Le chef du gouvernement espagnol, Pedro Sánchez, a fait savoir, dans une lettre adressée jeudi au secrétaire général de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN), Mark Rutte, que son pays refusait de s'engager à porter ses dépenses de défense à 5 % du produit intérieur brut, estimant cette exigence «déraisonnable», selon l'agence Associated Press. M. Sánchez y écrit que «l'Espagne ne peut s'engager sur une cible budgétaire définie en proportion du PIB», quelques jours avant le sommet de l'OTAN prévu à La Haye, au cours duquel cette nouvelle exigence devrait être formalisée. La majorité des membres de l'Alliance atlantique s'apprêtent à entériner la proposition avancée par le président des Etats-Unis, Donald Trump, invitant les Alliés à consacrer 5 % de leur richesse nationale aux besoins militaires. Début juin, la Suède et les Pays-Bas ont déclaré viser cet objectif. L'Espagne demeure, selon les données de l'OTAN, l'Etat le moins dépensier de l'Alliance, avec un effort inférieur à 2 % du PIB. En avril, M. Sánchez avait toutefois annoncé une enveloppe supplémentaire de 10,5 milliards d'euros (soit environ 12 milliards de dollars) destinée à permettre l'atteinte du seuil antérieur fixé à 2 %.