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Manifs et contre-manifs Les forces de l'ordre dispersent une manifestation non autorisée : Plusieurs blessés
Les troubles et les pertes causés par les marches à répétition dénoncés à Casablanca et à Rabat
Les forces de l'ordre ont dispersé une manifestation non autorisée dimanche à Casablanca, a-t-on constaté sur place. Près de quatre cents personnes s'étaient rassemblées en milieu d'après-midi dans le quartier casablancais de Sbata, avant que les forces de l'ordre n'interviennent pour les disperser. Des dizaines de personnes ont été blessées. Selon une source sécuritaire, il «y a 29 blessés légers, dont certains membres des forces de l'ordre». Un important déploiement des force de l'ordre a été constaté dès le début de l'après midi au quartier populaire de Sbata, à Casablanca, où la manifestation devait commencer. Les manifestants ont été dispersés à coups de matraques. Par la suite, les habitants du quartier Sbata sont sortis de chez eux pour appeler les forces de l'ordre à assurer leur sécurité et protester contre les désagréments que leur causent les manifestations à répétition observées par quelques mouvements, dont certains ne sont pas légalement reconnus. En outre, plusieurs banderoles ont été brandies ou collées aux murs appelant à l'ordre et à l'arrêt de l'anarchie et de l'occupation de la voie publique, qui caractérisent ces manifestations depuis plusieurs semaines. Ainsi, des dizaines de jeunes et de commerçants du quartier de Sbata ont dénoncé les troubles et les pertes affectant leurs affaires, en raison des marches à répétition ayant pris pour théâtre l'arrondissement pour la deuxième semaine consécutive. Des groupes de jeunes du quartier, brandissant le drapeau national, avaient entonné l'hymne national et scandé des slogans contre la marche, non autorisée, que les initiateurs entendaient organiser vers 18 h sur le boulevard Commandant Driss El Harti, principal axe commerçant de ce quartier densément peuplé. Ils ont aussi arboré des pancartes appelant à l'ordre et à l'arrêt de l'anarchie et de l'occupation de la voie publique. Des commerçants et tenanciers de cafés du quartier ont aussi dénoncé ces manifestations à répétition, qui se sont déroulées dans leur quartier pour la deuxième fois en huit jours. Ils ont également déployé des banderoles à la devanture de leurs magasins et commerces dénonçant les désagréments causés par ces manifestations et exigeant, entre autres, la préservation de leurs moyens de subsistance. Même scénario à Fès, où un groupuscule a tenté d'organiser une marche sans autorisation préalable au quartier Aouint El Hajjaj, mais des habitants du quartier les en ont empêchés. A Rabat, les commerçants, artisans, cafetiers, restaurateurs et hôteliers de la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaër, ont organisé, dimanche devant le siège du Parlement, un sit-in pour dénoncer l'impact des mouvements de protestation continus sur le secteur du commerce, d'industrie et de services. Les participants à ce sit-in ont vigoureusement dénoncé ce qu'ils ont qualifié de situation «non stable» qui affecte le secteur commercial au niveau de la région, en raison de «la multitude des mouvements de protestation quotidiens». Ils se sont également élevés contre les aspects «d'irresponsabilité qui se répercutent négativement sur la marche des affaires», appelant en particulier à la lutte contre le phénomène des marchands ambulants. Les participants au sit-in ont, d'autre part, condamné toutes formes de terrorisme, appelant à une «intervention urgente en vue de dédommager les pertes subies par les secteurs du commerce, de l'industrie et des services». Ils ont invité le gouvernement et les services concernés à veiller à la préservation de leurs activités qui constituent leur unique source de subsistance. Des banderoles dénonçant le désordre et la prolifération du phénomène des marchands ambulants, ont été brandies par les manifestants. Dans une déclaration à la presse au nom des commerçants, artisans, cafetiers, restaurateurs et hôteliers de la wilaya de Rabat, Omar Derraji, président de la chambre de commerce, d'industrie et de services de Rabat, a souligné que les mouvements de manifestations qui se déroulent notamment aux niveaux des boulevards Mohammed V et Hassan II, ont eu un impact négatif ayant entrainé un manque à gagner estimé entre 40 et 50 PC. Les sit-in et autres manifestations de protestations doivent s'organiser dans un cadre de «discipline et de légalité», a-t-il dit. «Ces signes de chaos qui induisent des pertes pour les commerçants qui assument leur rôle social et économique en toute responsabilité» sont totalement rejetés par les entrepreneurs de ce secteur, s'est indigné M. Omar Draiji,. Pour sa part, Driss Lahraoui, vice-président de l'association des opérateurs économiques de Salé, a noté que les commerçants, artisans, cafetiers, restaurateurs et hôteliers de la région ont pâti «de la perturbation de la circulation et de l'absence d'esprit de civisme», estimant que la démocratie «se fonde sur le respect de la liberté des autres». Il a appelé, à cet égard, le gouvernement et les autorités concernées à protéger les droits de cette catégorie qui a un rôle majeur dans la promotion de l'économie nationale et à compenser les commerçants pour les dommages matériels et moraux subis. Noureddine Lazrak, président du conseil communal de Salé, a, de son coté, expliqué que ce sit-in intervient en solidarité avec les commerçants qui ont subi des pertes en raison des sit-in de protestation. Pour sa part, le secrétaire national du secteur de transport routier à la confédération démocratique du travail (CDT), Abdessamad Annan a mis en exergue le contenu du discours prononcé par SM le Roi en mars dernier, qui, a-t-il dit, a «porté des espoirs énormes et répondu aux attentes et aspirations des citoyens».