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Développement social
La pauvreté et l'enclavement entravent l'accès à l'éducation
Publié dans L'opinion le 06 - 06 - 2012

Le Maroc est en voie d'atteindre l'OMD 2 en matière de taux de scolarisation au primaire. Ces résultats masquent, toutefois, des inégalités considérables entre les différents niveaux d'éducation et entre les zones rurales et urbaines. Selon l'Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), le taux net de scolarisation en primaire pour 2011 se situe actuellement à 96 % au niveau national (95 % pour les filles). La distribution de cartables scolaires et d'uniformes au profit d'élèves les plus démunis, tout comme le transport scolaire en zones rurales, ont permis de rattraper le retard constaté dans les campagnes. Le taux de scolarisation secondaire collégial se situe actuellement à 79.1 %. Il est à 73.5 % pour les filles. En milieu rural, ce taux tombe à 59.1 % pour l'ensemble et 49.6 % pour les filles. Il reste aujourd'hui important d'améliorer la qualité de l'enseignement primaire et de renforcer la lutte contre l'abandon scolaire.
En dépit des avancées réalisées au niveau de l'alphabétisation et de l'éducation non formelle, la réduction du taux d'analphabétisme à 20 % pour la population âgée de plus de 10 ans ne sera pas atteinte en 2015. Le taux d'alphabétisation des plus de 10 ans atteint seulement 60.1 %. L'analphabétisme touche particulièrement les plus de 45 ans. La pauvreté, l'enclavement et la qualité des infrastructures rurales entravent encore l'accès à l'éducation d'une part importante de la population. Les autorités ont lancé le plan d'urgence (2009≠12) visant le développement quantitatif et qualitatif du préscolaire, du primaire et du secondaire, ainsi que la réhabilitation des établissements scolaires, en exigeant notamment la scolarisation des enfants jusqu'à l'âge de 15 ans et en s'attachant à la qualité de l'enseignement et aux compétences des enseignants.
En 2011, le gouvernement a alloué 5.3 % du budget de l'Etat au secteur de la santé, soit une augmentation de 47.7 % comparé à 2007. Ainsi, le taux de mortalité infantile (moins d'un an) a enregistré une baisse importante au cours des cinq dernières années, pour atteindre 30.2 pour 1 000 naissances en 2011. Le quotient de mortalité infanto-juvénile (moins de 5 ans) s'est établi en 2010 à 36.3 pour 1 000 naissances. Quant à la mortalité maternelle, le niveau a baissé de plus de 50 % en 5 ans, pour atteindre 112 pour 100 000 naissances en 2010. Cependant, le niveau de l'encadrement médical et paramédical, dans un contexte de départs massifs à la retraite, ainsi que la mise en place d'infrastructures sanitaires de qualité et fonctionnelles, représentent un défi important en particulier pour les zones difficilement accessibles. Le pourcentage de prévalence du VIH/sida chez les adultes (15≠49 ans) est resté stable autour de 0.1 %. La tuberculose demeure un problème de santé publique au Maroc. En 2009, on enregistrait l'équivalent d'une incidence annuelle cumulée de 81 pour 100 000 habitants.
Réduction de la pauvreté, protection sociale et travail
Avec un taux de pauvreté (mesuré ‡ 1 USD par jour) passé de 3.5 % en 1990 ‡ 0.6 % en 2008, le Maroc atteindra l'OMD. La pauvreté, selon le seuil utilisé par les autorités nationales (estimé ‡ 3 834 MAD par an en milieu urbain et 3 569 MAD par an en milieu rural), est passée de 15.3 % en 2001 ‡ 8.9 % en 2007 et la vulnérabilité de 22.8 % ‡ 17.5 %. La pauvreté et la vulnérabilité persistent dans les zones rurales affichant des taux de 14.4 % et 23.6 % respectivement.
Le Cadre stratégique national de réduction de la pauvreté vise à soutenir et à améliorer le pouvoir d'achat des plus démunis à travers la création d'activités génératrices de revenu et de mesures sociales tels que l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) et le Régime d'assistance médicale des personnes économiquement démunis (Ramed). D'autres mesures portent sur la compensation de la hausse des prix des matières premières (céréales, sucre et produits pétroliers), sur le développement du micro-crédit, la réduction de l'impôt sur le revenu, ainsi que le renforcement de la couverture médicale de base pour les plus pauvres. En 2011, les fonctionnaires publics ont bénéficié d'une augmentation de salaire de 600 MAD nets. Les retraités ont vu aussi le niveau minimum de leur pension revalorisé d'un même montant. Au cours de l'année 2012, le Salaire moyen interprofessionnel garanti (Smig) devrait être augmenté de 15 % dans les secteurs de l'industrie, du commerce et des services, dans les secteurs agricole et forestier.
En 2005, le Maroc a lancé l'INDH pour lutter contre la pauvreté en milieu rural, l'exclusion sociale et la précarité en milieu urbain, à travers une approche participative et en ciblant les communautés les plus pauvres. La première phase (2006≠10) montre des résultats encourageants avec plus de 5.2 millions de bénéficiaires, la réalisation de 22 000 projets dans plusieurs domaines et une baisse du taux de pauvreté de 41 % dans les 403 communes rurales et 264 quartiers urbains ciblés. L'initiative a permis aussi de créer 3 000 activités génératrices de revenus et 40 000 emplois stables. Fort de cette expérience, le gouvernement a lancé la seconde phase de l'INDH (2011-15) avec un budget total supérieur à 17 milliards MAD. Cette seconde phase vise la mise à niveau territoriale des zones montagneuses et des communes rurales affichant un taux de pauvreté supérieur à 14 % (comparé à 30 % lors de l'INDH 1). Les secteurs ciblés sont la santé, l'éducation, les routes, l'eau, l'assainissement et l'électrification. Au-delà des 40 000 emplois générés indirectement par le programme, l'INDH a favorisé la participation des jeunes et des femmes aux projets économiques, moyennant des comités locaux de mise en oeuvre et de suivi des programmes.
Le Ramed, qui constitue avec l'Assurance maladie obligatoire (AMO), la couverture médicale de base, repose sur la gratuité totale ou partielle des prestations médicales dans les hôpitaux publics. Ces services sont pris en charge par l'Etat et les collectivités locales au profit de 8.5 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté ou dans la précarité. Après un projet pilote en 2008, le Ramed a été généralisé à l'ensemble des régions du Maroc début 2012.
Egalité hommes-femmes
Malgré la mise en place d'une Autorité pour la parité et la lutte contre toutes formes de discrimination, le manque de moyens de suivi et de mise en oeuvre des lois, stratégies et politiques en matière de parité retardent les avancées dans le domaine de l'égalité de genre. Il est également à noter un manque de sensibilisation des acquis en faveurs des droits des femmes. Ainsi, les objectifs liés à l'égalité de genre ne seront pas atteints pour 2015. En 2008, l'indice de parité entre les sexes dans l'enseignement primaire a atteint 89 % au primaire, 80 % au secondaire collégial, 97 % au secondaire qualifiant et 90 % dans le supérieur. En milieu rural, cet indice a plus que doublé dans l'enseignement primaire passant de 42 % à 85 %. Les femmes restent cependant davantage touchées par l'analphabétisme avec 50.8 %, contre 28.1 % pour les hommes.


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