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Atelier d'information et de communication sur le médicament au Maroc
Au bout de la chaîne : un malade…
Publié dans L'opinion le 16 - 06 - 2011

Un processus de développement complexe et onéreux qui nécessite des années de recherches scientifiques et un investissement financier couteux qui n'aboutit pas toujours. C'est le parcours obligé d'une molécule sur les 10 000 testées en laboratoire pour devenir un médicament susceptible de soulager nos maux. Le long parcours, qui va de la recherche à la fabrication du médicament en passant par le développement a fait l'objet d'un atelier d'information et de communication sous le thème: «place des journalistes dans la pharmacovigilance « Informer pour mieux communiquer», une initiative de la Société Marocaine de pharmacovigilance en collaboration avec le Conseil de l'Ordre des Pharmaciens Fabricants Repartisseurs (COPFR).
En plus d'être une réflexion sur le médicament, sur l'information et le rôle du journaliste dans la communication des données médicales, cet atelier a été l'occasion de présenter aux médias l'industrie de fabrication et de la distribution du médicament et de discuter des moyens interférents entre les médias et les acteurs du secteur de la santé, credo par excellence de la Société Marocaine de Pharmacovigilance (SMPV): «informer pour un meilleur usage du médicament afin d'assurer la sécurité du patient», comme l'a déclaré Madame Raja Benkirane dans son allocution de bienvenue: «L'objectif de notre atelier d'aujourd'hui destiné aux professionnels de la presse est de rapprocher le journaliste du domaine du médicament afin d'améliorer la transmission de l'information au grand public est incontournable » d'une part, ajoute-elle, du fait que les médias sont la principale source d'information et de culture du grand public, et d'autre part pour l'impact des révélations des différents organes de presse sur la société.
L'objectif est donc d'offrir aux citoyens une information précise et rapide sur les médicaments, surtout en ce qui a trait à leurs effets secondaires et aux rappels et retraits de certains produits du marché, dans le but de semer la confusion ou la panique injustifiée aussi bien chez les professionnels de la santé que chez les patients.
Cet atelier, encadré par des médecins, pharmaciens et professionnels de la santé, a porté sur des thématiques portant sur le processus de fabrication et de développement des médicaments et la responsabilité pharmaceutique de la fabrication à la distribution. Un processus long, en moyenne 10 ans de labeur sont nécessaires avant de pouvoir mettre sur le marché un nouveau médicament, comme l'a expliqué Dr M. Benmimoun, directeur médical du laboratoire Pfizer, dans son intervention portant sur le processus de développement des médicaments, assez couteux puisque pour une molécule internationale, la recherche et le développement coutent plus de 800 M$, et à risque: «les laboratoires ne peuvent compter que sur un nombre limité de produits pour financer leur R&D»;
Un processus complexe, long et coûteux
Les études précliniques, ajoute Dr Benmimoun, consiste en le passage du candidat médicament par une série de tests «précliniques» avant toute étape de test sur l'homme. Si les résultats de ces études sont positifs, le médicament entre en phase d'essais cliniques sur l'homme.
Viennent ensuite les essais cliniques: seul un médicament sur 15 candidats, ajoute l'intervenant, atteindra ce stade. Ces études se font selon trois phases principales : une phase de tolérance qui permet d'évaluer la tolérance du produit et son activité pharmacologique, une seconde pour mesurer l'efficacité du produit sur de petites populations et une dernière appelée étude « pivot » qui étudie l'efficacité et la sécurité de façon comparative au traitement de référence ou à un placebo.
Ces trois phases, quand elles sont franchies avec succès, vont être résumées dans un dossier qui sera présenté aux autorités sanitaires pour recevoir l'approbation officielle. Sitôt fait, le médicament sera mis à disposition des malades. Seuls les médicaments originaux traversent ces longues étapes.
La pharmacovigilance l'accompagnera pendant toute son existence selon des procédures assez rigoureuses. Tout accident de santé lié à la prise de médicament est signalé dans un délai obligatoire aux instances réglementaires.
Responsabilité pharmaceutique
Pour sa part, Dr R. Lamrini, Président du COPFR, a analysé le circuit de fabrication qui se compose d'un fabricant de matières premières, d'un fabricant du médicament, un circuit de distribution national et une autorité compétente: la Direction du
Médicament et de la Pharmacie et de distribution.
Il a par ailleurs indiqué le rôle de la Direction du Médicament et de la Pharmacie qui intervient à plusieurs niveaux : au niveau de la Commission d'AMM, du Laboratoire National de Contrôle des Médicaments, des Inspections régulières des établissements, COPFR Atelier d'information et de communication sur le médicament.
Il a également expliqué le circuit de fabrication et de distribution d'un médicament qui obéit, pendant toute sa vie, à un suivi rigoureux, régulier et permanent est obligatoire pour s'assurer de sa qualité, son efficacité et sa sécurité d'emploi, le contrôle des matières premières (Drug Master File) à travers un document obtenu par le fabricant de la substance active qui renferme des informations sur le mode de préparation de la substance active.
Il a en outre exposé les procédés de fabrication et de contrôle dans le cadre de la maitrise de la fabrication, validés selon des normes internationales, de la qualité du médicament qui se fait selon les exigences du dossier d'AMM pour chaque lot et avant chaque libération.
Le rappel des lots a été à l'ordre du jour de l'intervention, qui consiste à retirer du marché un ou plusieurs lots d'un médicament en raison de la mise en évidence ou de la suspicion d'anomalies, ainsi que la rupture de stock en cas de lot non-conforme.
Dr Abdelghani DRHIMEUR, chef de Division de la Communication/SG/Ministère de la Santé, a axé son intervention sur rôle des médias dans l'information du public en cas d'alerte, et qui consiste, selon lui, à aider les individus et les groupes à se faire une perception la plus cohérente et réelle du risque et à contrôler leurs émotions pour interagir convenablement avec les recommandations et les directives des autorités sanitaires, à transmettre l'information sanitaire valide aux décideurs et aux relais institutionnels et médiatiques, la confiance entre les individus et les autorités étant le facteur clé pour la réussite d'une communication de crise / risque.
Le Système National de parmacovigilance, autre thème débattu au cours de l'atelier par Pr Rachida Soulaymani Bencheikh, Directrice du Centre Antipoison et de Pharmacovigilance, a mis en évidence le rôle du ministère de la Santé dans l'assurance de la sécurité, de la qualité et de la fabrication, la commercialisation et enfin la distribution du médicament et mis l'accent sur le partenariat avec les Media comme une nécessité absolue, dans un climat de transparence et de confiance, pendant et en dehors des crises.
L'atelier s'est clôturé sur des recommandations afin de palier le manque de sources d'informations fiables pour les journalistes qui prête parfois aux rumeurs, la manière de transmettre l'information au citoyen, les problèmes éthiques et les cas particuliers tels le retrait de lot, les ruptures de stocks et les retraits du marché .
Il été recommandé d'élaborer une convention entre les différentes parties prenantes pour structurer la diffusion de l'information et pour éviter les dérapages médiatiques (les industriels pharmaceutiques, les journalistes, et les autorités sanitaires et du Centre Marocain de Pharmacovigilance)
La Nécessité de présence d'unités de communication au sein des différentes structures concernées par le médicament (CNPV, DMP, MS) a été une autre recommandation lors de l'atelier, ainsi que l'organisation des journées de formation au bénéfice des journalistes dans le domaine de la santé, la transmission de l'information aux citoyens au niveau de l'information, interview avec la personne ressource, discussion et débats, des actions de corrections devant les fausses alertes, une procédure ministérielle de communication définissant le rôle des différents organismes sanitaires spécialisés dans le domaine du médicament, l'information de la cellule de communication du ministère des alertes générées au CNPV, une bonne communication sur les outils dont dispose le ministère de la santé pour assurer la sécurité du médicament.
Parmi les règles de bon sens préconisées lors des recommandations figurent la vigilance de la part des journalistes , la multiplication des sources de l'information, la validation de l'information par des spécialistes, la compréhension des émotions du public et des directives des autorités de santé, la transparence , l'écoute et le respect des règles de sécurité en communication .


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