Ce qui arrive au Caire et à Alexandrie, fondée par Alexandre Le Grand, ancienne capitale, un des plus grands foyers culturels de la Méditerranée centré sur la fameuse bibliothèque qui fonda sa notoriété, a bouleversé des milliards de téléspectateurs. Ce n'est pas différent de ce qui s'est produit en Tunisie dont nous avons parlé ici même en coup de vent avant le départ précipité de Ben qui fait honte à tous les Ali. Contrairement à ce que disent des spécialistes qui continuent à passer de la pommade à Hosni Moubarak qui a perdu la baraka. Il s'agit bel et bien de la « Hogra », un mot lancé, après la chute du tyran copain de toute la terre, par notre directeur Mohamed Idrissi Kaïtouni. Un mot sur mesure qui fut repris ici et là par la presse nationale. Certes, les dégâts en Egypte sont plus importants qu'en Tunisie où on a pris d'assaut les chars des soldats qui ne savaient plus où se mettre, des soldats paniqués qui ont tiré sur la foule. Quoi qu'il advienne et malgré des signes de solidarité exprimés ici et là, le pays de Adil Imame, Taha Hussein, Ramsès, Omar Sharif ou Nefertiti, ne sera plus le même. Plus rien ne sera comme avant et on n'aura même plus envie de se marrer en regardant les feuilletons égyptiens sur la, Aoula ou les protégés de la Dawla. stop. Impressionnants les véhicules militaires que l'armée égyptienne a déployés dans les rues du Caire et d'Alexandrie. On avait l'impression à la télé que le pouvoir, armé jusqu'aux dents, était prêt à tirer sur ce brave peuple, pays de la noukta et des bons vivants. Des camions prêts à faire la guerre. La jeunesse égyptienne à qui on souhaite un meilleur avenir est tombée sur un os. Pourvu qu'elle s'en sorte. stop. Vent de panique au Parlement depuis qu'on a décidé de secouer le cocotier. Depuis que des véreux ont accumulé des fortunes colossales qui ne leur donnent pas d'insomnie alors qu'ils ont tout fait pour déloger des pauvres gens. Le mot ordre est démantèlement des réseaux mafieux qui ont dénaturé le schéma directeur de l'urbanisme des petites villes côtières en passant par la petite agglomération rurale. Il faut dire que les gens parlent, comme dirait le Franco-Marocain Tahar Benjelloun. D'ailleurs, dans les cafés où on parle librement, les gens savent qui s'est emparé de telle ou telle cité où il a mis la main sur tout : la téléboutique, la pâtisserie, le hamam, l'immobilier en général et même le mobilier ! Quand le parlement dit les choses clairement, il faut applaudir des deux mains. Le schéma directeur de l'urbanisme bafouillé par des capitalistes sauvages est la source de tous les malheurs d'une localité qui est passée de la verdure à la pourriture. stop. Il n'y a pas de fumée sans feu. Bon à savoir : La sécurité alimentaire mondiale est menacée. L'envolée des cours des matières premières agricoles, atteignant des niveaux record en 2008, alarme les dirigeants de la planète, et ceux des pays en voie de développement plus particulièrement. En effet, le poste « dépenses alimentaires » atteint jusqu'à 35% des revenus globaux des ménages alors que dans les pays développés, les dépenses consacrées à l'alimentation ne représentent que 10 à 15% des revenus. Assurer sa sécurité alimentaire apparaît donc comme une priorité fondamentale. stop. Pendant que des villes comme Alexandrie et Le Caire étaient à feu et à sang, les rues de Rabat étaient désertes. On aurait dit un match Barcelone-Real Madrid à la télé. Le « Live Caire » sur France 24, en arabe, qui semble échapper à Paris, était suivi de bout en bout - à cause des images – par des gens qui ne savent même pas dire good afternoon ou « Do you look good » ! L'ampleur de l'actualité filmée l'a emporté, d'autan plus que l'Egypte, Masr, Oum El Ard, avait ce soir-là tremblé. stop. Lu dans le quotidien de la presse patronale qui publie aussi des pamphlets contre les pouvoirs publics sous la plume des économistes de Fquih Ben Salah, avec tout notre respect pour ce beau patelin, ou de Saniat Er Rmel : « Le marquage fiscal est décidément un ferment de contentieux pour la Douane. En atteste la cascade d'actions en justice auxquelles elle est confrontée, la dernière en date étant la requête du cigaretier américain Philip Morris. Dans la rencontre avec la presse hier à Rabat, le directeur général de la Douane s'est gardé de tout commentaire, s'étonnant juste qu'une entreprise qui n'est pas encore officiellement basée au Maroc s'autorise d'y intenter une action en justice. Avant de lâcher que toutes les décisions judiciaires sur ce sujet ont été rendues en faveur de la Douane. A rappeler que Brasseries du Maroc a porté le litige devant la Cour Suprême ». Enfin, Chorfi qu'on présente un peu partout comme le père fouetard, est un fonctionnaire poli et ouvert au dialogue qui répond au téléphone sans se cacher derrière une prétendue réunion. Il appartient à cette catégorie de fonctionnaires qui font honneur au pays et qui veulent faire de l'administration marocaine une porte ouverte sur l'avenir. Si tous les cadres répondaient au téléphone, on avancera à grands pas. stop. Ah, ces vacances d'hiver qui se terminent mardi après vent, froid et pluie dans bien des régions. Quelle idée de donner des vacances scolaires en plein mauvais temps ! Comme si nos têtes blondes et brunes avaient les moyens d'aller à Chamonix, l'Ouka, dans les Vosges, les Alpes, à Saint Moritz ou à Courchevel, où la coiffora et son redoutable mari possèdent un chalet, plus un appartement, avenue Foch acheté au nom de son fils Mohamed, 6 ans, sans oublier l'hôtel particulier dans le Marais quartier – gai gaï Leïla, c'est demain la prison – à 37 millions d'euros. Le « Figaro » évalue à 5 milliards d'euros la fortune de Ali et ses 40 voleurs et à 17 milliards d'euros celle du clan des Trabelsi qui, même s'ils se transforment en travestis… ne pourront pas échapper à la justice. Ils maîtrisaient – Ali et les autres – 40 % de l'économie tunisienne qui aura besoin d'une force onusienne pour récupérer ses biens. stop. Précision. Dans notre édition de vendredi, il manquait un mot qui a dénaturé le texte sur l'ouverture des marchés au privé dans l'aménagement du Bouregreg. Il fallait lire « pas uniquement l'agence d'aménagement du Bouregreg », c'est-à-dire que l'Agence de Lamghari reste maître des lieux avec son statut autonome qui n'a pas de compte rendre à Oualalou muet sur la mairie dans la prairie ni à la wilaya qui ne peut même pas placer un sens interdit sur les bords des deux rives. Par contre, la wilaya peut maintenant tendre la main aux investisseurs nationaux depuis le départ de Emaar pour qui la politique d'el bahar n'a pas réussi. stop.