformation du Sud en pôle universitaire et sanitaire prometteur. Il a ajouté que 70.000 assurés en situation de vulnérabilité bénéficient de la couverture médicale Tadamone AMO, et que plus de 68.000 citoyens profitent d'un soutien social direct, en application des programmes de protection sociale initiés sous les Hautes orientations Royales.
