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Nizar Baraka, dans un entretien accordé à la MAP:
«On ne peut plus reporter les réformes de la caisse de compensation et du régime de retraite»
Publié dans L'opinion le 09 - 10 - 2012

Les réformes de la caisse de compensation, du régime de retraite et du système fiscal ne peuvent plus être reportées, a estimé le ministre de l'Economie et des finances, Nizar Baraka, soulignant que l'accélération de la mise en oeuvre de ces chantiers constitue l'une des priorités du gouvernement.
Ces réformes structurelles ont connu certaines avancées mais n'ont pas pu être menées à leur terme , a souligné le ministre dans un entretien accordé à la MAP.
Evoquant la réforme de la caisse de compensation, M. Baraka a indiqué que le ministère délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance travaille dans une logique partenariale avec plusieurs départements, les opérateurs concernés et les représentants des associations des consommateurs pour pouvoir arriver à converger vers une réforme qui puisse avoir l'aval de l'ensemble des partenaires .
Il a, dans ce sens, expliqué que l'objectif principal de cette réforme est de contenir l'enveloppe de la compensation à un niveau soutenable sur le plan budgétaire , ainsi que de parvenir à aller dans une logique de ciblage des populations démunis en leur accordant des transferts monétaires directs qui soient conditionnels .
Dans ce contexte, le ministre a rappelé la mise en place, dans le cadre de la loi de finances de 2012 du Fonds de cohésion sociale qui a permis de financer le régime d'assistance médicale pour les plus démunis et de financer le programme Tayssir qui vise à lutter contre l'abandon scolaire, outre le soutien aux familles démunies qui ont des enfants handicapés.
La pérennité de ce Fonds permettra d'accompagner la réforme de compensation dans cette logique de ciblage tout en agissant sur les autres paramètres dont les structures des prix, a-t-il encore dit.
Concernant le dossier de la retraite, M. Baraka a indiqué que la commission technique mise en place à cet effet a presque finalisé son rapport, faisant savoir qu'une réunion est prévue d'ici la fin du mois en cours avec l'ensemble des partenaires sociaux (CGEM et syndicats) pour pouvoir arrêter définitivement le rapport qui sera soumis au chef du gouvernement.
A la lumière de ce rapport, la commission nationale chargée de ce dossier tiendra une réunion afin d'arrêter les grands axes de la réforme, a-t-il expliqué.
Nous considérons que cette réforme ne peut se faire sans la participation des partenaires sociaux tout en veillant à agir pour maintenir la pérennité des caisses , a insisté M. Baraka.
Le ministre n'a pas manqué de rappeler la situation inquiétante de la Caisse Marocaine des Retraites (CMR) qui connaîtra un déficit à partir de fin 2012.
A partir de 2014, on risque de commencer à consommer le capital de la caisse et par conséquent les retraites à venir pour les fonctionnaires d'aujourd'hui , a précisé M. Baraka, insistant sur la nécessité d'accélérer les mesures à prendre pour remédier à cette situation.
Il a dans ce sens rappelé que le conseil d'administration de la CMR avait arrêté en 2011 le besoin d'augmenter à 62 ans l'âge de retraite et de revoir à la hausse les cotisations, tout en révisant la moyenne des pensions des retraites au lieu d'avoir le dernier salaire.
Le ministre a, par ailleurs, affirmé que trois paramètres doivent être pris en compte dans cette réforme, à savoir la cotisation, l'âge de la retraite et le niveau de pension à verser à l'avenir, soulignant la nécessité de poursuivre le dialogue avec les acteurs concernés afin de parvenir au scénario adéquat.
Si on arrête 60 ans et on ajoute 6 mois tous les ans, c'est un effort de cotisation supplémentaire. Et si on va sur 65 ans, on réduit le niveau des cotisations , a-t-il expliqué.
Pour M. Baraka, cette réforme ne doit pas se limiter à la seule problématique de la CMR mais il faut également élargir le nombre de bénéficiaires de ce régime dans une logique de solidarité pour avoir un modèle social équitable, faisant savoir que le taux des actifs qui ont droit à une retraite ne dépasse pas actuellement les 35 pc.
Evoquant la réforme du système fiscal, le ministre a indiqué que cette question sera traitée dans le cadre des assises fiscales prévues en février 2013, soulignant que l'objectif de cette réforme est de se doter d'un système adéquat répondant aux attentes et des besoins de croissance et développement de l'économie.
Cette réforme vise aussi à permettre à ce système d'être au service des citoyens et des entreprises et de rapprocher l'administration des administrés, a-t-il poursuivi.
Il s'agit ainsi d'accompagner la croissance, l'investissement et l'entreprise, de faire en sorte que le système fiscal soit plus équitable et d'améliorer la relation entre contribuable et administration fiscale, a expliqué M. Baraka.
Pour le secteur agricole, l'exonération sera prolongée jusqu'à fin 2013, conformément aux hautes orientations royales, a-t-il indiqué, faisant savoir que la question de l'imposition de ce secteur sera débattue dans le cadre des assises fiscales.
L'économie marocaine traverse une situation délicate «mais ne connaît pas une crise de croissance»
Affectée par les retombées de la conjoncture internationale défavorable, l'économie marocaine traverse une situation délicate mais ne connaît pas une crise de croissance, a affirmé Nizar Baraka.
Le Maroc ne connaît pas de crise croissance économique. Par contre, nous avons uns situation délicate liée à la dégradation du déficit budgétaire (6,1 pc en 2011) et de la balance des paiements , a assuré le ministre expliquant cette dégradation par les effets de la crise économique qui affecte depuis plus de 5 ans le principal partenaire du Royaume, l'Union européenne.
La dégradation de la balance des paiements et de la balance commerciale s'explique aussi par la hausse de la facture énergétique et des cours des produits céréaliers, le tassement des exportations vers l'UE notamment celles du textile et de l'électronique et la baisse des recettes touristiques et des transferts des MRE, a relevé M. Baraka, rappelant qu'en dépit des répercussions de la crise internationale, le Royaume a réussi à maintenir une croissance soutenue durant les cinq dernières années se situant autour de 4,7 pc.
Pour l'année 2012, nous tablons sur un taux de croissance se situant entre 3 et 3,4 pc , a indiqué le ministre, notant que le PIB non agricole n'a pas été très impacté par la crise internationale puisqu'il a continué à croître à un rythme de 4,4 pc, soit un léger recul de 0,3 point au moment où la valeur ajoutée agricole a été affectée par une mauvaise campagne céréalière, avec une production inférieure à la moyenne.
Le ministre a en outre souligné que le gouvernement vise à contenir le déficit budgétaire avec un objectif autour de 5 pc en 2012 et 4,8 pc en 2013 pour atteindre 3 pc en 2016, conformément à la déclaration gouvernementale.
Pour atteindre cet objectif, l'exécutifoeuvre à maîtriser et rationnaliser les dépenses de fonctionnement à traves la réduction du train de vie de l'Etat, a-t-il expliqué, mettant l'accent sur la nécessité de contenir l'effort en matière de subvention à la consommation à travers la caisse de compensation.
M. Baraka a, dans ce sens, rappelé que la légère répercussion en mois de juin des hausses des cours internationaux des produits pétroliers sur le consommateur a permis d'économiser 5,7 milliards de dirhams.
Le gouvernement a également limité les transferts aux établissements publics tout en les liant aux capacités de trésorerie et aux capacités d'exécution des projets, de même qu'il a cherché à améliorer le recouvrement des créances notamment le reste à recouvrir, a poursuivi le ministre, notant que cette mesure a permis de mobiliser 2,7 MMDH qui viennent s'ajouter aux recettes budgétaires inscrites dans le cadre la loi de finances 2012, outre le bon comportement au niveau des recettes fiscales (impôts sur le revenu avec une croissance à deux chiffres, TVA et Impôts sur les Sociétés).
Il a également assuré que le gouvernement poursuivra en 2013 ses efforts visant la réduction du déficit budgétaire en mobilisant des recettes supplémentaire, à travers une meilleure participation des établissements publics à l'effort budgétaire, une meilleure valorisation des domaines de l'Etat et des mesures permettant une stabilisation des ressources fiscales et non fiscales au niveau de l'Etat.
Pour ce qui est de la ligne de crédit de 6,2 milliards de dollars accordée par le FMI au Maroc, le ministre a indiqué que cette ligne montre la confiance des organismes internationaux au Maroc, à sa stabilité politique et à la pertinence des politiques économiques menées.
Il a tenu à souligner qu'il s'agit d'une ligne de précaution, faisant remarquer que la situation de l'économie marocaine est loin de celle des années 1980, une période durant laquelle le Maroc a été amené à mettre en œuvre un programme d'ajustement structurel.
Cette ligne ne sera utilisée qu'en cas de besoin extrême notamment en cas d'une forte récession de l'économie européenne où d'une hausse vertigineuse des cours des matières premières (un baril de pétrole à 150 dollars) , a-t-il assuré.
Commentant par ailleurs la décision de Bank Al Maghrib de ramener à 4 pc le taux de la réserve monétaire obligatoire, M. Baraka a indiqué que cette mesure s'inscrit dans une logique de libérer les moyens pour faire face à la problématique de la liquidité qui existe sur le marché bancaire national.
A travers l'importance des factures énergétique et céréalière, nous avons eu une forte sortie de devises et donc une baisse des avoirs extérieurs qui ont eu un impact sur la masse monétaire globale se traduisant ainsi par une baisse de la liquidité au niveau du marché national , a-t-il expliqué, rappelant que Bank Al Maghrib avait déjà pris un nombre de mesures pour faire face à cette problématique de liquidité, en apportant un soutien aux banques de plus de 70 MDH durant ces 9 derniers mois.
Aujourd'hui, pour soutenir l'activité économique, nous avons besoin d'une liquidité suffisante pour permettre aux banques d'accorder des crédits, de financer des investissements pour la création d'emplois et de soutenir les entreprises en difficulté au niveau de leur trésorerie , a ajouté le ministre, relevant que cette action vient accompagner et soutenir la politique gouvernementale, qui vise à relancer l'économie nationale et à soutenir les petites et moyennes entreprises (PME).
Interrogé en outre sur une éventuelle crise d'approvisionnement en produits céréaliers, M. Baraka a assuré que le Maroc dispose actuellement de réserves en blé jusqu'au mois de décembre prochain.
Sur cette question, il y a aujourd'hui une psychose basée sur de fausses nouvelles et de la manipulation portée par certains intérêts , a-t-il estimé.
Le ministre a, dans le même cadre, rappelé les mesures prises par le gouvernement pour assurer un approvisionnement normal du marché national en produits céréaliers, citant à cet égard la suspension depuis le 1-er octobre de la taxe d'importation sur le blé tendre et la prise en charge du différentiel de prix au niveau des minoteries pour éviter toute augmentation des prix de la farine.


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