Après sa séparation avec « l'ancienne » fille cachée de François Mitterrand -Mazarine Pingeot (1992-1998), il est admis comme professeur de philosophie (chargé de cours) à Science Po Paris en 1999 où il reçoit, comme élève, Emmanuel Macron. Le cousin de l'ancienne ministre de la Santé sous Abbas El Fassi Yasmina Baddou, collabore l'année suivante avec Jack Lang alors ministre de l'Education nationale. En tant qu'homme des médias, il démarre gentiment comme chroniqueur chez Laure Adler (Arte) et, en 2005, il coprésente avec Choumicha le Sidaction de 2M lorsque celle-ci ressemblait encore à une chaîne de télévision. Ali Baddou papillonne ensuite entre France Télévisions, Radio France et Canal+. Aujourd'hui, il est locataire de la matinale de France Inter et est aux commandes de « La Grande Galerie Francophone » sur TV5 Monde depuis septembre dernier. Avec cette émission, « nous allons bientôt nous délocaliser en Belgique, au Maroc et en Côte d'Ivoire, pour montrer la dimension universelle de l'art », dit-il récemment. Dans Télé 7 Jours, l'homme qui s'amuse à jouer à l'acteur et au réalisateur rassure ceux qui n'osent pas franchir la porte d'une galerie ou le portail d'un musée : « Quand vous voyez les files d'attente devant les musées, les expositions qui cartonnent, l'art contemporain qui s'infiltre dans la mode et les chansons... Tout cela prouve que l'art, c'est la vie. » Au Maroc, ce n'est pas encore le supermarché dont parle Baddou pour qui l'art occupe une place de choix dans son existence : « J'ai eu la chance que mes parents me traînent au musée dès mon plus jeune âge, même contre mon gré. Adolescent, j'ai ressenti une véritable émotion devant le tableau ''La Ronde de nuit'' de Rembrandt, au Rijksmuseum d'Amsterdam. Et quand on rentrait du Maroc, en traversant l'Espagne, on s'arrêtait à Madrid : je me souviens encore de ''Saturne dévorant un de ses fils'' de Goya. » Nous avons cela dans des structures marocaines où l'on croise des Marocains connaisseurs et des étrangers lambda. Quant à des Gad Elmaleh « capables de différencier une œuvre de Pierre Soulages datant de 1972 d'une autre de 1973 », nous les cherchons encore ou alors ils se cachent bien.