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Colloque international sous le thème : «Mutations numériques et télévision: Nouveaux défis pour l'éducatif » Mohamed El Ouafa:L'introduction des supports multimédia dans l'éducation est de nature à contribuer à la résolution des problèmes du secteur
Coorganisé par le Ministère de l'Education Nationale, Canal France International (CFI), Arab States Broadcasting Union (l'union arabe des radios et des télévisions) avec le soutien de l'Ambassade de France au Maroc, un colloque international sur les «Mutations numériques et télévision: Nouveaux défis pour l'éducatif», s'est tenu mercredi à Rabat pour explorer les pistes du développement des contenus éducatifs en audiovisuel et via les autres moyens numériques à la lumière des mutations et nouveautés en la matière. La problématique de productions éducatives, donnant plus de sens aux valeurs, à l'amélioration de l'enseignement scientifique et aux langues étrangères, au profit des jeunes et des enfants, est de plus en plus mise en exergue. Un créneau à développer, dans un Maroc nouveau où les défis sont grands et qui connait une forte évolution des NTIC. L'ouverture de ce colloque a été marquée part la présence de ministres et d'experts éducatifs et en audiovisuels. M. Mohamed El Ouafa, ministre de l'Education Nationale a, dans son allocution, mis en relief le rôle primordial joué par les NTIC dans la diffusion du savoir, insistant sur l'intérêt particulier porté par SM le Roi à ce volet qu'il suit de très près. Le ministère de l'Education nationale accorde une importance particulière à l'introduction dans l'enseignement des supports multimédia qui sont de nature à contribuer à la résolution de bon nombre de problèmes auxquels fait face le système d'éducation marocain, a-t-il souligné, ajoutant que son département uvre, en parallèle, à promouvoir l'utilisation des supports audiovisuels dans l'enseignement en ciblant les régions enclavées. M. El Ouafa a précisé que, parmi les matières visées, figurent les sciences de la vie et de la terre, les mathématiques et les langues étrangères. Afin de surmonter les insuffisances, le MEN s'attelle à développer les outils d'information et de communication en faveur de la diffusion de la culture et de l'Histoire du Maroc. Déjà, les cahiers de charge de la première et deuxième chaines de télévision prévoient plus de temps pour l'éducation et l'enseignement des sciences et des langues. A travers le programme «Maarifa», rappelle le ministre de l'Education Nationale, on cherche à améliorer le système éducatif, les données culturelles, dans les salles multimédia bien équipées au niveau des établissements scolaires en milieu urbain et rural. Au niveau des ateliers, les experts devaient réfléchir sur la méthodologie à suivre, à travers la télévision, moyen de communication et d'information qui atteint tous les foyers, surtout au niveau des zones enclavées, montagneuses et désertiques. Mais aussi, s'imbiber des expériences des pays développés qui ont pu accéder, à travers la télévision, à des régions très éloignées. M. Mustapha Khalfi, Ministre de la Communication a pour sa part relevé le statut avancé du Maroc par rapport aux pays arabes et islamiques, avec 16 millions de navigateurs internet, un classement au 6ème rang par rapport au facebook dans le monde araboislamique, faisant ainsi du Royaume, un terrain fertile afin de gagner le challenge en matière de mutations numériques. D'autant plus que plus de 75% des pages facebook ont été crées par des jeunes de moins de 25 ans. L'avenir est donc au numérique via les jeunes, à condition de faire usage à bon escient, de ce moyen de communication et avec un encadrement sur mesure. Ce terrain offre aussi de nouvelles opportunités, sachant qu'il y a actuellement 400 sites d'information électronique, qui rentrent dans un chantier de réglementation de ce secteur ouvert actuellement. On ne peut ignorer l'importance de ce colloque international scientifique, dans ce contexte particulier de changements dans le monde, stipule le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles Technologies, surtout au Maroc, dont la vision stratégique en matière de numérique a débuté en 2012. Quatre axes du programme «Pour un Maroc numérique» lient le MICNT avec le MEN, dont deux plus importants. L'un est axé sur la transformation sociale et l'autre sur les opportunités économiques. Pour ce qui est du projet à vision sociale, son incidence est dans le changement des peuples et les mentalités. Les expériences au Maroc sont louables, le projet national Génie et le programme Nafida sont garants. La dimension du changement dans les mutations numériques s'observe chez les élèves en matière d'apprentissages. Mais la qualité de ces expériences est à évaluer, pour avancer encore plus dans ces projets. Cet axe social concerne également les services administratifs offerts, forme de simplifications opérées en faveur des citoyens au niveau des déclarations, des certificats...Pour ce qui est de l'axe économique, le numérique peut améliorer les chiffres d'affaires des entreprises, augmenter la compétitivité. Mais le principe de confiance numérique, rapporte M. le ministre, en ce qui concerne le législatif, la sécurité , est à privilégier, afin de protéger les données, les utilisateurs. Quant à M. Etienne Fiatte, Directeur général de CFI, une fondation qui œuvre dans la collaboration numérique, il a parlé du programme Maarifa, lancé il y a trois ans au Caire. La première saison a permis la sélection de trois programmes, l'un en Palestine, l'autre en Jordanie et un autre au Maroc à travers «Maktab», des émissions éducatives télévisées, soumises à l'évaluation profonde d'experts français. La deuxième saison qui vient d'être lancée optimise d'aider les médias arabes à produire des programmes éducatifs innovants, des projets prometteurs, bien cadrés à offrir au grand public en 2013. Des programmes éducatifs, certes, mais qui devraient, selon M. Abdelmoumen Louraoui, directeur du département des programmes ASBU, Tunisie, s'attaquer au contenu. Ce dernier a tout d'abord loué la collaboration efficace avec le CFI que ce soit en ce qui concerne les résultats des productions mais aussi dans le domaine des stages effectués. Insistant sur la pertinence à aborder, lors du colloque, de la problématique des contenus des programmes télévisés, sachant qu'il y a un grand fossé entre le développement technologique et le développement du contenu dans les pays arabes. Atteindre les objectifs préconisés, avoir un impact positif, relèvent de l'angle de vision des experts sur le comment d'aborder le problème, non pas du de point de vue ingénierie technologique, mais de la profondeur du contenu et de l'estimation et de l'amélioration des ressources financière nécessaires à ce genre de projets. Si le programme marocain est ambitieux, le concrétiser a besoin de ressources financières suffisantes.