La chambre criminelle chargée des crimes financiers près la Cour d'appel de Rabat, a décidé, lundi, lors de la première audience du procès des six mis en cause dans l'affaire Comanav, de refuser la demande de la liberté provisoire présentée par la défense. La chambre criminelle a également décidé de reporter au 14 novembre prochain l'examen de l'affaire de la société Comanav, à la demande de la défense des mis en causes pour leur permettre de mieux examiner les documents de cette affaire. La défense a présenté des requêtes portant notamment sur le droit d'accès aux documents de l'affaire, l'annulation de la poursuite sur la base de l'article 590 du Code de procédure pénale et la levée de l'état de la détention préventive des prévenus et leur poursuivent en état de liberté provisoire. Lors de cette audience, une quarantaine de CD comportant des messages des six mis en cause ont été présentés par le juge d'instruction à la cour qui a rejeté une requête de la défense d'obtenir des copies de ces CD. L'affaire remonte au 19 juin dernier lorsque d'anciens responsables, cadres et fonctionnaires de ladite compagnie avaient été déférés devant la justice pour «constitution d'une bande criminelle, en vue de saboter des établissements et structures publics (ports et bateaux) et participation, atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat, divulgation de secrets professionnels et entrave à la liberté de travail» chacun en qui le concerne.