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Télégramme
Publié dans L'opinion le 06 - 09 - 2010

Les vendeurs et les vendeuses de Marjane de Hay Riad où l'on vend de tout, de la «zamita», du « sfouf » - pas encore el biad – travaillent de 9 h du matin jusqu'à minuit avec interruption au ftor qui est servi copieusement. 14 à 15 heures par jour, avec un ventre creux durant toute la journée, ça ne n'est pas vu même dans les usines des Houllières ou dans les mines de Zéralda. Vivement Sbah El Aïd, disent des jeunes qui n'ont pas la chance d'être entendus par un inspecteur du travail qui ne met pas les pieds n'importe où comme l'âne si doux marchand le long des houx. stop.
Les uns surveillent l'heure comme s'ils ont un train qui va entrer en gare, d'un moment à un autre, les autres oublient le cadran et les aiguilles jusqu'à l'heure du ftor où ils fixent leur montre sans frémir comme ceux pour qui le Ramadan est une corvée alors qu'il faut savoir résister aux idées toutes faites. N'oublions pas que certains ne portent pas de montre durant ces jours libres où l'on n'est stressé ni par le temps ordinaire ni pas des horaires astreignants. Même l'heure du travail et du devoir est appréhendée différemment. Voici un temps où il n'y a plus d'horaire GMT ou GPS. Tout se transforme et revêt un aspect nouveau. stop.
La plaque du sens interdit avec cette barre blanche sur fond rouge est différemment perçue à Bab El Had qu'à la Porte d'Orléans à Paris. Parce qu'à voir les automobilistes qui ne respectent pas cette plaque signalétique, on se demande si c'est fait pour les nôtres ! Et qu'il ne faudrait pas réinventer un code et des signalisations autres que le code international ? Ou ajouter un petit quelque chose au sens interdit, un petit quelque chose qui ferait réfléchr Khalid, Mohamed et Lalla « Saïga bl'a daou ». Brûler un feu rouge ou ne pas respecter un sens interdit, sont des actes graves à Bâle ou à Rotterdam. Ici, passer outre une plaque claire pourtant, compte pour du beurre. C'est pour cela que celui qui respecte le code, l'ancien ou le nouveau, doit se mettre dans la tête que l'automobiliste d'en face vu d'à-côté est un inconscient et qu'il faut être vigilant même si on a la priorité. Il arrivera un temps où les sens interdits et autres signalisations, seront équipés avec un système d'alerte qui sonnera chaque fois que quelqu'un fera un faux mouvement. L'utopie ou la mort, disait un slogan de 68. stop.
Faudrait clarifier une fois pour toutes ces histoires de mécénat qui vient clôturer ex machina, une comédie qui n'a que trop duré. D'abord à quoi ça sert de tenir des discours de mécène genre chef Lahcen qui ne sait pas à quoi ça sert d'organiser une expo avec ou sans pot rafraîchissants. Des observateurs sont ulcérés par des boîtes à fric qui organisent des expositions culturelles et artistiques sous le signe de l'art – rien que ça – et qui traitent leurs clients comme des klébars à qui ils ne veulent plus servir la bouillie. Premières victimes : les MRE qui savent que tout cela sent le réchauffé et que c'est encore un truc pour tromper leurs enfants qui n'en demandent pas tant. On veut apprendre à la progéniture des immigrés, de retour aux pays, des leçons de chant – l'arlésienne version Tihihite peut-être – ou des cours de cirque lors des nuits ramadanesques. Hekmat El Hadri ferait mieux de se taire que de nous faire croire que sa boîte est d'avant-garde. Décidément, le Ramadan est devenu un fourre-tout… stop.
Les étrangers s'adaptent au Ramadan, surtout ceux qui en savent long sur ce mois qui transforme tout. Les Marocains de confession juive en savent encore plus, parce que le mois du renouveau ne leur est pas étranger. De même qu'ils savent ce qu'est le carême.
Dans les bureaux, il est rare de voir Hubert ou Dorothée fumer une cigarette entre les collègues qui jeûnent comme tout le monde. Dans les restaurants où l'on sert à midi des Européens ou des Indo-Chinois, les repas se passent sans grand éclat, moins d'alcool pour ne pas dire pas d'alcool du tout, et par de rires aux éclats qui pourraient incommoder le personnel marocain. Ces étrangers en plein Ramadan attendent aussi l'après Aïd pour s'éclater dans les restaurants, au lieu de se contenter d'avaler une salade du chef et un tournedos pour calmer la faim.
Dans la rue, il n'y a que des touristes qui ne connaissent pas encore les mœurs du pays qui allument une cigarette en plein public. L'atmosphère spirituelle règne partout, même dans les représentations diplomatiques où on l'a vu à l'église le dimanche. On attend que ça passe, dans le calme et la sérénité. stop.
Notre ami, figure de proue du vieux Ribat, Hafed Cherkaoui s'est éteint, c'était un vendeur professionnel qui a travaillé auprès de Mme Dio et autres personnalités attachantes du magasin.
Repose en paix Hafed, nous avons tellement rigolé de tout et de rien avec toi et ton ami et voisin Mohamed Azhar, que tu viens de rejoindre dans le Royaume de Dieu. stop.
Il est où ce lion de l'Atlas dont on entend parler et qu'on ne voit pas. Les braves bêtes du zoo de Témara ou des cagibis de Aïn Sebaâ qui n'a gardé que l'appellation non contrôlée, sont presque en voie de disparition si on n'y prend pas garde. Si une commission nationale ne se préoccupe pas de leur sort, des espèces protégées, une fierté pour tous. Une fois bien conservés avec de notables reproductions, les lions de l'Atlas pourront de nouveau servir de référence aux footballeurs bientôt professionnels qui feront des malheurs. stop.
Si la bonne vieille harira reste incontournable chez les gens convenables comme chez les autres – riches ou fauchés – depuis quelques années, des femmes au foyer ou qui travaillent à l'extérieur en payant l'eau, l'électricité et le loyer, font tout pour offrir à leurs enfants des potages aussi inventifs les uns que les autres. Ainsi, de on a vu des recettes aux vermicelles, aux crevettes avec ou sans soja. Des soupes sans nom, inventées de toutes pièces, qui font passer de bons moments. Mais dans l'ensemble, la harira de Suzane Harroch ou de Lalla Ghita, nous colle à la peau. On a signé avec la plus bonne soupe du monde, un contrat à vie… stop.


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